mercredi 31 décembre 2025
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Iran : une fin d’année sous haute tension

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La colère sociale se transforme en défi politique en Iran. Les manifestations contre la vie chère s’étendent à plusieurs villes et gagnent les universités, faisant craindre une escalade inédite face à un régime de plus en plus contesté.

Le mouvement de contestation grossit en Iran

Le mouvement de protestation contre la vie chère prend une ampleur inédite en Iran. Déclenchées dimanche à Téhéran, les manifestations spontanées se sont rapidement propagées à plusieurs villes du pays, malgré leur interdiction. Depuis trois jours, les défilés grossissent et les slogans hostiles au régime se multiplient, tandis que les forces de l’ordre peinent à contenir la colère populaire. Mardi, les universités ont rejoint le mouvement, marquant un tournant politique dans la contestation. Des manifestations ont eu lieu à l’Université de Téhéran, Beheshti, Khajeh Nasir, Sharif, Amir Kabir, Sciences et Culture, l’Université des Sciences et Technologies », établissements parmi les plus prestigieux d’Iran, ainsi qu’à l’Université des Technologies d’Ispahan.

Sur fond d’inflation galopante et de ras-le-bol généralisé. L’économie, déjà fragilisée par des décennies de sanctions occidentales, pâtit également du rétablissement fin septembre par l’ONU des mesures punitives internationales levées il y a dix ans, liées au programme nucléaire de l’Iran. Cette dépréciation chronique entraîne hyperinflation et forte volatilité en Iran, où certains prix augmentent fortement du jour au lendemain. En décembre, les prix ont ainsi bondi en moyenne de 52 % sur un an, selon le Centre de statistiques d’Iran, mais ce chiffre est bien en deçà des hausses observées sur les produits de première nécessité. Ce sont les manifestations les plus importantes depuis le mouvement de protestation qui avait suivi la mort de Mahsa Amini, arrêtée pour mauvais respect du voile et morte en détention.