Le dispositif Loc’Avantages, accessible depuis le 1er avril, doit permettre la mise sur le marché d’appartements à des loyers abordables pour les personnes les plus défavorisées, en échange d’avantages fiscaux pour les propriétaires. C’est le système de l’intermédiation locative, qu’une association pratique déjà avec succès.
À Nice, l’association agréée Habitat et humanisme, joue le rôle d’intermédiaire : elle assure la location à des personnes en difficulté, reverse le loyer, y compris en cas d’impayé ou de vacance, entretient l’appartement et le remet en état à l’issue de six ans d’engagement. En contrepartie de cette sécurité de gestion et d’avantages fiscaux, la « propriétaire solidaire » consent un loyer en dessous des prix du marché. Les bailleurs du parc immobilier privé sont ainsi incités à proposer des logements à tarifs sociaux, qui font cruellement défaut en France, et particulièrement sur la Côte d’Azur.
Présente dans toute la France, Habitat et humanisme n’a jamais reçu autant d’appels de propriétaires intéressés que ces dernières semaines. La toute récente réforme du gouvernement rend ce mécanisme plus attractif, avec des primes pouvant aller jusqu’à 3 000 euros à l’entrée du dispositif et des avantages fiscaux améliorés dans les zones très tendues. L’exécutif espère ainsi une rapide montée en puissance de l’intermédiation locative — qu’il compte d’ailleurs mobiliser pour héberger les réfugiés qui arrivent d’Ukraine.