Dans une interview accordée à nos confrères du Parisien, Olivier Véran a détaillé les derniers ajustements quant à l’extension du pass sanitaire, obligatoire à partir de ce lundi 9 août pour accéder à plusieurs lieux, dans l’espace public et privé.
Alors que 237 000 personnes ont manifesté contre la mesure ce samedi 7 août lors du quatrième week-end de mobilisation, le Gouvernement a procédé à quelques changements.
Pour obtenir un pass sanitaire, il existe plusieurs solutions : disposer d’un schéma vaccinal complet, ou bien un certificat de rétablissement du Covid-19 datant de moins de 6 mois. Ou encore un test de dépistage négatif.
Ce samedi encore, ce test de dépistage n’était valable que 48 heures. Le ministre de la Santé a annoncé qu’il serait désormais valable 72 heures.
Autre nouveauté pour les non vaccinés, « il sera possible d’effectuer des autotests1 supervisés par un professionnel de santé, en plus des tests antigéniques et PCR », a indiqué le ministre de la santé. Eux aussi seront valables 72 heures. C’était une demande des syndicats pharmaceutiques, inquiets « d’une recrudescence de demandes » de tests PCR avec l’entrée en vigueur du pass sanitaire.
« Il n’est pas question de pouvoir l’enregistrer soi-même (les autotests), il y aurait trop de faux », assurait à franceinfo le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France Philippe Besset. « Mais on pourrait permettre à un professionnel de santé de superviser. » Il évoque notamment un contrôle réalisé par les pharmaciens, les infirmiers ou les médecins.
Cette décision s’appuie sur le dernier avis du Conseil scientifique, daté du 5 août et publié ce dimanche, selon lequel « la sensibilité des autotests est inférieure à celle des tests PCR et antigéniques. Mais leur utilisation répétée chez une même personne (ce qui pourrait être le cas chez les jeunes), atténue cette diminution de sensibilité ».
Notes:
- Depuis le 12 avril 2021, il est possible d’acheter en pharmacie des autotests antigéniques par prélèvement nasal pour dépister la Covid-19. Ces autotests utilisés à titre privé ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale. Selon le décret paru au Journal Officiel le 11 avril, les prix de vente des autotests ne peuvent excéder, par test et toutes taxes comprises, 6 euros jusqu’au 15 mai, puis au-delà 5,2 euros.