samedi 23 novembre 2024
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En finir avec les séquelles de l’esclavage en Tunisie

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Le tribunal de Médenine dans le Sud tunisien a donné raison à une famille noire qui bataillait de longue date pour que la mention « affranchi » ou « esclave » soit supprimée de ses documents d’identité.

C’est une victoire symbolique, obtenu de longue lutte, pour Hamdane Dali, 81 ans. Le tribunal de première instance de Médenine, dans le Sud tunisien, a accepté la semaine dernière que le terme atig, qui signifie affranchi – et pour le cas de ce vieil homme noir, « ancien esclave de la famille Dali » –, soit retiré de ses documents d’identité, une décision valable pour toute la famille, près de deux siècles après l’abolition, en 1846, de l’esclavage en Tunisie.

Aujourd’hui encore, dans certaines villes certaines villes du Sud, comme Médenine ou Djerba, des habitants noirs descendants d’esclaves portent encore sur leurs papiers d’identité la mention atig (« affranchi par ») ou chouchane (« esclave ») accolée à leur prénom.

Mais le chemin reste long pour les ONG tunisiennes qui militent contre toute forme de discrimination envers les Noirs dans le pays. L’évolution espérée n’a pas eu lieu, même après la « révolution » de 2011. Les Tunisiens noirs peinent encore à trouver leur juste place dans la société.