Ce lundi 25 avril, les anciens salariés de la SAM (Société Aveyronnaise de Métallurgie) quittent leur fonderie. Ils ont enfin obtenu la protection de leur outil de production en attendant un futur repreneur. Une victoire après 153 jours d’occupation.
La lutte a été longue mais elle a fini par payer. Les salariés de cette entreprise, licenciés après la liquidation de ce sous-traitant de Renault dans l’Aveyron, ont passé Noël à l’usine. Après 153 jours de lutte, les anciens salariés de la SAM vont pouvoir souffler et quitter leur fonderie. « Ça a été beaucoup de sacrifices mais c’était aussi une aventure humaine qui au final se termine bien », se réjouit le représentant CGT David Gistau. « Ces longues heures de combat, ces jours et ces nuits passés à lutter ensemble font qu’aujourd’hui on se considère comme des frères et sœurs de lutte, on restera uni à tout jamais. »
Après plus de 5 mois, ces ouvriers obtiennent enfin la protection de leur outil de production en attendant un repreneur. Une protection garantie par l’emploi d’une société privée de sécurité sur le site, financée par la Communauté de communes de Decazeville. « Ces 150 jours de lutte ont été exemplaires, il n’y a pas eu un incident, pas de casse, rien », salue François Marty, le maire et président de la Communauté de communes de Decazeville. « Des entreprises comme la SAM, il n’y en a plus beaucoup, et si ça venait à fermer définitivement ce serait une catastrophe ! »
Élus locaux et régionaux de tous bords politiques ont soutenu le combat des SAM. Mais c’est aussi toute une commune qui s’est mobilisée pour la reprise de la fonderie. « Le bassin a toujours lutté pour ses emplois et cette lutte était nécessaire, j’espère qu’ils vont obtenir gain de cause », se réjouit une habitante de Decazeville.
Ce lundi à midi, habitants, élus, membres du collectif Tous Ensemble se sont rassemblés devant l’usine pour honorer les SAM au moment où ils quittaient les lieux. Une manière de fêter la victoire mais aussi de saluer leur lutte. « Ils ont attaqué la montagne à la petite cuillère mais ils ont quand même réussi à trouver une issue », salue Yves Lacoute, du collectif Tous Ensemble. « Cette lutte est aussi importante que celle des mineurs dans les années 60, elle comptera dans l’Histoire des ouvriers ».
Source France 3 et Sud Ouest