La France va se retirer du Traité sur la charte de l’énergie (TCE)1, a annoncé le président de la République, vendredi 21 octobre, à l’issue d’un sommet du Conseil européen, à Bruxelles. Ce texte était jugé par plusieurs instances et spécialistes comme trop protecteur des énergies fossiles et donc incompatible avec les objectifs de l’accord de Paris.
Réactions positives en France
« On aimerait que le gouvernement suive plus souvent les recommandations du Haut Conseil pour le climat », s’est réjoui le climatologue Christophe Cassou, coauteur du 6e rapport du Giec.
Attac France a parlé sur Twitter de « victoire ». L’association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne ajoute : « Notre mobilisation de longue date contre le TCE, accord d’investissement néfaste et climaticide, a porté ses fruits. » Greenpeace France salue une « bonne nouvelle ». « Bravo à toutes les organisations mobilisées pour cette victoire », a écrit l’ONG sur Twitter.
Côté politique, La France insoumise a salué ce retrait. Emmanuel Macron « sort la France de l’Europe de l’énergie », a écrit Jean-Luc Mélenchon. « Donc on peut sortir des traités européens nuisibles. Les Insoumis avaient raison. Peut-on en discuter au Parlement ? », s’est-il interrogé.
Notes:
- Le Traité sur la Charte de l’énergie a été signé en 1994, au sortir de la Guerre froide, pour offrir des garanties aux investisseurs dans les pays d’Europe de l’Est et de l’ex-URSS. Réunissant l’UE et une cinquantaine de pays, il permet à des entreprises de réclamer, devant un tribunal d’arbitrage privé, des dédommagements à un État dont les décisions affectent la rentabilité de leurs investissements, même lorsqu’il s’agit de politiques pro-climat.