dimanche 24 novembre 2024
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Commando de la Faculté de droit de Montpellier : « ni oubli, ni pardon »

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La Ligue des Droits de l’Homme de Montpellier appelle à un « rassemblement pour exiger justice » jeudi 20 mai à 8h30, devant le Palais de justice (Place Pierre Flotte), trois ans après les violences commises par un commando d’extrême droite à l’encontre d’étudiants qui occupaient la Faculté de droit.

« C’était le 22 mars 2018, les étudiants étaient en lutte contre la loi d’orientation et la réforme du baccalauréat » rappelle la LDH dans un communiqué, « une forte mobilisation avait lieu dans de nombreuses universités Françaises. A Montpellier, à l’issue d’une assemblée générale organisée par les syndicats des personnels des universités et des enseignants, des étudiants occupaient un amphithéâtre. En parallèle se déroulait une forte mobilisation des travailleurs-euse-s pour la défense des retraites et des services publics. Dans ce contexte d’occupation pacifique, le préfet de l’époque Pierre Pouëssel, refusait de faire intervenir les forces de police. Le Doyen de la Faculté de Droit, Philippe Pétel et Jean-Luc Coronel, Professeur d’histoire et militant royaliste, faisaient pénétrer dans le bâtiment un commando d’extrême-droite armé de palettes cloutées et d’un taser, frappant les étudiants pour la plupart endormis.

M. Coronel participait à l’agression, frappant à coups de poing des étudiants. Ce groupe composé de membres d’un groupuscule identitaire, la Ligue du Midi, mais aussi de membres  du RN (Rassemblement national), qui cherche à lisser une certaine forme de
respectabilité et à banaliser son discours et sa rhétoriques xénophobes, fondées en réalité sur l’exclusion et la haine de l’autre. Ce qui est à l’opposé des valeurs énoncées dans notre bloc de constitutionnalité, fondant également la Ligue des Droits de l’Homme et du Citoyen, et il n’hésite pas à les piétiner en faisant appel à la violence, dévoilant ainsi son vrai visage. Les deux responsables enseignants étaient censés enseigner les règles de droits applicables dans un régime démocratique. Pour ces faits, dans le cadre de sanctions disciplinaires, Philippe Pétel, doyen de la faculté de droit a été suspendu de ses fonctions et Jean-Luc Coronel a été révoqué de l’enseignement supérieur. Aujourd’hui, il enseigne à l’ISSEP, l’école de Marion Maréchal-Le Pen située à Lyon. Du côté des victimes, ça a été un parcours difficile, le juge d’instruction ayant été long à prendre en compte leur dossier ».

La section LDH de Montpellier réclame  que « la lumière soit faite et que ce procès révèle le véritable visage de l’extrême-droite ». Et réaffirme : « Ni oubli, ni pardon ».