Selon l’association ZEA qui a contribué à éclairer sur l’importante pollution engendrée par l’entreprise Altéo installée à Gardanne : « Alors que le préfet et les industriels s’associent, les militants sont poursuivis ».

Telle une série sans fin, une décision de justice confirmée en appel en janvier 2019, exigeait de l’industriel une mise en conformité avec la loi sur ses rejets toxiques en mer avant le 1er janvier 2020.

Mais, entre-temps, l’industriel s’est déclaré en faillite et a été placé en redressement judiciaire le 12 décembre dernier.

Pour ZEA : « Une nouvelle fois, l’état est complice de la poursuite de cette pollution. Le 1er janvier 2020, le préfet autorise ALTEO à poursuivre ses rejets toxiques au delà des normes internationales autorisées, c’est un véritable camouflet pour la justice! »

Le 14 janvier dernier, ZEA apprenait qu’un de ses militants était poursuivi pour « vol en réunion » suite à une action de livraison de boues rouges à Paris au Ministère de l’Environnement et au Fond d’investissement HIG, propriétaire d’ALTEO, en février 2019.  

Par cette action, ZEA voulait traduire l’ampleur des dégâts déjà causés par l’entreprise Altéo, dénonçant sa méthode de rejet en mer polluante et le stockage des déchets toxiques pour la faune, la flore et les riverains.

L’association avait dans la foulée, déposé plainte pour mise en danger d’autrui et atteinte à l’environnement. Elle déplore une lenteur suspecte dans le cadre de l’instruction de sa plainte.

Et ses membres de préciser : « L’Etat et ALTEO sont hors la loi et là ce sont les lanceurs d’alerte que l’on poursuit ! »

Pour poursuivre son combat contre une pollution qu’elle estime « majeure en mer et à terre », ZEA invite au soutien des citoyens et à une signature via ce lien : https://www.helloasso.com/associations/zea/formulaires/1