mercredi 4 juin 2025
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A69 : nouveau bras de fer en vue à l’Assemblée et sur le terrain

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Alors que la justice a autorisé la reprise du controversé chantier de l’A69, ses partisans défendent lundi à l’Assemblée un texte pour valider rétroactivement des autorisations environnementales et empêcher un éventuel nouvel arrêt des travaux.

 

Nouvel épisode dans la bataille entre partisans et opposants à l’autoroute qui doit relier Castres et Toulouse : après que la cour administrative d’appel a autorisé la reprise des travaux, « mi-juin », des députés souhaitent enfoncer un clou avec un texte déjà adopté au Sénat.

Profitant d’une demie-journée réservée à son groupe macroniste Ensemble pour la République, Jean Terlier (Tarn) a fait inscrire une atypique « loi de validation » rétroactive des autorisations environnementales, invalidées en février par le tribunal administratif de Toulouse. Pourquoi, si les travaux peuvent reprendre ? Car la cour d’appel ne s’est prononcée que sur un recours en urgence de l’État, et doit encore trancher sur le fond dans plusieurs mois. Le ministre des Transports Philippe Tabarot a dit dimanche dans le JDD avoir « bon espoir » que la future décision aille dans le même sens. Mais pour les défenseurs du texte, qui vise à conférer aux chantiers une « raison impérative d’intérêt public majeur » ouvrant la voie à des dérogations à la protection des espèces, au nom du désenclavement du territoire, il apporterait une sécurité juridique avant la décision sur le fond.

A contrario, les députés écologistes et Insoumis, à l’instar d’Anne Stambach-Terrenoir (LFI), y voient « un énième passage en force pour ce projet absurde d’autoroute qui longe littéralement une route nationale que l’on aurait pu réaménager », et une volonté « d’écraser une décision judiciaire » qui avait invalidé les autorisations environnementales. « On s’attaque à l’état de droit dans ce pays ni plus ni moins », alerte la députée, rejetant les accusations d’obstruction. Les opposants s’organisent. « La Voie est Libre », collectif d’opposants au chantier, a appelé dans un communiqué dimanche les parlementaires à s’opposer à la loi de validation, « véritable danger pour notre démocratie ».

Une grande mobilisation est également convoquée les 4, 5 et 6 juillet aux abords du chantier.

Avec AFP