Histoire d’une ignominie ordinaire au service de l’État.
Entre juillet 1942 et mai 1944, mille six cent quatre-vingt-dix personnes d’origine juive dont deux cent vingt-trois enfants, ont été arrêtées et transférées de Bordeaux vers le camp de Drancy puis vers celui d’Auschwitz, où la plupart ont été exterminées dès leur arrivée.
Le 8 octobre 1997, Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de la Gironde à l’époque des faits, comparaît devant la cour d’assises de Bordeaux, inculpé de complicité de crimes contre l’humanité pour sa participation active à l’organisation de plusieurs de ces convois. Ce procès, qui durera six mois et deviendra une « affaire », est aussi celui d’un fonctionnaire zélé, convaincu d’avoir agi au nom de l’État en des circonstances exceptionnelles.
Avocat, journaliste et membre de la Ligue des droits de l’homme, Jean-Jacques Gandini a assisté à l’intégralité des audiences. Il en livre le récit. Face à une Histoire qui semble bégayer, il propose une édifiante synthèse des enjeux soulevés par cet événement judiciaire hors norme.
Rencontrez Jean-Jacques Gandini mercredi 16 juillet à 19h à la Librairie la Symbolique du Poulet, 13 bis rue des soldats à Montpellier, pour débattre de son essai et nourrir une réflexion sur les combats présents.
Écoutez l’entretien avec Jean Jacques Gandini sur le thème « La continuité républicaine du régime de Vichy à nos jours », enregistré en mai dernier dans l’émission altermidi en Escapades.
altermidi, c’est un média indépendant et décentralisé en régions Sud et Occitanie.
Ces dernières années, nous avons concentré nos efforts sur le développement du magazine papier (13 numéros parus à ce jour). Mais nous savons que l’actualité bouge vite et que vous êtes nombreux à vouloir suivre nos enquêtes plus régulièrement.
Et pour cela, nous avons besoin de vous.
Nous n’avons pas de milliardaire derrière nous (et nous n’en voulons pas), pas de publicité intrusive, pas de mécène influent. Juste vous ! Alors si vous en avez les moyens, faites un don . Vous pouvez nous soutenir par un don ponctuel ou mensuel. Chaque contribution, même modeste, renforce un journalisme indépendant et enraciné.
Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel. Merci.