Des précisions pour une meilleure compréhension de ces chroniques journalières, notamment pour celles et ceux qui rejoignent leur lecture récemment ou de façon discontinue : le compte rendu précis et factuel des violences et violations du droit, commises par Israël, que compile Marsel quotidiennement dans un récit prennent leur source dans une observation documentée à la fois sur le terrain et à partir de différentes déclarations officielles ou médiatiques. Cet ensemble en constitue un document essentiel.
L’emploi très fréquent dans ces chroniques du mot « martyr » fait référence au fait « d’être assassiné par la guerre », c’est à dire mort. En ce moment, journellement il y a entre 150 et 200 morts par jour dans toute la bande de Gaza.
Mise à jour le 24 septembre 2024
Notre solidarité avec les Palestinien.ne.s de Gaza ne doit pas faiblir !
Depuis le 7 octobre 2023, la collecte organisée par l’UJFP et « Gaza Urgence Déplacé.e.s » a bénéficié d’une très grande confiance. Régulièrement, sur leur site et au travers des chroniques publiées quotidiennement, nous rendons compte de l’utilisation de cet argent : la distribution de repas, la construction de sanitaires, la fourniture de tentes, de vêtements, de panneaux solaires, d’eau, des ateliers de soutien psychologique, la re-scolarisation des enfants, la fourniture de médicaments, de lunettes (photo ci-dessous) et l’assainissement des camps dans la lutte contre les nuisibles.
Ce sont 3 campements qui regroupent des milliers de personnes : celui des paysans, celui du centre Ibn Sina et celui des pêcheurs. Nous répondons aux besoins de la société palestinienne, qu’Abu Amir, correspondant de l’UJFP à Gaza, nous transmet. Cette solidarité est à la fois humanitaire et politique. Tout doit être fait pour que la destruction en cours de la société palestinienne échoue.
L’UJFP, les Gazaoui.e.s et « Gaza Urgence Déplacé.e.s » remercient l’ensemble du mouvement de solidarité et appellent à amplifier le soutien afin que la solidarité continue cet été et se prolonge au-delà de cet été.
Nous rappelons le lien de la cagnotte : https://www.helloasso.com/associations/union-juive-francaise-pour-la-paix/collectes/urgence-guerre-a-gaza
Le 22 Septembre Marsel nous envoie des photos, vidéos et descriptions terribles de l’arrivée de l’hiver avec la pluie et des conséquences sur son camp.
Depuis jeudi, mon équipe et moi-même préparons l’école de la solidarité après avoir reçu le versement financier envoyé par l’UJFP. Nous avons pris des mesures de prévention et d’entretien pour la saison hivernale. J’espère que les mesures que nous avons prises sont suffisantes.
Aujourd’hui, il a plu et de nombreuses tentes sont tombées sur les têtes des personnes déplacées, en raison de l’accumulation d’eau sur les toits des tentes. Il faut noter que mon camp est plus bas que la vallée et que le sol est argileux, ce qui rend difficile l’absorption de l’eau de pluie. La petite quantité de pluie qui est tombée a empêché les personnes déplacées de quitter leurs tentes à cause de l’eau de pluie qui s’accumulait à l’extérieur des tentes, ainsi que du risque de glisser car l’eau et le sol argileux entraînent la formation d’un sol mou sur lequel il est difficile de marcher.
Oui, cet hiver nous ramènera à l’époque de la première catastrophe, et il pourrait être encore plus sévère.
Une photo décrite par Marsel
Voici la tente de mon voisin, et cet enfant s’appelle Omar, il a deux ans, leur tente était trempée par la pluie, et leur enfant est resté allongé sur le sol, comme en état de choc, tout leur matelas était mouillé, et il n’y avait même pas moyen de sécher le matelas en l’absence de soleil à cause des nuages, vous pouvez imaginer leur nuit…
Les tentes des déplacé.e.s sur la plage, dans quelques jours elles seront inondées, et jusqu’à maintenant les organisations internationales se contentent d’observer ou de faire de simples interventions, peut-être attendent-elles que la catastrophe se produise pour penser concrètement à sauver la vie des déplacé.e.s ici…..
Au matin du 21 Septembre nous apprenons par le réseau télégram :
Un nouveau massacre perpétré par les forces d’occupation israéliennes contre une école pour personnes déplacées dans la ville de Gaza : 20 morts.
Le 21 Septembre nous recevons ce texte d’Abu Amir sur l’insécurité à Gaza, conséquence de la détérioration humanitaire gravissime et prolongée des conditions de vie.
Les effets de la guerre sur la société gazaouie : la pauvreté, le chômage et leurs répercussions.
La guerre dans la bande de Gaza a eu des effets profonds et tragiques sur la société. Celle-ci vit dans des conditions difficiles qui s’aggravent de jour en jour. Compte tenu de l’extension du chômage et de la pauvreté, et de l’absence de sécurité et d’État de droit, les problèmes sociaux et économiques se sont considérablement aggravés. Ces défis sont exacerbés par la propagation de la criminalité et l’absence de conscience de certains groupes, ce qui a conduit à un état de chaos qui affecte négativement tous les aspects de la vie.
Pauvreté et chômage : les deux faces de la médaille de la guerre destructrice.
La pauvreté et le chômage comptent parmi les principales répercussions de la guerre dans la bande de Gaza. De nombreuses personnes ont perdu leurs sources de revenus à la suite de la destruction d’usines et d’entreprises, et de nombreux commerces ont cessé leurs activités en raison du blocus imposé à la bande de Gaza. Face à cette situation, les taux de chômage ont atteint des niveaux sans précédent, ce qui a accru les taux de pauvreté et l’incapacité à satisfaire les besoins fondamentaux d’une vie décente.
La pauvreté et le chômage ont entraîné une augmentation des tensions sociales et une aggravation de la situation humanitaire, les familles n’étant plus en mesure de fournir de la nourriture et des médicaments à leurs membres. Cette situation difficile a placé la communauté gazaouie dans une confrontation quotidienne avec la faim et les privations, ce qui a aggravé les souffrances des personnes déplacées qui ont dû quitter leurs maisons à la suite des bombardements et des destructions.
L’absence de sécurité et d’État de droit : un environnement propice à la criminalité.
Alors que la guerre se poursuit, l’absence de sécurité et d’État de droit est devenue la principale caractéristique de la société gazaouie. La prolifération des armes au sein de la population a accru les tensions et entraîné une augmentation sensible de la criminalité. Les crimes incluent toutes les formes de vol et d’agression, certaines familles et groupes armés ayant commencé à voler les camions d’aide et les marchandises des commerçants.
Cette criminalité généralisée reflète le manque de sécurité et l’incapacité du système juridique à assurer la protection des citoyens, ce qui exacerbe la souffrance des personnes qui vivent désormais dans la crainte constante d’attaques. Elle ne se limite pas au vol de l’aide et du commerce, mais s’étend également à l’absence de conscience humaine de certains groupes qui ont commencé à se concentrer sur la collecte d’argent par tous les moyens, même si le prix à payer est la famine de milliers de personnes nécessiteuses et déplacées qui dépendent de cette aide pour survivre.
Le vol de l’aide et son impact sur les personnes déplacées.
L’une des manifestations les plus marquantes de la propagation de la criminalité est le vol des camions d’aide humanitaire arrivant du sud vers le centre de la bande de Gaza, car des bandes armées ciblent ces camions et volent leur contenu, qu’il s’agisse de nourriture ou de besoins médicaux. Même l’aide destinée au nord de la bande de Gaza n’a pas été épargnée par ces opérations criminelles, car certaines familles qui volent depuis le début de la guerre s’emparent de cette aide sans se soucier des souffrances de la population.
En raison de ces vols répétés, l’aide n’est pas parvenue à ceux qui la méritaient, ce qui a accru les souffrances des personnes déplacées qui attendaient ces matériaux pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. Les familles déplacées sont aujourd’hui confrontées à des conditions difficiles en raison de la diminution de l’aide qui leur parvient, ce qui accroît leur souffrance jour après jour.
L’impact de la criminalité sur la hausse des prix.
Outre le vol de l’aide, les marchés locaux ont également été affectés par la hausse vertigineuse des prix des produits de base. Les commerçants ont été contraints de payer des sommes considérables pour protéger leurs camions contre le vol, ce qui a eu un impact considérable sur les prix des marchandises. En l’absence de sécurité, les commerçants ont été contraints d’augmenter leurs prix pour compenser leurs pertes, ce qui a poussé les citoyens à payer un prix élevé pour des produits de base tels que la nourriture et les médicaments.
La hausse des prix sur les marchés alourdit les charges qui pèsent sur les habitants de Gaza, compte tenu de leurs ressources et de leurs revenus limités. Les classes pauvres et déplacées en particulier sont confrontées à une crise majeure dans la satisfaction de leurs besoins, car les biens essentiels sont devenus hors de portée en raison des prix exorbitants.
Absence de conscience et société désintégrée.
Parmi les phénomènes douloureux laissés par la guerre, il y a l’absence de conscience de certains groupes qui se sont retirés du tissu social et ont adopté le vol et le crime comme moyen de gagner de l’argent. Ces groupes ne se soucient plus des intérêts de la société ni des souffrances de la population, mais leur objectif premier est de collecter de l’argent par tous les moyens. Peu importe que le prix à payer soit la faim de milliers de personnes ou leur privation d’aide.
Enlèvements à Gaza : Le chaos de la guerre et de l’insécurité.
Depuis le début de la guerre, la bande de Gaza a été le théâtre d’un nombre croissant de crimes et de violations qui ne se sont pas limités au vol, mais se sont étendus aux formes les plus odieuses, telles que l’enlèvement. L’insécurité qui règne dans la bande de Gaza, du fait de la guerre en cours, a créé un environnement propice à la propagation du chaos et de la criminalité. En l’absence d’un contrôle efficace de la sécurité et du recul de l’État de droit, les enlèvements se sont multipliés, menaçant la vie des citoyens.
Enlèvement d’un négociant en or : La cible des riches.
L’un des crimes les plus marquants commis récemment dans la bande de Gaza a été l’enlèvement d’un négociant en or. Des hommes armés inconnus l’ont enlevé dans l’une des rues de Khan Yunis où il travaillait, l’ont menacé d’une arme et lui ont volé tout l’argent et les bijoux en or qu’il avait sur lui. Après l’avoir kidnappé et volé tout ce qu’il possédait, il a été jeté dans une zone isolée, le laissant dans un état de panique et de peur pour sa vie. Ce crime n’est pas un simple incident passager, il reflète plutôt l’ampleur de l’effondrement de la sécurité à Gaza, où il n’y a plus aucune garantie de protection ou de sécurité, même pour les chefs d’entreprise.
L’enlèvement du négociant en or a eu un impact profond sur les autres commerçants de la bande de Gaza, qui ont commencé à vivre dans un état d’anxiété constant, craignant d’être la prochaine cible de groupes armés qui exploitent le chaos pour servir leurs intérêts personnels. En conséquence, l’activité commerciale a diminué dans certaines zones, de nombreux commerçants s’abstenant d’exposer leurs marchandises ou de travailler normalement par crainte d’être enlevés ou volés.
Enlèvement de journalistes :
Les enlèvements ne se sont pas limités aux commerçants, mais ont également touché des travailleurs dans d’autres domaines, notamment des journalistes. L’un de ces cas est l’enlèvement d’un journaliste qui était en route pour couvrir des événements sur le terrain dans la bande de Gaza. Les hommes armés ont intercepté son chemin et lui ont volé son argent, son téléphone portable et son ordinateur portable, qui contenait ses informations professionnelles et personnelles.
Cette situation reflète le déclin moral et social auquel la société gazaouie a été exposée à la suite de la guerre, car certains groupes ont été séparés de leur environnement et ont adopté des comportements agressifs et inhumains, ce qui exacerbe encore la situation et affaiblit la capacité à se remettre des effets de la guerre.
Attentes d’un avenir plus sombre.
Avec la poursuite de la guerre et l’absence de solutions politiques susceptibles de contribuer au rétablissement de la sécurité et de la stabilité à Gaza, on peut s’attendre à ce que ces opérations criminelles se poursuivent, voire s’aggravent, dans un avenir proche. Les groupes armés qui pratiquent le vol et l’enlèvement sont devenus plus organisés et plus audacieux dans la conduite de leurs opérations, exploitant l’absence de l’État et de la loi. Ces groupes n’hésitent pas à recourir à la violence et à l’intimidation pour atteindre leurs objectifs, ce qui met en danger la vie de nombreuses personnes.
En fin de compte, les cas d’enlèvement et de vol à Gaza ne sont pas seulement des crimes individuels, mais plutôt le reflet de la détérioration de la situation sécuritaire dans la bande de Gaza. Si des solutions radicales ne sont pas trouvées pour remédier à ce chaos et rétablir la sécurité des citoyens, les souffrances de la société gazaouie continueront de s’aggraver et la vie de nombreuses personnes restera menacée par la criminalité et la violence.
Comme chaque semaine nous recevons le rapport des activités de l’équipe d’Abu Amir.
Rapport hebdomadaire du 14 au 20 Septembre 2024 :
Ateliers de soutien psychologique pour les femmes
La guerre en cours et les déplacements massifs de population ont considérablement affecté la vie des femmes, qui assument d’énormes responsabilités et subissent des pressions psychologiques inimaginables. Face à ces circonstances difficiles, le soutien psychologique aux femmes est une priorité vitale, car il contribue à atténuer le stress et l’anxiété causés par cette réalité épuisante. Les femmes ne portent pas seulement le fardeau de s’occuper de la famille dans des conditions instables, mais sont également confrontées à des défis économiques et sociaux qui rendent leur vie pleine de pression.
Au fur et à mesure que la guerre s’intensifiait, le fardeau des femmes s’est alourdi, car elles se sont retrouvées à assumer le rôle de soutien de famille et à s’occuper des enfants et de la famille en l’absence des hommes, que ce soit en raison de leur décès, de leur déplacement ou de leur participation à la guerre. Cette réalité place les femmes face à des défis quotidiens qui ne peuvent être sous-estimés, ce qui augmente la nécessité de programmes de soutien psychologique et social qui les aident à s’adapter à cette dure réalité.
Parmi les efforts les plus importants déployés pour soutenir les femmes, les ateliers de soutien psychologique mis en place par les équipes de l’UJFP constituent une solution efficace pour soulager les pressions psychologiques qui pèsent sur les femmes. Ces ateliers comprennent diverses activités récréatives qui contribuent à améliorer l’humeur générale, comme l’écoute d’une musique calme qui favorise la relaxation et le calme intérieur.
Au cours de ces séances, les femmes ont également la possibilité de parler de leurs problèmes et de leurs expériences difficiles, en commençant par les souffrances qu’elles ont endurées pendant le déplacement, jusqu’à leurs espoirs de retourner chez elles et de vivre en paix. Au cours de ces ateliers, les femmes ont présenté de nombreux souhaits : certaines voulaient rentrer chez elles, d’autres voulaient rencontrer leurs familles séparées par la guerre, et d’autres encore souhaitaient la fin de cette guerre qui dure depuis longtemps.
Malgré les nombreux souhaits présentés, la question de la possibilité de les réaliser reste ouverte sans réponse claire, ce qui accroît le sentiment d’anxiété et de tension parmi les participantes. Cependant, les ateliers leur offrent un refuge temporaire, où elles peuvent échapper à la réalité amère dans laquelle elles vivent et participer à des activités. Ce groupe collaboratif allie joie et tristesse, il contribue à alléger leur fardeau psychologique.
Au cours de la deuxième semaine du cinquième mois du programme de soutien psychologique, quatre séances de soutien ont été organisées, auxquelles ont participé environ 50 femmes qui cherchaient à échapper à la situation actuelle et à la répression psychologique dont elles souffraient. L’une des sessions a abordé le thème de la santé reproductive et du planning familial, en mettant l’accent sur la sensibilisation des femmes à la protection de leur santé et de celle de leur famille dans les situations d’urgence.
La session a été présentée de manière interactive, en commençant par une activité récréative et cinétique visant à briser la glace et à renforcer l’interaction entre les participantes. L’activité comprenait des informations sur l’importance de la planification familiale dans des circonstances difficiles, en particulier à la lumière du manque de services de santé de base et du coût élevé des fournitures pour enfants telles que le lait et les couches, qui font de la naissance d’un enfant un défi majeur pour la famille.
L’une des participantes a fait part de son expérience personnelle au cours de la session, alors qu’elle essayait de trouver des vêtements propres pour son nouveau bébé, mais n’a trouvé que des vêtements usagés à des prix élevés. Elle a également parlé de ses difficultés à trouver des produits d’hygiène pour les enfants. Cette expérience personnelle reflète la complexité de la vie dans des conditions de déplacement et la nécessité de fournir le soutien sanitaire nécessaire aux femmes et à leurs enfants.
Un autre sujet important abordé lors de ces ateliers a été celui des mariages et des grossesses précoces, qui se sont généralisés au cours des déplacements en raison des pressions économiques et sociales auxquelles les familles sont confrontées. Dans des conditions difficiles, de nombreuses familles ont recours au mariage précoce pour alléger la charge financière qui pèse sur la famille, mais cette décision a souvent des effets négatifs profonds sur la santé psychologique et physique des jeunes filles.
Les participantes ont discuté des risques sanitaires associés aux mariages et aux grossesses précoces, car les jeunes filles sont plus susceptibles de souffrir de complications graves telles que la pré-éclampsie et les naissances prématurées, et elles souffrent souvent de malnutrition, ce qui augmente le risque d’anémie et affecte négativement la santé de la mère et de l’enfant. Les participantes ont également souligné que les enfants nés de jeunes mères ont souvent un poids insuffisant à la naissance, ce qui les rend plus vulnérables aux maladies.
Les expériences des femmes participant à ces sessions reflètent les difficultés qu’elles rencontrent pour faire face aux conséquences des déplacements et de la guerre. Une mère a parlé du mariage de sa fille de 16 ans pendant le déplacement, où elle a été forcée de se marier dans une tente avec un jeune homme qui a perdu la vie moins d’un mois plus tard à cause de la guerre, laissant la jeune fille veuve alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente.
D’autres situations concernant les dangers des grossesses précoces ont également été abordées, une femme ayant raconté l’histoire de sa belle-fille qui a donné naissance à une petite fille au septième mois, mais le bébé est mort une semaine plus tard en raison de sa naissance prématurée et de son faible poids. Ces histoires douloureuses soulignent l’importance d’éduquer les filles et leurs familles sur les dangers du mariage et de la grossesse précoces et sur l’importance de retarder le mariage à la lumière des circonstances difficiles dans lesquelles elles vivent.
Ces ateliers apportent non seulement un soutien psychologique et social aux femmes, mais aussi les connaissances nécessaires pour prendre de meilleures décisions concernant leur vie et la santé de leur famille. Grâce à des activités interactives et à la sensibilisation, ces sessions sont l’occasion pour les femmes d’alléger leur fardeau quotidien et d’interagir avec d’autres personnes confrontées aux mêmes défis. Bien que la guerre soit toujours en cours, ces ateliers représentent une lueur d’espoir pour les femmes, les aidant à faire face à l’amère réalité avec plus de détermination.
Les étudiants et la scolarisation à Dair al Balah et Khan Younis
Gaza souffre de guerres répétées depuis de nombreuses années, et ces guerres ont eu des effets profonds et dévastateurs sur tous les aspects de la vie, en particulier sur le processus éducatif. Au fil des ans, ces guerres ont affaibli le processus éducatif, ce qui a directement affecté la qualité et la continuité de l’enseignement. Malgré cela, les étudiants palestiniens ont réussi à se classer en tête du pourcentage de personnes éduquées dans le monde arabe, une réussite qui reflète leur détermination à continuer et à exceller malgré les difficultés.
En octobre 2023, une nouvelle guerre a été lancée contre Gaza, ce qui a entraîné la destruction d’un plus grand nombre d’établissements d’enseignement, y compris des écoles et des universités, de nombreuses écoles ayant été détruites et transformées en décombres, l’enseignement ayant été suspendu dans toutes les régions en raison des bombardements continus. Cette guerre a ajouté un nouveau fardeau pour les étudiants qui souffrent d’interruptions fréquentes de l’enseignement, ce qui a eu un impact négatif sur leurs résultats scolaires et leurs aspirations futures.
La guerre n’a pas seulement affecté l’infrastructure éducative, elle a également eu un impact psychologique profond sur les étudiants, qui vivent quotidiennement sous le poids de la peur et de l’anxiété causées par les bombardements, et qui perdent espoir en l’avenir dans des conditions difficiles. De nombreux élèves ont été contraints de fuir avec leur famille, ce qui a accru leurs souffrances et les a empêchés de poursuivre normalement leurs études.
Dans ces circonstances, les centres éducatifs établis par l’UJFP dans les camps de déplacés ont joué un rôle majeur. Ces centres représentent une bouée de sauvetage pour les élèves qui ont perdu la possibilité d’apprendre dans les écoles traditionnelles. Ces centres accueillent les enfants déplacés et leur offrent un environnement éducatif sûr et sain, loin de la violence qui les entoure à l’extérieur des camps. Ici, les enfants peuvent apprendre et interagir dans un environnement calme.
Ces centres offrent des programmes éducatifs flexibles qui visent à répondre aux besoins des élèves dans les circonstances difficiles qu’ils traversent. Les activités éducatives sont diverses, comprenant du matériel éducatif de base en plus d’activités récréatives et ludiques qui aident à soulager la pression psychologique dont souffrent les enfants. Il existe également des sessions de soutien psychologique qui visent à traiter les profonds effets psychologiques que la guerre a laissés dans l’âme de ces enfants.
Un aspect important qu’il convient de souligner est la satisfaction des parents à l’égard de ces centres. De nombreux parents ont exprimé leur appréciation pour le rôle que ces centres jouent dans l’éducation et l’instruction de leurs enfants. Outre l’aspect éducatif, ces centres offrent un environnement éducatif qui aide les enfants à grandir sainement, loin de la violence et de la pression psychologique que la communauté subit à l’extérieur des camps. Ces centres offrent un espace sûr aux enfants, leur permettant de se concentrer sur l’apprentissage et de surmonter les traumatismes psychologiques qu’ils subissent en raison de la guerre.
Malgré les conditions difficiles que connaissent les enfants de Gaza, ces centres éducatifs continuent d’offrir leurs programmes éducatifs, contribuant ainsi à maintenir la continuité de l’éducation. Les enfants qui continuent à fréquenter ces centres bénéficient d’opportunités éducatives précieuses qui contribuent à développer leurs compétences scolaires et sociales, ce qui les aide à surmonter les défis imposés par la guerre.
Le droit à l’éducation des enfants est ainsi garanti, même dans les circonstances les plus difficiles.
Ces ateliers éducatifs sont une étape nécessaire pour compenser l’absence d’école, car ils offrent aux enfants un environnement sûr qui leur permet de poursuivre leur éducation malgré la guerre. Dans de telles circonstances, l’éducation n’est pas seulement un transfert de connaissances, mais aussi un moyen de permettre aux enfants de faire face aux pressions psychologiques auxquelles ils sont confrontés quotidiennement. Lorsqu’un enfant apprend dans un environnement organisé et sûr, cela réduit son niveau d’anxiété et lui donne un sentiment de stabilité, même dans le chaos qui l’entoure.
Le maintien d’une routine éducative dans ces centres est une étape importante pour s’assurer que les enfants poursuivent leur éducation. L’éducation ne contribue pas seulement à améliorer les capacités mentales des enfants, elle leur donne aussi l’espoir d’un avenir meilleur et les encourage à poursuivre leur vie malgré les difficultés.
Les centres éducatifs établis par l’UJFP à Gaza poursuivent leurs efforts pour faire face aux défis imposés par les guerres répétées, et ces centres restent une lueur d’espoir pour les enfants déplacés qui cherchent à retrouver une partie de leur vie normale grâce à l’éducation. Malgré tous les obstacles, la poursuite du travail de ces centres contribue à réduire l’impact négatif de la guerre sur la jeune génération et garantit que les enfants continueront à obtenir leur droit à l’éducation et à la croissance.
L’éducation en temps de crise n’est pas seulement un droit pour les enfants, mais un outil qui les aide à faire face aux défis psychologiques et sociaux et à grandir de manière saine et stable.
Travail humanitaire : les 15/16/17 Septembre
Les guerres en cours ont eu un impact humanitaire catastrophique sur les personnes déplacées à l’intérieur des camps. Avec l’escalade de la violence et la férocité de la guerre, des milliers de personnes ont été forcées de fuir leurs maisons et de se réfugier dans des camps en quête de sécurité. Cependant, ces camps, bien qu’ils offrent un abri temporaire, souffrent de conditions humanitaires extrêmement difficiles. Les personnes déplacées vivent dans des conditions difficiles et ne disposent pas des conditions minimales nécessaires à une vie décente, telles que l’eau potable et les services de santé de base.
La guerre a détruit l’infrastructure économique et créé un état d’instabilité politique et sociale, ce qui a exacerbé les problèmes de pauvreté et de chômage. Avec la destruction des fermes, des usines et des magasins, la plupart des gens ont perdu leurs principales sources de revenus. À la lumière de cette amère réalité, le chômage est devenu un phénomène répandu parmi les personnes déplacées, entraînant un manque d’opportunités économiques pour beaucoup d’entre elles. De nombreuses familles déplacées vivent dans un état d’extrême pauvreté, incapables de subvenir à leurs besoins fondamentaux tels que la nourriture, l’eau et les vêtements.
En l’absence de réelles possibilités d’emploi dans les camps, les personnes déplacées souffrent d’une détresse financière qui a entraîné des problèmes psychologiques et sociaux. Les pressions de la vie quotidienne dans les camps, qu’elles soient économiques ou sociales, renforcent les sentiments d’impuissance et de frustration au sein de la population, entraînant une escalade de la violence et de la criminalité à l’intérieur et à l’extérieur des camps.
Le chômage et la pauvreté se répandant à l’intérieur des camps, la criminalité, y compris les vols et les agressions, est devenue plus courante. Certains sont contraints de recourir à la criminalité pour survivre, car ils n’ont pas de sources de revenus légitimes pour subvenir aux besoins de leur famille. Ce phénomène a accru les tensions sociales au sein des camps, rendant la vie des personnes déplacées plus difficile.
Le manque de sécurité et d’opportunités d’emploi a contribué à créer un environnement instable dans les camps, où les familles ne se sentent pas en sécurité par crainte d’une augmentation de la criminalité. Cette réalité renforce le besoin urgent d’une intervention humanitaire visant à assurer la sécurité et l’assistance économique des familles touchées.
La violence est une conséquence inévitable des pressions exercées par la vie difficile dans les camps. Les personnes déplacées souffrent d’un manque de ressources et de difficultés, ce qui conduit certaines d’entre elles à exprimer leur frustration et leur colère par la violence, que ce soit au sein de leur famille ou avec d’autres personnes à l’intérieur des camps.
L’environnement difficile des camps, où les opportunités économiques et sociales sont absentes, renforce l’augmentation des tensions et des conflits entre les personnes déplacées. Cette violence ne se limite pas à l’intérieur des camps, mais s’étend à l’extérieur, où la criminalité et la violence prévalent en raison de la frustration et du désespoir.
Dans ces circonstances difficiles, les efforts des organisations telles que l’UJFP viennent à la rescousse et fournissent une assistance aux familles déplacées. Les équipes de l’UJFP jouent un rôle essentiel en apportant de l’aide aux familles déplacées et en leur fournissant de la nourriture et une assistance de base. Dans le camp des paysans, qui abrite plus de 2 500 familles, nos équipes travaillent avec diligence pour distribuer de la nourriture, fournir de l’eau et d’autres fournitures essentielles qui assurent la continuité de la vie de ces personnes déplacées.
Le rôle de l’UJFP va au-delà de la distribution de nourriture, car nous cherchons à fournir un environnement sûr et stable autant que possible pour les enfants et les familles, et nous travaillons à créer des espaces qui renforcent le sentiment de sécurité et allègent le fardeau de la pauvreté et du désespoir.
Les agriculteurs de Gaza et leurs terres agricoles sont une source majeure de revenus et de moyens de subsistance pour de nombreuses familles. La guerre n’a pas seulement touché les habitations et les infrastructures, elle a également eu des effets dévastateurs sur le secteur agricole. Les terres agricoles ont été détruites, ce qui a fait perdre à de nombreux agriculteurs leur seule source de revenus et les a contraints à se réfugier dans des camps. C’est là qu’intervient notre solidarité avec ces agriculteurs et leurs familles dans le camp d’agriculteurs.
Notre solidarité avec ces familles ne se limite pas à la fourniture d’une aide alimentaire, mais nous nous efforçons depuis des années d’apporter un soutien agricole et de réhabiliter les terres détruites par les guerres. Soutenir les agriculteurs permet de reconstruire l’économie locale à l’avenir et d’assurer la continuité de l’approvisionnement alimentaire de la population dans le futur. Cette solidarité renforce l’esprit communautaire et donne aux agriculteurs et à leurs familles l’espoir de retrouver une vie normale après la guerre. Compte tenu des conditions difficiles dont souffrent les agriculteurs, la nécessité d’une action de soutien durable reste urgente. Ces efforts doivent continuer à fournir un soutien à tous les niveaux : fournir de la nourriture, améliorer les conditions de santé et fournir un soutien agricole à l’avenir.
Photos et vidéos
Avant de finir cette chronique voilà le message que Marsel nous a envoyé hier soir, qui confirme la situation terrible de précarité et d’instabilité inhumaine des camps de déplacé.e.s
Les personnes déplacées et moi-même avons reçu un message d’avertissement de l’UNRWA et de ses partenaires. Voici son texte : Avertissement aux citoyens et aux personnes déplacées sur la plage de la bande de Gaza des dangers de la marée haute attendue à partir de maintenant, qui pourrait entraîner l’emportement des tentes. Essayez de vous déplacer vers des zones plus élevées et conservez les documents importants dans des sacs en plastique……
Comme très régulièrement Abu Amir met en œuvre une analyse politique de la situation
Gaza et ses environs sont les témoins de développements politiques et sécuritaires complexes, reflétant l’imbrication des dimensions locales, régionales et internationales. La guerre en cours à Gaza depuis le 7 octobre 2023 n’est pas seulement une confrontation militaire, mais reflète plutôt des crises plus profondes qui incluent l’occupation, le blocus et les divisions palestiniennes internes, ainsi que les interventions régionales et internationales qui s’entremêlent. Pour analyser pleinement la situation, trois niveaux principaux doivent être pris en compte : le niveau local à Gaza, le niveau régional parmi les acteurs du Moyen-Orient et le niveau international où les grandes puissances sont impliquées dans l’élaboration des caractéristiques du conflit et de son évolution.
Depuis la division interne de la Palestine entre le Fatah et le Hamas en 2007, Gaza est administrée par le Hamas et soumise à un blocus étouffant imposé par Israël. Ce blocus, ainsi que les escalades militaires répétées, ont entraîné une détérioration sans précédent des conditions humanitaires. Gaza souffre d’une pénurie de produits de base, d’une infrastructure détruite et d’un effondrement des services de santé et d’éducation. La guerre actuelle, qui a éclaté en octobre 2023, est survenue dans ce contexte de détérioration, ce qui a exacerbé les crises quotidiennes subies par la population.
Outre la crise humanitaire, le Hamas joue un rôle majeur dans la conduite de la résistance armée contre Israël. Le Hamas considère que l’option de la résistance est le seul moyen de mettre fin à l’occupation israélienne. Cette position bénéficie d’un soutien populaire à Gaza, mais elle place le mouvement dans une confrontation militaire permanente avec Israël, ce qui accroît les tensions et conduit à de fréquentes escalades. La dernière guerre a eu lieu après une série de tensions, notamment les attaques israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa et l’augmentation de la colonisation en Cisjordanie.
Du côté israélien, les opérations militaires à Gaza sont considérées comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à maintenir la sécurité nationale et à empêcher l’armement des factions palestiniennes, mais ces opérations ne font qu’attiser la colère des Palestiniens et renforcer l’idée que la résistance armée est la principale option.
La question palestinienne, en particulier ce qui se passe à Gaza, est au cœur de la politique régionale du Moyen-Orient. L’Iran, la Turquie et l’Égypte jouent tous un rôle central dans ce conflit, reflétant différentes alliances régionales.
L’Iran est l’un des principaux soutiens du Hamas et du Jihad islamique à Gaza, leur apportant un soutien financier et militaire dans le cadre de sa stratégie visant à contrer l’influence israélienne dans la région. Du point de vue de Téhéran, Gaza est une arène pour le conflit plus large entre l’Iran et Israël, l’Iran cherchant à affaiblir Israël en soutenant la résistance palestinienne.
L’Égypte, qui partage une frontière avec Gaza, a traditionnellement joué le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas. Le Caire considère le Hamas comme une menace potentielle pour la sécurité en raison de ses liens avec les Frères musulmans, mais l’Égypte s’efforce d’apaiser les tensions entre les deux parties afin de maintenir la stabilité à ses frontières, de limiter le flux de réfugiés et de restreindre les attaques armées. L’Égypte estime que le maintien du calme à Gaza sert sa sécurité nationale.
La Turquie, sous la présidence de Recep Tayyip Erdogan, a été un soutien politique de premier plan du Hamas, Ankara cherchant à renforcer sa position régionale en soutenant les causes islamistes, y compris la cause palestinienne. Cette position a mis la Turquie en confrontation politique avec Israël, mais les relations commerciales et politiques entre Ankara et Tel-Aviv se poursuivent, même si elles sont parfois tendues.
Dans ce contexte, les alliances régionales semblent redessiner le paysage politique du Moyen-Orient. Des pays arabes comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui soutiennent traditionnellement la cause palestinienne, ont entrepris de normaliser leurs relations avec Israël par le biais des accords d’Abraham signés en 2020, ce qui a entraîné des changements radicaux dans les relations régionales. Cette normalisation a suscité des divisions au sein du monde arabe, certains pays considérant qu’une solution politique avec Israël est nécessaire pour parvenir à la stabilité dans la région, tandis que d’autres, comme l’Iran et la Syrie, considèrent que la résistance armée est le seul moyen de faire face à l’occupation israélienne.
Niveau international : L’équilibre des grandes puissances
Sur la scène internationale, les grandes puissances telles que les États-Unis, la Russie et l’Union européenne jouent un rôle majeur dans l’évolution du conflit. Les États-Unis ont été et restent le principal allié d’Israël, lui apportant un soutien militaire et politique. Les administrations américaines successives, y compris celle du président Joe Biden, ont fermement soutenu Israël dans sa confrontation avec les factions palestiniennes, tout en soulignant son droit à se défendre. Dans le même temps, Washington cherche à contenir l’escalade afin d’éviter que le conflit ne s’envenime et ne se transforme en une guerre régionale plus large.
La Russie, qui est considérée comme l’un des principaux acteurs du Moyen-Orient en raison de son intervention en Syrie et de ses relations avec l’Iran, cherche à étendre son influence sur la question palestinienne, tout en maintenant des relations équilibrées avec Israël. Moscou voit dans le soutien à la cause palestinienne une opportunité de renforcer sa position dans le monde arabe et islamique, mais cherche en même temps à maintenir ses bonnes relations avec Israël, notamment à la lumière de la coopération militaire en Syrie.
Quant à l’Union européenne, elle joue le rôle de médiateur entre Israël et les Palestiniens, car elle soutient la solution des deux États comme seul moyen de mettre fin au conflit. Malgré les critiques européennes sur les pratiques israéliennes dans les territoires occupés, l’UE n’a pas les moyens de faire pression sur Israël pour qu’il change radicalement de politique. En revanche, certains pays européens cherchent à soutenir les efforts humanitaires à Gaza et à aider à la reconstruction après le conflit.
Perspectives d’avenir : Scénarios possibles
À la lumière des analyses ci-dessus, on peut dire que les solutions à la crise de Gaza et de la région sont encore loin d’être trouvées. Plusieurs scénarios sont envisageables dans un avenir proche :
1. Poursuite du conflit Si la situation reste inchangée, avec des escalades militaires qui se répètent toutes les quelques années, la situation à Gaza restera complexe et tendue. Ce scénario dépend de l’absence d’efforts sérieux pour parvenir à une solution politique globale au conflit.
2. Calme temporaire : Un calme temporaire peut être atteint grâce à la médiation régionale et internationale, mais il est peu probable que ce calme soit durable en l’absence d’un accord politique qui s’attaque aux causes profondes du conflit, telles que l’occupation israélienne et la reconnaissance des droits des Palestiniens.
3. Règlement régional : Certaines puissances régionales pourraient chercher une solution globale au conflit dans le cadre d’une réorganisation des alliances dans la région, en particulier avec la poursuite de la normalisation des relations entre Israël et certains pays arabes. Ce règlement peut inclure des concessions de la part des deux parties, mais sa mise en œuvre dépend de l’équilibre des pouvoirs politiques et militaires.
Ce qui se passe à Gaza n’est pas seulement une confrontation militaire entre les factions palestiniennes et Israël, mais plutôt une partie d’un conflit politique complexe qui s’étend aux dimensions régionales et internationales. Les conditions humanitaires catastrophiques qui règnent à Gaza exacerbent le conflit, tandis que les solutions politiques restent lointaines à la lumière des enchevêtrements internationaux et régionaux complexes. En l’absence d’efforts sérieux pour résoudre la crise, la région semble susceptible de connaître une nouvelle escalade et une nouvelle instabilité dans un avenir proche.
Le 18 Septembre Marsel nous donne des nouvelles des activités extra-scolaires de la Tente de la Solidarité :
« Ce matin : Un nouveau matin plein d’espoir et de volonté. Les enfants de l’école Solidarité continuent d’aller quotidiennement à l’école et de pratiquer des activités extrascolaires, malgré la cruauté de la guerre et les conditions de vie inhumaines imposées par l’occupation aux personnes déplacées. Au milieu de ces souffrances, des graines d’espoir poussent dans leurs cœurs, non pas mortes, mais enracinées plus profondément. Ces enfants, avec leur innocence et leur détermination, représentent la flamme inextinguible de l’espoir, et ils affirment que la vie, malgré toutes les difficultés et malgré l’occupation, vaut la peine d’être vécue. Nos enfants sont notre espoir et nous faisons tous partie de leur histoire inspirante pour nous, qui nous dit que notre avenir sera certainement plus beau que notre présent. »
Marsel nous donne également des informations sur les jours à venir pour les camps de déplacé.e.s avec le changement de saison, information dont Abu Amir a parlé dans son dernier appel avec l’hiver qui arrive.
Alerte aux inondations et noyades en hiver
Défense civile à Gaza : Nous sommes confrontés au risque de noyade d’environ 50 000 familles dans des zones que l’occupation prétend être sûres
Et des bombardements, encore et encore, toujours…
Défense civile : 8 martyrs, dont 5 enfants, suite au bombardement par l’occupation de l’école Ibn Al-Haytham, qui abrite des personnes déplacées dans le quartier d’Al-Shuja’iya, à l’est de la ville de Gaza.
Nous recevons le compte rendu de l’ Activité de l’équipe d’Abu Amir sur la désinfection des camps de déplacé.e.s :
Distribution de matériel de nettoyage aux personnes déplacées
Avec le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023, la situation humanitaire s’est considérablement détériorée en raison du blocus imposé par Israël, qui a notamment empêché l’entrée des matériaux de base nécessaires à la vie quotidienne. L’un des matériaux les plus importants devenu presque inexistant dans les camps est le matériel de nettoyage, qui constitue la première ligne de défense contre la propagation des maladies dans les conditions difficiles que connaissent les personnes déplacées. Au fur et à mesure que la crise s’aggravait, les maladies de peau ont commencé à se répandre parmi des milliers de personnes déplacées, en particulier les enfants qui ont été particulièrement affectés par le manque d’hygiène et l’accumulation de saletés. De plus, les médicaments essentiels tels que les antibiotiques et les pommades thérapeutiques ont disparu des marchés, ce qui a aggravé la situation sanitaire dans les camps.
Face à ces défis, l’UJFP n’est pas restée inactive. Devant la pénurie de matériel importé en raison du blocus, l’UJFP s’est tournée vers la recherche de solutions locales qui contribueraient à alléger les souffrances des personnes déplacées. Après des efforts intenses, les équipes de l’UJFP ont conclu un accord avec une usine locale pour produire des produits de nettoyage de haute qualité et à des prix raisonnables. Ces produits locaux ont prouvé leur efficacité par rapport aux produits importés, et dans certains cas, ils les ont même surpassés. Cette mesure a non seulement contribué à fournir les produits de nettoyage nécessaires, mais aussi à employer un nombre limité de travailleurs, ce qui est un élément positif compte tenu de la détérioration des conditions économiques que connaît Gaza en raison de la guerre.
Le 16 septembre 2024, les équipes de l’UJFP ont procédé à une distribution à grande échelle de produits de nettoyage dans trois camps de la région de Deir al-Balah : Al-Baladiya, Al-Hilal et Al-Wafa. Ces camps ont été particulièrement affectés par le manque de produits de nettoyage depuis le début de la guerre, et c’était la première fois que ces produits essentiels parvenaient aux résidents des camps. La distribution a apporté joie et soulagement dans le cœur des personnes déplacées, en particulier des enfants qui étaient extrêmement heureux d’utiliser le shampoing après une longue période d’absence. Ces fournitures ont non seulement amélioré l’hygiène personnelle, mais elles ont également contribué à atténuer le stress psychologique dont souffraient les personnes déplacées en raison de la détérioration de leurs conditions de vie.
Lors de la distribution, les équipes ont expliqué aux déplacé.e.s que ces fournitures étaient un don d’une mosquée en France, dans le cadre d’une vaste campagne de solidarité avec la population de Gaza. Ce soutien a impressionné les déplacé.e.s qui ont exprimé leur profonde reconnaissance à l’équipe de l’UJFP et aux responsables de la mosquée française. Les trois camps ont exprimé leur gratitude pour cette initiative, espérant que le soutien se poursuivra au vu des conditions tragiques qu’ils vivent au quotidien. Ce don reflète l’esprit de solidarité internationale avec la population de Gaza et constitue un soutien qui ne se limite pas à une aide matérielle, mais qui envoie un message moral important aux personnes déplacées en leur montrant qu’elles ne sont pas seules dans cette bataille.
L’importance du matériel de nettoyage dans ces circonstances critiques ne peut être sous-estimée. Dans un camp surpeuplé, le manque d’hygiène peut entraîner une propagation rapide des maladies infectieuses, ce qui s’est déjà produit avec la propagation des maladies de la peau. Les produits de nettoyage sont l’un des moyens les plus importants pour réduire la propagation de ces maladies, car ils contribuent au maintien de l’hygiène personnelle et publique et réduisent les risques de contracter des maladies transmises par contact direct ou par les insectes. L’utilisation de savon, de shampoing et de désinfectants contribue à réduire la propagation des germes et des bactéries, offrant un environnement relativement sain dans les conditions insalubres imposées par la vie dans les camps.
En outre, la fourniture de matériel de nettoyage joue un rôle psychologique important dans l’amélioration de la situation des personnes déplacées. Le maintien de l’hygiène personnelle renforce l’estime de soi et le sentiment de dignité, ce qui est de la plus haute importance à la lumière des conditions psychologiques difficiles que vivent les personnes déplacées du fait de la guerre et des déplacements. Le matériel distribué n’est pas seulement un produit, c’est un moyen de restaurer une partie de la vie normale que ces personnes déplacées ont perdue.
Les efforts de l’UJFP ne se sont pas limités à la fourniture de matériel de nettoyage, mais ont joué un rôle majeur dans le soutien apporté aux personnes déplacées par le biais de nombreux programmes et projets visant à améliorer leur vie quotidienne.
Ces efforts interviennent à un moment critique où les personnes déplacées éprouvent des difficultés à obtenir leurs droits humains les plus élémentaires. La poursuite de ces initiatives et du soutien international est essentielle pour garantir l’amélioration des conditions de vie et de santé à l’intérieur des camps. Face à l’augmentation des besoins et des pressions sur la population, les efforts de l’UJFP et des autres organisations humanitaires restent une bouée de sauvetage pour les déplacés, les aidant à résister aux conditions difficiles imposées par la guerre.
En fin de compte, la solidarité internationale et locale, ainsi que les efforts continus des organisations telles que l’UJFP, restent un facteur décisif pour alléger les souffrances des déplacés, que ce soit en fournissant des besoins de base tels que du matériel de nettoyage, ou en promouvant la sensibilisation à la santé, ce qui contribue à améliorer la situation générale dans les camps et à donner de l’espoir à ceux qui vivent dans des conditions insoutenables.
Comme chaque semaine même après une nuit d’horreur, Abu Amir envoie le compte rendu hebdomadaire de leurs activités dans les camps de déplacé.e.s, du 7 au 13/09/24.
Soutien psychologique en direction des femmes
La guerre contre Gaza n’a pas seulement détruit les infrastructures et les habitations, elle a aussi laissé derrière elle des vagues de déplacements massifs, avec des milliers de familles vivant dans des camps de déplacé.e.s inhabitables. Ces familles, en particulier les femmes, souffrent de conditions de vie difficiles et inhumaines. Avec la perte de la sécurité et de la stabilité, les femmes de ces camps vivent sous le fardeau de la pauvreté, de la misère et de la pression psychologique, ce qui conduit souvent à une escalade de la violence domestique.
Les camps de déplacé.e.s ne disposent pas des conditions minimales nécessaires à une vie décente. Dans ces environnements difficiles, les femmes et les enfants souffrent d’un manque d’intimité et d’une grave pénurie de ressources de base telles que l’eau potable et les soins de santé. Ces conditions augmentent les sentiments de frustration et de désespoir parmi les familles déplacées, créant un environnement chargé de tensions psychologiques et sociales.
Les femmes sont les plus touchées par ces circonstances, car ce sont elles qui doivent gérer les affaires familiales dans un environnement instable. Beaucoup d’entre elles vivent dans la peur constante de l’avenir et souffrent des pressions psychologiques résultant du déplacement et de la perte des leurs et de leurs biens. Lorsque les tensions au sein de la famille s’aggravent, les femmes deviennent la cible de violences domestiques qui reflètent le désespoir et le stress de leurs maris.
En raison de ces pressions, les cas de violences domestiques à l’encontre des femmes dans les camps de déplacé.e.s ont augmenté. Les hommes souffrent d’une pression psychologique énorme en raison des conditions difficiles, mais souvent cette pression est libérée par la violence à l’égard des femmes. Cette semaine, les équipes de soutien psychologique ont entendu de nombreuses femmes déplacées parler de leur expérience de la violence domestique. L’une d’entre elles a parlé d’un cas qu’elle a rencontré à l’hôpital, où une femme a mis un thermomètre dans de l’eau chaude pour que les médecins pensent qu’elle était malade, afin d’échapper à la violence de son mari et de rester à l’hôpital pendant au moins une nuit. Cette histoire n’est pas une exception, mais plutôt l’un des nombreux cas similaires qui se produisent dans les camps, où les femmes souffrent en silence de violations physiques et psychologiques.
Face à ces défis, le soutien psychologique joue un rôle crucial en aidant les femmes déplacées à faire face à la violence et au stress psychologique auquel elles sont confrontées. Les spécialistes du soutien psychologique de l’UJFP jouent un rôle majeur dans l’organisation d’ateliers de soutien psychologique dans les camps de déplacé.e.s, où les femmes disposent d’un espace sûr pour exprimer leurs sentiments et partager leurs expériences de la violence et du stress psychologique. Les ateliers de soutien psychologique organisés dans les camps comprennent diverses activités telles que des activités sportives et récréatives, ainsi que l’écoute de musique, qui contribuent à améliorer l’humeur des femmes et à soulager le stress psychologique dont elles souffrent. Ces ateliers ne se limitent pas à fournir un soutien psychologique, mais visent également à renforcer le sentiment d’appartenance et de solidarité des femmes déplacées, ce qui les aide à construire un réseau de soutien social pour faire face aux défis auxquels elles sont confrontées.
L’un des aspects les plus importants des ateliers de soutien psychologique est d’écouter les récits des femmes déplacées et d’essayer de comprendre leurs souffrances quotidiennes. En écoutant leurs plaintes, les psychologues peuvent leur apporter un soutien approprié et les aider à trouver des solutions pour alléger leurs souffrances. Les cas de violence domestique nécessitent un soutien et une protection immédiate, et les équipes de soutien psychologique s’efforcent d’atteindre le plus grand nombre de femmes possible dans les camps afin de les aider et de les sensibiliser.
La guerre et les déplacements ont eu un impact dévastateur sur les femmes de Gaza, où elles sont confrontées à des conditions de vie difficiles et à un phénomène croissant de violence domestique. Face à ces circonstances difficiles, les équipes de l’UJFP jouent un rôle essentiel en apportant un soutien psychologique par le biais d’ateliers qui permettent aux femmes d’exprimer leurs sentiments et d’améliorer leur état psychologique. Ces ateliers ne sont pas seulement un espace de soulagement psychologique, mais plutôt une initiative visant à promouvoir l’espoir et la solidarité entre les femmes déplacées, et une tentative d’atténuer la gravité des crises psychologiques et sociales dont elles souffrent.
La scolarisation à Deir al Balah et Khan Younis
L’éducation est la pierre angulaire de la construction de l’avenir des générations et est considérée comme l’un des droits de l’homme les plus importants qui doivent être garantis dans toute société. Dans la bande de Gaza, l’éducation représente le seul espoir pour les enfants d’améliorer leur vie et de surmonter les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent. Malheureusement, la guerre en cours à Gaza a provoqué une destruction massive de l’infrastructure éducative, entraînant un véritable désastre dans le processus éducatif, les écoles et les universités n’étant plus en mesure de répondre aux besoins des étudiants.
La guerre contre Gaza a laissé des centaines d’écoles détruites et le processus éducatif a été continuellement perturbé par les bombardements et les attaques répétées. Les enfants de Gaza souffrent d’une interruption continue de l’enseignement en raison des conditions de sécurité, ainsi que du manque de matériel éducatif et de fournitures de base, ce qui menace leur avenir et les prive de leur droit à l’éducation.
Les personnes déplacées qui ont perdu leur maison et vivent dans des camps temporaires sont confrontées à des défis plus importants, car il n’y a pas d’environnement éducatif approprié pour leurs enfants. Ces conditions entraînent une baisse du niveau d’éducation et un retard dans le développement intellectuel des enfants, ce qui complique encore la situation de l’éducation dans la bande de Gaza.
Dans ces circonstances, les centres éducatifs de l’UJFP jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le désastre qui a frappé le processus éducatif dans la bande de Gaza. Grâce à ses centres répartis dans les camps de déplacés, l’UJFP offre un environnement éducatif adapté aux enfants déplacés, leur donnant la possibilité d’achever normalement leurs études malgré les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent.
Ces centres ne se limitent pas à l’éducation, mais cherchent également à réhabiliter les enfants sur le plan psychologique et à créer un environnement naturel qui les aide à se développer physiquement et mentalement. L’éducation dans ces centres ne se limite pas aux aspects académiques, mais comprend également des activités sportives et récréatives qui visent à améliorer l’humeur des enfants et à soulager le stress psychologique auquel ils sont exposés en raison de la guerre.
Les centres de l’UJFP proposent aux enfants déplacés les mêmes programmes que ceux approuvés par le ministère de l’éducation pour les première, deuxième et troisième années de l’école primaire, ce qui garantit la continuité de l’enseignement sans interruption. Cette initiative renforce les chances des enfants de bénéficier d’un enseignement malgré les circonstances environnantes.
Outre l’enseignement scolaire, les centres proposent diverses activités sportives et récréatives visant à améliorer le développement physique et mental des enfants. Ces activités contribuent à améliorer la santé mentale des enfants et les aident à faire face aux conditions difficiles auxquelles ils sont confrontés quotidiennement dans les camps de déplacé.e.s.
L’un des aspects les plus importants du rôle des centres éducatifs de l’UJFP est d’offrir aux enfants un espace où ils peuvent exprimer leurs problèmes et leurs besoins. Des temps d’arrêt sont prévus pour écouter les histoires des enfants et leurs problèmes psychologiques et sociaux, ce qui permet aux équipes spécialisées d’apporter un soutien approprié à ces enfants.
Le fait d’écouter les enfants et de connaître leurs besoins psychologiques contribue à leur fournir des soins appropriés et à créer un sentiment de sécurité et d’appartenance, ce qui renforce leur capacité à apprendre et à participer à diverses activités éducatives.
L’éducation dans la bande de Gaza est confrontée à un véritable désastre en raison de la guerre en cours, mais les centres éducatifs de l’UJFP offrent une lueur d’espoir aux enfants déplacés. En offrant une éducation, un soutien psychologique et diverses activités, ces centres contribuent à permettre aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et de surmonter les défis imposés par la guerre. Soutenir l’éducation dans de telles circonstances, c’est investir dans l’avenir des enfants et dans la construction d’une société capable de résister et de se relever après la guerre.
Distribution des repas :
La guerre en cours dans la bande de Gaza a eu des effets dévastateurs sur tous les aspects de la vie, car la souffrance ne s’est pas arrêtée à la destruction physique, mais s’est transformée en une véritable catastrophe humanitaire. La guerre a provoqué l’effondrement des infrastructures, la destruction des maisons et des équipements publics, ce qui a entraîné le déplacement de dizaines de milliers de familles et la détérioration des conditions économiques et de vie. Face à cette réalité, la pauvreté et le chômage sont devenus une réalité tragique dont souffre la majorité de la population de la bande de Gaza.
À la suite de la guerre, la bande de Gaza est confrontée à l’une des plus grandes catastrophes humanitaires au monde. Les sources de revenus et les entreprises ont été détruites, entraînant des taux de chômage sans précédent, et la plupart des familles dépendent désormais de l’aide humanitaire pour survivre. En outre, la détérioration de l’économie a entraîné une pauvreté généralisée, la plupart des familles n’étant pas en mesure de subvenir à leurs besoins de base.
Dans ces circonstances, les prix des denrées alimentaires et des légumes ont grimpé en flèche, ce qui fait qu’il est très difficile pour les familles de se procurer de la nourriture. L’insécurité alimentaire est devenue l’un des principaux problèmes des personnes déplacées dans les camps, car elles souffrent d’un manque de ressources et ont du mal à se procurer de la nourriture et de l’eau potable. Cette souffrance quotidienne pousse de nombreuses familles dans un état de désespoir et de frustration, exacerbant la crise humanitaire dans la bande de Gaza.
Les camps de déplacé.e.s de Gaza, qui abritent des centaines de milliers de familles ayant perdu leur maison et leurs moyens de subsistance, souffrent de conditions de vie extrêmement difficiles. La plus importante de ces souffrances est le manque de nourriture et la hausse des prix, qui font que les personnes déplacées sont dans un état d’anxiété constant quant à la satisfaction de leurs besoins de base. Les familles dans les camps ont du mal à se procurer de la nourriture et beaucoup d’entre elles vivent de l’aide humanitaire qui se fait rare.
Face à cette crise, les équipes de l’UJFP jouent un rôle essentiel en apportant une assistance alimentaire aux familles déplacées, notamment dans le camp des paysans de Mawasi Khan Younis. Grâce aux efforts continus des équipes, de la nourriture est distribuée régulièrement aux familles, leur assurant une sécurité alimentaire et contribuant à l’amélioration de leurs conditions de vie quotidiennes. La particularité du camp des paysans est que la fourniture régulière d’une assistance alimentaire a directement contribué à créer un état de stabilité et de sécurité au sein du camp. Grâce à cette assistance, les résident.e.s du camp ont pu se procurer suffisamment de nourriture, ce qui a permis de réduire les tensions susceptibles d’entraîner des délits ou des problèmes sociaux. Contrairement à d’autres camps, le camp des paysans se caractérise par un faible taux de criminalité et d’agitation, grâce à la satisfaction des besoins de base des résidents.
La distribution continue de nourriture dans le camp des paysans a non seulement répondu aux besoins alimentaires, mais a également contribué à améliorer les conditions psychologiques et sociales des familles. Grâce au sentiment de sécurité apporté par ce projet, le taux de criminalité dans le camp a diminué par rapport à d’autres camps, car les résidents sont devenus plus stables et moins enclins à recourir à des solutions désespérées pour obtenir de la nourriture ou des ressources.
Cette amélioration des conditions de vie dans les camps reflète l’importance du rôle joué par des organisations telles que l’UJFP pour soulager les souffrances des personnes déplacées et atteindre une relative stabilité dans des zones souffrant d’un manque de ressources. La poursuite de ces initiatives humanitaires est la seule garantie du maintien de la sécurité sociale et de la réduction des effets négatifs de la pauvreté et du chômage sur la société.
Le 13 Septembre nous recevons d’Abu Amir deux textes : nuit de terreur du 12 au 13 Septembre à Nuseirat et la catastrophe humanitaire au 341e jour !
Nuit de terreur :
« Chaque nouvelle rencontre avec la guerre laisse une blessure plus profonde dans l’âme. »
Au cours d’une nuit de terreur, la région de Nuseirat, en particulier dans ses zones occidentales, a connu des moments de peur et de tension qui ont fait vibrer nos cœurs aux sons de la guerre. À minuit pile, les tambours de la guerre ont commencé à battre sans relâche. Pendant deux heures et demie, la région a été le théâtre d’intenses échanges de tirs et d’obus lourds, tandis que les avions de reconnaissance et les drones quadcoptères n’arrêtaient pas de remplir le ciel et de tirer sur tout ce qui bougeait. Nous ne pouvions échapper au bruit des chars qui s’approchaient progressivement, avançant vers la zone d’une manière terrifiante. Nous ne savions pas exactement dans quelle direction ces chars se déplaçaient, mais leurs bruits étaient si proches que tous ceux qui les entendaient avaient l’impression qu’ils étaient sur le point d’envahir leur maison ou leur tente à tout moment. Plus les sons se rapprochaient, plus nos cœurs battaient en synchronisation avec le mouvement des chars.
Nous avons passé deux heures et demie dans une terreur constante, anticipant ce qui allait se passer, ne sachant pas si nous allions devoir fuir à tout moment. Il n’y avait aucun moyen de se reposer ou d’être en sécurité, la peur s’est emparée de tout le monde, en particulier des enfants de ma fille et de ma petite-fille. Cette nuit a été plus longue pour tout le monde que toutes les autres nuits que nous avions vécues.
Le lendemain matin, les personnes déplacées et les habitant.e.s de Nuseirat parlaient de cette nuit terrifiante. Ils racontaient l’horreur qu’ils avaient vécue et les bruits d’obus, d’avions et de chars qui n’avaient pas cessé de la nuit. Nombre d’entre eux ont expliqué qu’ils étaient prêts à fuir si nécessaire, la plupart d’entre eux s’étant équipés de leurs légères possessions, prêts à quitter leurs maisons et leurs tentes si les tirs d’obus continuaient.
Il ne s’agissait pas d’une peur passagère, mais d’une peur bien concrète, due au fait que l’invasion pouvait approcher à tout moment. Bien que beaucoup d’entre nous aient déjà vécu des expériences similaires, chaque nouvelle rencontre avec la guerre laisse une blessure plus profonde dans l’âme.
Ces nuits ont un impact psychologique important sur tout le monde. Vivre sous la menace constante de la guerre entraîne des sentiments d’anxiété et de stress permanents, et accroît la pression psychologique sur les familles, en particulier sur les enfants. Ces expériences répétées font que chacun vit dans un état de préparation permanent aux situations d’urgence, ce qui affecte sa capacité à s’installer ou à se sentir en sécurité.
La nuit de terreur à Nuseirat n’était qu’une des nombreuses nuits similaires que les habitant.e.s de la bande de Gaza ont vécues pendant la guerre. La peur de l’invasion, du déplacement et du manque d’abris a maintenu tout le monde au bord du gouffre. Cette expérience reflète la dure réalité dans laquelle vivent les habitant.e.s et les personnes déplacées de Gaza, qui doivent s’adapter aux conditions d’une guerre permanente et d’une peur constante.
Catastrophe humanitaire au 341e jour de la guerre contre Gaza : siège, famine et lente annihilation.
Alors que la guerre contre Gaza entre dans son 341e jour, la catastrophe humanitaire s’aggrave d’une manière sans précédent. Israël continue d’utiliser ses outils brutaux pour humilier la population de la bande de Gaza en imposant un blocus étouffant, en rationnant l’entrée des biens et de la nourriture et en empêchant l’entrée des médicaments, dans une démarche visant à affamer la population et à détruire sa capacité à résister. Cette guerre en cours n’est pas seulement militaire, mais aussi économique et psychologique, visant à paralyser la vie quotidienne de la population de Gaza et à la faire souffrir autant que possible.
Les déclarations de nombreux ministres israéliens extrémistes, tels que Smotrich et Itamar Ben-Gvir, reflètent la brutalité de la politique israélienne envers Gaza. Alors que ces responsables appellent tantôt à bombarder Gaza avec des bombes nucléaires, tantôt à empêcher l’entrée de nourriture et à affamer la population de la bande, ces déclarations indiquent l’ampleur de la haine et de la violence dirigées contre les civils palestiniens. Bien qu’Israël ait la puissance militaire nécessaire pour anéantir Gaza en un clin d’œil, il suit une politique d’anéantissement lent. Il met progressivement en œuvre ses crimes afin de se conformer aux normes internationales et de ne pas attirer l’attention sur l’ampleur des atrocités qu’il commet.
Chaque jour, Israël extermine plusieurs familles à Gaza par des bombardements continus, au cours desquels des civils sont tués dans leurs maisons sans avertissement, mais cela se fait de manière « réglementée » afin que ces crimes ne provoquent pas un tollé international majeur. Gaza meurt lentement, sous les yeux du monde silencieux qui assiste à cette lente extermination sans rien faire.
Rien à Gaza aujourd’hui n’est plus pareil qu’avant. Les hôpitaux qui fournissaient autrefois des soins et des services de santé souffrent aujourd’hui d’une grave pénurie de médicaments et d’équipements médicaux en raison du blocus, et de nombreux hôpitaux ne sont plus en mesure de fournir les soins de santé nécessaires à des milliers de blessés et de malades. Les marchés, autrefois très animés par la vie et le commerce, sont presque vides en raison de la pénurie de produits alimentaires et de la hausse insensée des prix, au point qu’il est devenu difficile pour les familles de subvenir à leurs besoins essentiels.
Les maisons qui étaient autrefois des refuges pour les familles ne le sont plus. Beaucoup ont été détruites par les bombardements et les habitant.e.s sont sans abri ou vivent dans des conditions désastreuses dans des camps. Cette destruction généralisée d’habitations et d’institutions a fait de la vie à Gaza une bataille quotidienne pour la survie.
Il y a de la colère dans le cœur de chacun à Gaza. La colère ne s’adresse pas seulement à l’occupation israélienne, mais également à tous ceux qui portent la responsabilité de ce qui s’est passé et se passe dans la bande de Gaza. Israël, en tant que puissance occupante, porte la plus grande responsabilité, car c’est lui qui impose le blocus, mène la guerre et affame le peuple palestinien à Gaza.
Mais la colère n’est pas uniquement dirigée contre Israël. Il existe également un grand ressentiment à l’égard du Hamas, que certains considèrent comme responsable des décisions qui ont conduit à une détérioration sans précédent de la situation, qui a entraîné la destruction de la majeure partie de la bande de Gaza et la mort de dizaines de milliers d’habitants. Cette colère reflète la frustration et le désespoir ressentis par de nombreuses personnes victimes de cette guerre en cours.
La communauté internationale porte à son tour une grande responsabilité dans ce désastre humanitaire. Depuis le début de la guerre, le monde est resté silencieux sur les crimes commis par Israël contre les Palestiniens à Gaza. Les résolutions du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu et à des secours aux civils n’ont pas été mises en œuvre, et il n’y a pas eu de véritable pression internationale pour obliger Israël à mettre en œuvre ces résolutions. Ce silence international reflète une double norme, dans la mesure où les violations des droits humains commises par Israël contre les Palestiniens sont ignorées.
Le désastre humanitaire à Gaza est le résultat d’une guerre et d’un siège en cours, soutenus par la lente politique de génocide d’Israël visant à humilier et à affamer les habitant.e.s de la bande. La guerre n’est pas seulement une bataille militaire, mais aussi une bataille pour la vie quotidienne, car les habitant.e.s souffrent de pénuries alimentaires, de hausse des prix et d’un manque de soins de santé. Toutes les parties portent une part de responsabilité, mais la communauté internationale reste le principal partenaire de ce désastre, en raison de son silence persistant et de son incapacité à obliger Israël à mettre fin à ses crimes. Gaza meurt lentement, et le monde regarde sans bouger le petit doigt.
Tout au long de la journée du 11 Septembre Marsel-équipe Ibn Sina nous a envoyé à la fois des informations sur la situation, les crimes commis par Israël, les derniers bombardements et également le compte rendu de leurs activités.
Défense civile : Mise à jour de la situation sur le terrain dans la bande de Gaza jusqu’à 21h00 et au 340e jour de la guerre contre Gaza :
Gouvernorat du Nord :
▪️ 6 morts et blessés suite à un bombardement israélien sur un stand populaire dans le rond-point Al-Shawa à l’est de la ville de Gaza.
▪️ 5 morts, dont deux femmes et un enfant, et 12 blessés à la suite d’un bombardement israélien sur un appartement résidentiel appartenant à la famille Al-Labad dans la zone de Yarmouk.
▪️Deux morts à la suite d’un bombardement israélien sur des citoyens dans la rue Al-Mansoura dans le quartier Al-Shuja’iyya à l’est de la ville de Gaza.
▪️Deux morts et plusieurs blessés à la suite d’un bombardement israélien sur une maison appartenant à la famille « Al-Omrani » dans la rue Al-Muntar dans le quartier Al-Shuja’iyya à l’est de la ville de Gaza.
▪️Un mort suite aux tirs d’un avion de reconnaissance israélien sur des citoyens du quartier d’Al-Zeitoun, au sud de la ville de Gaza.
▪️ Violents tirs d’obus, bombardements et incendies de maisons de citoyens au sud de la rue 8.
▪️ Violents tirs d’artillerie israéliens sur des zones éparses au nord de la rue 8, en particulier les zones du rond-point Ali bin Abi Talib, la zone Al-Musalaba, l’intersection Abu Habib et la zone du complexe islamique.
▪️ Les forces d’occupation ont empêché l’entrée du gaz de cuisine depuis le début de la guerre jusqu’à ce jour, ce qui oblige les citoyens à utiliser des alternatives telles que le nylon, le carton et le tissu, ce qui peut conduire à un danger pour les vies et les biens.
Gouvernorat central :
▪️ Deux morts à la suite du bombardement israélien de la mosquée Al-Farouq dans le camp d’Al-Bureij au centre de la bande de Gaza.
▪️ Une jeune fille a été tuée suite au bombardement israélien d’une maison appartenant à la famille Abu Saada dans le camp d’Al-Bureij au centre de la bande de Gaza.
▪️ Des blessés suite au bombardement par l’artillerie israélienne d’un appartement résidentiel dans l’immeuble « Sukkar » à l’entrée d’Al-Bureij dans le centre de la bande de Gaza.
▪️ Des blessés suite au bombardement par Israël d’une maison appartenant à la famille « Al-Saafin » à proximité du rond-point des martyrs dans le camp d’Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza.
▪️Bombardement d’une maison appartenant à la famille « Abu Maala » à l’ouest du camp d’Al-Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza.
Gouvernorat de Khan Yunis :
▪️19 morts et un certain nombre de personnes disparues à la suite du massacre commis par les forces d’occupation israéliennes contre les personnes déplacées dans la zone de Mawasi à Khan Yunis.
▪️5 morts, (dont un enfant et une femme) et blessés suite au bombardement israélien d’une maison appartenant à la famille « Al-Bayouk » dans la zone de Qizan Al-Najjar au sud de la ville de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza.
13 morts lors du bombardement par l’occupant de la maison de la famille Al-Qara dans la ville de Khuza’a, à l’est de Khan Yunis.
Gouvernorat de Rafah :
▪️3 morts suite à un bombardement israélien à l’aube sur des citoyens dans la zone d’Al-Mashrou’ dans la ville de Rafah.
▪️Bombardements et tirs d’obus sur des bâtiments résidentiels au nord-ouest de la ville de Rafah.
Les activités d’Ibn Sina continuent !
Nous faisons de notre mieux pour redonner des couleurs à la vie sombre et morose des personnes déplacées, en voyant des sourires sur les visages de nos enfants fatigués et en écoutant certains de leurs rires. Nos enfants souffrent de la douleur, des blessures, de la faim et du déplacement.
Dans la Tente de la Solidarité, nous travaillons sans relâche, 24 heures sur 24, chaque instant représente une nouvelle occasion pour nous d’attirer la joie dans le cœur de nos merveilleux enfants, ou une occasion d’essuyer une larme sur le visage d’un enfant qui souffre. Nos merveilleux enfants méritent un monde plein d’amour et de sécurité. Sur cette terre, il y a des gens qui aspirent à vivre une vie digne et sûre sans génocide, et nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas vu leurs rêves devenir réalité.
Poursuite des activités éducatives extrascolaires quotidiennes pour les enfants de l’école de la Solidarité.
Mardi 11 septembre, fourniture de papeterie aux enfants de l’École de la Solidarité dans le cadre du programme « Spirit and Hope Care ». Cette activité a été mise en place en partenariat avec la Fondation Jeunesse sans Frontières.
Nous continuons à fournir des services médicaux aux blessés de guerre au cours de cette semaine en partenariat avec la Fondation Handicap International/Humanité et Inclusion. De nombreux blessés ont des difficultés pour atteindre les hôpitaux en raison de la destruction du système de santé par l’occupant et de l’absence de points de santé dans la plupart des camps, ce qui entraîne l’infection des plaies et parfois l’infection par des vers.
Marsel décrit, photos à l’appui, la pollution dramatique de l’environnement des déplacé.e.s :
Aujourd’hui, les habitant.e.s des tentes primitives (déplacé.e.s de force) sont témoins d’une profonde crise humanitaire qui se manifeste par la pollution de l’environnement, la propagation d’épidémies et le risque de maladies mortelles, mettant gravement en danger la vie des personnes déplacées sous le poids des roquettes et de la faim. Des tentes primitives pour personnes déplacées sont dispersées au milieu des bassins d’épuration et des décharges, reflétant une situation tragique qui nécessite une intervention urgente. C’est un cri humanitaire que nous lançons tous pour protéger les habitant.e.s de cette région, qui subissent des effets plus dévastateurs que d’autres régions.
Nous pouvons prendre des mesures efficaces en collectant et en éliminant les déchets dans des endroits spécifiques, contribuant ainsi à améliorer la santé et les conditions de vie. La vie des enfants, des personnes âgées et des malades chroniques est confrontée à une menace réelle, et il faut que nous nous unissions tous pour les sauver et leur offrir un environnement presque sûr et moins dangereux.
Il termine ses envois avec cette photo redoutable, insupportable, trop vue, trop acceptée, qu’il accompagne de ce texte : « Au moment où l’avion d’occupation a bombardé cet après-midi les environs de l’école Ain Jalut, dans le quartier d’Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Gaza. »
Ainsi que d’une vidéo de TV Palestine tournée à Jabaliya au nord de Gaza où habitait Marsel :
« Génocide des arbres, des pierres et des gens, le camp de Jabalia est ma petite patrie que l’occupation a effacée de l’existence. »
Et un nouveau massacre. L’armée israélienne bombarde une école de l’UNRWA qui accueille des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de NUSAIRAT au nord de ma ville (4km). L’attaque a fait 15 morts et 18 blessés (premier bilan pour l’instant).
L’aviation de l’occupant a bombardé aussi les environs de l’école Ain Jalut dans le quartier d’Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Gaza, cet après-midi.
Un massacre de plus le matin 10 Septembre dans le camp d’Al Mawasi. Marsel nous envoie les informations avec des photos et des vidéos au fur et à mesure et Abu Amir nous envoie un texte de réflexion. Nous étions inquiet.e.s, voilà la réponse de Marsel :
Bonjour mes amis, nous allons bien, nous allons toujours bien, le massacre est loin de nous, le bombardement a visé les déplacé.e.s de Rafah.
Je ne sais pas combien de temps cela va durer, mais je suis sûr que l’occupation se poursuivra jusqu’à ce qu’elle soit forcée de s’arrêter.
Des trous profonds ont enseveli les personnes déplacées après que l’occupation a pris pour cible la périphérie de la ville de Khan Yunis, qu’elle prétendait sûre. Les personnes déplacées ont été enterrées vivantes sous le sable. Elles ont été blessées, ont saigné, ont suffoqué, ont été torturées et sont mortes lentement.
Ces images ne sont pas celles d’une vallée sèche, ni d’un lit de rivière, elles sont le résultat des missiles pesant des tonnes et largués par l’occupant sioniste sur les tentes des personnes déplacées sans défense.
Vêtements d’enfants martyrs et blessés éparpillés sur des arbres à la suite des violents bombardements israéliens qui ont visé les tentes des personnes déplacées dans la région d’Al-Mawasi.
Confirmé par une dépêche urgente de « Euro-Mediterranean Human Rights Monitor » : Des avions de guerre israéliens ont largué 3 bombes « MK-84 » de fabrication américaine sur Mawasi Khan Yunis, enterrant une vingtaine de tentes de personnes déplacées et les personnes qui s’y trouvaient.
5 morts. L’occupant a pris pour cible un stand de falafel, un plat populaire, sur la place Al-Shawa, dans la ville de Gaza. Ils sont tombés en martyrs alors qu’ils avaient faim.
Abu Amir analyse la folie de cette guerre depuis 11 mois et le dernier massacre.
Nous ne sommes qu’à quelques semaines du 7 octobre 2024, premier anniversaire du début de la guerre contre Gaza, une guerre au cours de laquelle les crimes et les massacres les plus odieux ont été commis contre des civils innocents. Au cours de cette année, il ne s’est pas passé un seul jour sans qu’un nouveau massacre ou génocide ne soit commis, alors que des enfants étaient découpés en morceaux sous les yeux du monde silencieux. Le silence est devenu le son qui remplit l’horizon, comme si l’humanité entière avait abandonné ses valeurs et ses principes, et oublié le sens de l’humanité.
Depuis le début de la guerre contre Gaza, aucune voix internationale forte et contraignante ne s’est fait entendre pour mettre fin à cette violence insensée. Au contraire, le silence et l’indifférence ont prévalu, comme si ce qui se passe était acceptable ou souhaité par certaines parties. Ce silence absolu reflète un état d’engourdissement émotionnel qui prévaut dans le monde d’aujourd’hui. La morale et les valeurs humaines sont achetées et vendues sur les marchés des intérêts politiques, la défense des enfants et des civils est devenue une chose rare, et la vie des innocents n’est plus qu’un nombre qui s’ajoute jour après jour à la liste des victimes.
Quiconque garde le silence sur les massacres commis contre les enfants et la population de Gaza ne peut être considéré comme neutre. Ce silence est une véritable participation au crime et un soutien implicite à la poursuite de ces crimes. Ce qui se passe quotidiennement à Gaza est une folie sans limite. L’armée israélienne a perdu tout principe moral et humanitaire dans cette guerre, et cela ne se limite pas à l’armée, mais je crains que la société israélienne ne perde également ces valeurs, ce qui entraînera inévitablement des répercussions désastreuses pour nous, Palestiniens, et pour l’ensemble de la région.
Dans le dernier chapitre de cette horrible guerre, les forces israéliennes ont commis un nouveau massacre contre les personnes déplacées à Mawasi Khan Younis. Les frappes aériennes ont visé un rassemblement d’au moins 20 tentes pour les personnes déplacées, tuant 40 citoyen.ne.s et en blessant 60 autres, qui ont été transféré.e.s dans des hôpitaux de Khan Younis.
Ces raids, décrits comme « humanitaires », ont en fait été brutaux, puisque de lourds missiles de courte portée ont été utilisés, laissant trois grands cratères. De nombreux morts ont été ensevelis sous les décombres, et les équipes d’ambulanciers et de défense civile éprouvent d’énormes difficultés à les récupérer en raison du manque de moyens.
Ce qui se passe à Gaza n’est plus seulement un conflit militaire, mais un génocide et la destruction totale d’infrastructures et de vies humaines. Chaque jour, le nombre de mort.e.s et de blessé.e.s augmente, et les maisons, les écoles et les hôpitaux continuent d’être détruits. Les équipes humanitaires sont confrontées à d’énormes difficultés pour apporter secours et assistance aux personnes déplacées et blessées, en raison du manque de ressources et du blocus qui empêche l’entrée de l’aide.
Le dernier massacre à Khan Younis s’inscrit dans une longue série d’atrocités commises à l’encontre d’un peuple sans défense. Les tentes qui abritaient les familles déplacées ont été démolies sur leur tête, et de nombreux.euses survivant.e.s n’ont pas pu comprendre ce qui leur arrivait. Chaque jour qui passe, l’urgence d’arrêter cette guerre insensée grandit, mais le monde reste silencieux.
La guerre contre Gaza n’est plus seulement un conflit armé, elle s’est transformée en une gigantesque tragédie humanitaire. Une année entière s’est écoulée et des massacres continuent d’être perpétrés quotidiennement, dans un silence international suspect et au mépris des souffrances du peuple palestinien. L’humanité a abandonné Gaza, et la morale et les principes sont vendus au plus offrant. Poursuivre ce silence, c’est participer concrètement aux crimes commis contre les enfants et les civils, ce qui renforce l’état de folie qui règne dans cette guerre.
Le 9/09/24 nous recevons toujours aussi régulièrement le compte rendu d’Abu Amir pour les activités de son équipe.
Atelier de soutien psychologique pour les hommes :
Les guerres affectent tous les aspects de la vie, mais leur impact psychologique sur les personnes déplacées est l’une des répercussions les plus dangereuses que l’on ne peut ignorer. Les personnes déplacées vivent dans des camps de réfugié.e.s sous le fardeau du déplacement, de la perte et de l’insécurité, ce qui crée d’énormes pressions psychologiques, en particulier sur les hommes et les jeunes qui sont parmi les plus touchés par les pressions sociétales et économiques en temps de crise.
La guerre a des effets psychologiques profonds sur les personnes déplacées, qui souffrent du traumatisme de la perte de leur maison, et parfois de leurs proches, en plus de l’incertitude quant à l’avenir. Ces conditions renforcent les sentiments d’anxiété, de dépression et de stress, ce qui entraîne une augmentation des cas de troubles psychologiques chez les personnes déplacées. Les jeunes hommes et les hommes sont également confrontés à des difficultés supplémentaires du fait qu’ils assument des responsabilités nouvelles en raison de l’instabilité, ce qui accroît la gravité des pressions psychologiques qui s’exercent sur eux.
Dans ces circonstances difficiles, les équipes de l’UJFP jouent un rôle crucial en apportant un soutien psychologique aux hommes et aux jeunes dans les camps de réfugiés. Ce soutien ne se limite pas à la fourniture de conseils psychologiques, mais comprend également des activités de groupe qui renforcent l’interaction positive entre les individus et aident à réduire le stress et l’anxiété. Cette semaine, les équipes de l’UJFP ont organisé un atelier de soutien psychologique pour les hommes et les jeunes du camp de la municipalité au centre de Deir al-Balah, qui comprend 175 familles. Cet atelier a été l’occasion pour les participants de parler de leurs expériences difficiles, de leurs sentiments sur la situation actuelle, et de discuter de leurs besoins, en particulier à l’approche de l’hiver, qui inquiète beaucoup d’entre eux en l’absence de ce qui est nécessaire pour l’affronter.
Les ateliers de soutien psychologique comprennent des activités sportives et récréatives qui visent à calmer l’humeur générale des jeunes et à atténuer les pressions psychologiques dont ils souffrent. Les activités physiques sont un moyen efficace pour évacuer l’énergie négative et stimuler la sécrétion d’hormones du bonheur, telles que les endorphines, qui contribuent à améliorer l’humeur et à se sentir à l’aise. Les activités récréatives encouragent également les interactions sociales entre les participants, ce qui renforce leur sentiment d’appartenance et de soutien mutuel au sein de la communauté. Lors de l’atelier organisé par l’UJFP, les activités sportives et récréatives ont contribué à apaiser l’atmosphère tendue à l’intérieur du camp et à renforcer l’esprit collectif parmi les jeunes. Ces activités contribuent non seulement à améliorer la santé mentale des jeunes, mais elles leur offrent également un environnement sûr qui leur permet d’exprimer leurs sentiments et de communiquer avec d’autres, loin du cercle de violence qui les entoure à l’extérieur du camp.
Au cours de l’atelier, les participants ont exprimé leur inquiétude face à l’approche de l’hiver, notamment en raison du manque d’équipement de base nécessaire pour affronter le froid et la pluie. De nombreuses personnes déplacées vivent dans des tentes qui ne sont pas équipées pour protéger les familles des conditions climatiques difficiles, ce qui accroît les sentiments d’anxiété et de peur. Ces préoccupations rendent le soutien psychologique encore plus important à ce stade, car les personnes déplacées ont besoin de se sentir soutenues et en sécurité face à de nouveaux défis.
La guerre n’affecte pas seulement le corps, elle laisse aussi des traces profondes dans l’âme. Les équipes de l’UJFP jouent un rôle important dans le soutien psychologique des personnes déplacées, en particulier les hommes et les jeunes, en organisant des ateliers et des activités sportives et récréatives qui aident à soulager les pressions psychologiques et à améliorer l’humeur. À l’approche de l’hiver, l’anxiété augmente parmi les personnes déplacées. Il est donc nécessaire de poursuivre ces programmes afin de renforcer la résilience des individus et de les aider à faire face aux défis croissants.
Pulvérisation de pesticides dans les camps de déplacé.e.s
Gaza souffre de répercussions catastrophiques dues à la guerre en cours, car les infrastructures ont été largement détruites, ce qui a entraîné la propagation de maladies et la détérioration des conditions de vie dans les camps de personnes déplacées. Les déplacements massifs vers des camps situés dans des zones non équipées pour accueillir de nouveaux résidents ont exacerbé cette crise, car ces camps ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour assurer une vie saine et digne aux personnes déplacées.
La destruction des réseaux d’égouts, la pollution de l’eau et l’accumulation de déchets ont entraîné la propagation de nombreuses maladies infectieuses parmi les personnes déplacées. Les maladies les plus courantes dans les camps de réfugié.e.s sont la diarrhée, les infections respiratoires, les maladies de peau comme la gale et les maladies infectieuses transmises par l’eau contaminée. Les enfants et les personnes âgées sont les plus vulnérables à ces maladies, ce qui rend la situation encore plus critique.
En raison de la destruction des systèmes d’égouts, l’eau contaminée se répand dans les camps, créant un environnement idéal pour la reproduction des insectes et des rongeurs qui transmettent les maladies. Pendant la journée, les mouches se répandent largement en raison de l’accumulation des eaux usées, tandis que la nuit, les moustiques et les rongeurs se propagent davantage, ce qui rend la vie des personnes déplacées encore plus difficile.
Les camps de réfugiés de Gaza, dépourvus d’infrastructures, souffrent de conditions difficiles qui rendent la vie quotidienne des personnes déplacées extrêmement pénible. Dans ces camps, les personnes déplacées sont constamment confrontées à des insectes et des rongeurs qui rendent leur vie misérable. L’absence de services de santé adéquats et le manque de ressources de base compliquent encore la situation, car il devient impossible pour les familles déplacées de vivre dans un environnement propre et sûr.
Ces conditions de vie difficiles sont une source de stress psychologique et physique pour les personnes déplacées, car nombre d’entre elles ne peuvent ni dormir ni se reposer en raison de la prolifération des insectes jour et nuit. Il est donc essentiel d’intervenir rapidement et efficacement pour préserver la santé et la sécurité des résident.e.s des camps.
Face à cette crise sanitaire et environnementale, les équipes de l’UJFP jouent un rôle crucial en pulvérisant et en désinfectant les camps des insectes et des rongeurs. Les équipes de travail répondent régulièrement aux appels de détresse reçus des administrations des camps, où des campagnes périodiques de pulvérisation et de désinfection sont organisées pour éliminer les mouches, les moustiques et les rongeurs qui menacent la santé des déplacé.e.s.
Le 8 septembre, les équipes de l’UJFP se sont rendues dans le camp d’al Baladiyah, au centre de la ville de Deir al-Balah, où elles ont mené une campagne de pulvérisation à grande échelle pour éliminer les insectes qui se propageaient à cause des eaux usées accumulées dans le camp. Les personnes déplacées ont accueilli cette campagne avec un grand soulagement, car la prolifération des mouches, des moustiques et des rongeurs perturbait leur sommeil et les empêchait de dormir et de se reposer suffisamment.
La pulvérisation et la désinfection des camps contre les insectes et les rongeurs n’est pas seulement une mesure sanitaire, mais une intervention vitale pour préserver la vie des personnes déplacées à la lumière des circonstances difficiles dans lesquelles elles vivent. La propagation de maladies dues aux insectes et à un environnement insalubre menace la vie de nombreuses personnes et accroît la souffrance des familles vivant dans les camps.
Les campagnes de pulvérisation contribuent également à créer un environnement plus propre et plus sûr à l’intérieur des camps, ce qui aide à réduire la propagation des maladies infectieuses et donne aux personnes déplacées un sentiment de sécurité relative. Ces efforts constituent une part essentielle des efforts humanitaires visant à alléger les souffrances de la population et à lui apporter le soutien nécessaire pour faire face aux défis quotidiens.
La guerre contre Gaza a entraîné la destruction des infrastructures, ce qui a conduit à l’exacerbation des conditions sanitaires dans les camps de réfugié.e.s. La propagation de maladies infectieuses, d’insectes et de rongeurs dans ces camps constitue une réelle menace pour la santé des personnes déplacées. Grâce aux efforts continus des équipes de l’UJFP dans la pulvérisation et la désinfection des camps, la propagation de ces nuisibles est réduite et la santé et la sécurité des résident.e.s des camps sont maintenues, ce qui contribue à améliorer la qualité de leur vie quotidienne dans les conditions difficiles qu’ils vivent.
Ci dessous le lien des photos et vidéos :
https://drive.google.com/drive/folders/17KMrC12kf1RwpTZCUql6bYZF-XyyPzCy
Comme chaque semaine, Abu Amir envoie le rapport d’activité de son équipe pour la semaine du 31 Août au 6 Septembre.
Programme de Soutien psychologique pour les femmes
La guerre qui se poursuit à Gaza exacerbe les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes, en particulier celles qui sont déplacées dans des camps d’hébergement. Les femmes vivent dans des conditions difficiles et rudes, où elles sont exposées à d’énormes pressions psychologiques en raison des guerres et des conflits en cours, en plus de la discrimination sociale et économique. D’où l’importance des programmes de soutien psychologique proposés par les spécialistes de l’UJFP, qui contribuent efficacement à apporter un soutien psychologique et social aux femmes déplacées dans les camps d’hébergement de la ville de Deir al-Balah.
L’importance du soutien psychologique pour les femmes en temps de guerre largement abordé dans les rapports d’activité précédents est de nouveau souligné.
Le programme, qui entre dans sa quatrième semaine du quatrième mois, comprend cette semaine quatre sessions de soutien psychologique auxquelles ont participé 43 femmes. Celles-ci sont venues assister à ces séances pour échapper à la pression de la vie quotidienne, réduire le stress psychologique et la répression dont elles souffrent, et dans l’espoir de vivre des moments de calme et de sécurité.
Séances et thèmes abordés :
Les sessions comprenaient des discussions sur des sujets sensibles tels que la protection contre les abus et l’exploitation, qui sont des problèmes auxquels les femmes sont confrontées quotidiennement dans les situations de conflit. La session a abordé le concept de protection et la manière de traiter les abus et l’exploitation, et les femmes ont fait part de leurs expériences personnelles, comme le fait d’avoir été exposées à la violence domestique ou au mariage forcé.
L’une des participantes a évoqué le problème du mariage précoce des filles, qui est devenu un phénomène croissant en raison des conditions économiques difficiles. Les filles se retrouvent contraintes à des relations matrimoniales inégales, ce qui a des effets négatifs à long terme sur leur santé psychologique et physique.
L’égalité entre les hommes et les femmes :
Lors d’une autre session, les femmes ont été initiées au concept de genre et les différences entre le sexe et le genre ont été expliquées. La session a abordé l’impact du genre sur la vie quotidienne des femmes et des filles, et l’importance de la promotion de l’égalité des sexes. Ces sessions visent à renforcer l’autonomie des femmes et à les encourager à remettre en question les stéréotypes sociaux qui limitent leur rôle dans la société.
La discrimination dans la distribution de l’aide humanitaire a été l’un des principaux sujets abordés. Les femmes ont parlé de leur expérience dans la réception de l’aide, où dans certains cas les hommes sont privilégiés pour l’aide de base telle que la nourriture et les articles essentiels, ce qui augmente la souffrance des femmes dans la satisfaction des besoins de leurs familles.
Les résultats et l’importance de continuer à apporter un soutien :
Ces ateliers montrent que le soutien psychologique ne consiste pas seulement à soulager le stress, mais aussi à sensibiliser les femmes à leurs droits et à renforcer leur capacité à relever les défis. Le partage d’expériences et l’échange d’expertises entre les femmes renforcent leur sentiment de solidarité et de soutien mutuel, ce qui est vital dans des circonstances difficiles. Se concentrer sur la sensibilisation aux droits et à l’égalité des sexes est une étape essentielle pour parvenir à un changement positif dans la société, même dans les circonstances les plus difficiles. Les programmes psychologiques contribuent à la construction d’une société plus forte et plus apte à faire face aux crises, dans laquelle les femmes jouent un rôle actif et influent.
Les programmes de soutien psychosocial pour les femmes déplacées à Gaza restent un élément essentiel de la réponse humanitaire. Ces programmes ne se contentent pas de fournir des soins psychologiques, ils sensibilisent également aux droits des femmes et renforcent leur rôle dans la société. Grâce à ces initiatives, les femmes déplacées peuvent recevoir le soutien dont elles ont besoin pour relever les défis et améliorer leur capacité à faire face aux circonstances difficiles dans lesquelles elles vivent.
Programme éducatif :
Les effets de la guerre en cours sur le processus éducatif dans la bande de Gaza est rappelé comme dans les précédents rapport d’activité.
La guerre a détruit des centaines d’écoles et d’universités dans la bande de Gaza, empêchant les étudiants de poursuivre normalement leurs études. Selon des rapports locaux et internationaux, un grand nombre d’établissements d’enseignement ont été entièrement ou partiellement détruits, rendant certains d’entre eux inutilisables. Ces établissements, qui dispensaient un enseignement à des milliers d’élèves, ont été transformés en décombres ou en abris pour les personnes déplacées qui ont perdu leur maison.
Au milieu de cette dévastation, les centres éducatifs gérés par l’UJFP ont joué un rôle essentiel en aidant à combler le fossé éducatif laissé par la guerre. Ces centres, répartis dans les camps de réfugiés, offrent un environnement d’apprentissage alternatif aux enfants qui ne peuvent pas aller à l’école. Ils proposent des programmes éducatifs intégrés comprenant la lecture et l’écriture, ainsi que des activités sportives et récréatives qui aident les enfants à échapper au cycle de stress psychologique et de violence qu’ils ont subi.
Ces centres s’efforcent de contenir et de guider les enfants dans un environnement sûr qui favorise les possibilités d’apprentissage et le développement psychologique et mental. Ils visent également à les discipliner et à leur proposer des activités sportives et récréatives qui contribuent à améliorer leur humeur et à atténuer les pressions psychologiques qu’ils subissent en raison de circonstances difficiles. Ces activités contribuent non seulement à améliorer la santé physique des enfants, mais aussi à renforcer la cohésion sociale entre eux et à leur donner un sentiment de stabilité et d’espoir.
L’éducation est un outil puissant pour construire une société durable et prospère, et c’est le moyen le plus important pour aider les enfants de Gaza à surmonter les effets de la guerre et à se construire un avenir meilleur. Malgré les conditions difficiles, l’éducation reste l’espoir des enfants et des jeunes pour échapper au cycle de la violence et de la pauvreté et pour s’orienter vers un avenir qui leur offrira de meilleures opportunités. Le rôle joué par les centres éducatifs de l’UJFP est un exemple vivant des efforts humanitaires visant à préserver le droit des enfants à l’éducation, même dans les circonstances les plus difficiles.
Travail humanitaire :
La guerre contre Gaza et le blocus israélien de la bande de Gaza ont provoqué l’une des pires crises humanitaires que le monde ait jamais connues. Les personnes déplacées dans les camps de réfugié.e.s souffrent de conditions difficiles en raison des bombardements continus et de la destruction de leurs maisons et de leurs infrastructures. Mais leurs souffrances sont aggravées par le blocus strict qui impose des restrictions injustes à l’entrée de l’aide et des marchandises dans la bande de Gaza, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de produits de première nécessité.
Le blocus israélien sur Gaza étouffe l’économie locale et détériore les conditions de vie des habitants de la bande de Gaza depuis des années. Avec la récente guerre, cette crise s’est aggravée, car les camps temporaires sont devenus surpeuplés de personnes déplacées qui ont perdu leur maison et leurs moyens de subsistance. Les restrictions strictes imposées à l’entrée de l’aide et des marchandises ont entraîné des pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, rendant la vie des personnes déplacées encore plus difficile. Le blocus n’empêche pas seulement l’entrée des marchandises, mais aussi la circulation des personnes, ce qui accroît le sentiment d’isolement et de désespoir au sein de la population.
Dans ces circonstances difficiles, les équipes de l’UJFP jouent un rôle vital en fournissant de la nourriture et de l’aide aux familles du camp des paysans, qui est l’un des camps ayant bénéficié du projet d’alimentation hebdomadaire mis en œuvre par ces équipes. Ce projet vise non seulement à répondre aux besoins des personnes souffrant de la faim, mais aussi à renforcer l’esprit de coopération et de participation entre les résidents du camp et les équipes de travail.
L’engagement des équipes de l’UJFP envers les agriculteurs touchés par la guerre reflète leur volonté de ne pas laisser ce groupe seul face à la crise. L’équipe de l’UJFP a confirmé son engagement à continuer à soutenir ces personnes déplacées jusqu’à la fin par la fourniture d’une assistance alimentaire sur une base régulière. Au cours de cette semaine, de la nourriture a été distribuée dans le camp des paysans, non seulement pour nourrir les familles, mais aussi pour répandre l’esprit d’espoir et de coopération, et créer un équilibre social entre les différents groupes du camp.
Ce qui rend le projet d’alimentation mené par l’UJFP unique, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’un programme de distribution de nourriture, mais d’une initiative visant à renforcer les liens sociaux et l’interaction positive entre les résidents et le personnel du camp. Dans un environnement difficile, le programme cherche à créer un sentiment de solidarité entre les membres de la communauté et s’efforce de construire des relations solides basées sur la coopération et la participation. Cette interaction positive contribue à créer un équilibre entre les différents groupes du camp, ce qui renforce la stabilité du camp et atténue les tensions sociales qui peuvent survenir en raison de circonstances difficiles.
La crise humanitaire à Gaza est le résultat direct de la guerre et du blocus en cours. Dans les conditions difficiles des camps de réfugiés, les équipes de l’UJFP jouent un rôle crucial en fournissant une aide alimentaire et en encourageant un esprit de coopération au sein de la population. Le projet d’alimentation hebdomadaire d’UJFP dans le camp des paysans reflète un engagement profond à ne pas laisser les personnes affectées seules face à cette crise. La poursuite de ce projet contribue à alléger les souffrances et à renforcer la communauté locale face aux défis quotidiens imposés par la guerre et le blocus.
Dans cette situation terrible et depuis si longtemps il est tellement nécessaire de continuer à penser, à réfléchir pour ne pas faire que subir sa vie mais en être le sujet. Régulièrement Abu Amir nous transmet des textes de réflexion. Celui-ci est daté du 4/09/24.
Israël a exploité l’opération « Tempête al-Aqsa » menée par le Mouvement de résistance islamique « Hamas » le 7 octobre 2023 pour lancer une guerre d’extermination contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza. Israël a déclaré que son objectif était d’éliminer le pouvoir du Hamas et sa puissance militaire dans la bande de Gaza.
Mais Israël cherchait en même temps à atteindre un autre objectif, qui était de déplacer les Palestinien.ne.s ou la plupart d’entre eux.elles de la bande de Gaza vers le Sinaï égyptien et vers d’autres pays de la région et du monde. Dans ce contexte, l’armée israélienne a mené une vaste opération de destruction des villes, des camps et des villages palestiniens dans la bande de Gaza, détruisant les bâtiments résidentiels et diverses infrastructures qui fournissent des services essentiels à la vie des civils, tels que l’électricité et l’eau, ainsi que diverses institutions, notamment des écoles, des universités, des hôpitaux, des mosquées, des églises, des institutions des Nations unies, des installations économiques et industrielles, des voies de transport et des champs agricoles.
À ce jour, plus de 40 819 Palestinien.ne.s ont été tué.e.s, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 94 291 ont été blessé.e.s, également pour la plupart des femmes et des enfants. Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par l’armée israélienne contre les Palestinien.ne.s de la bande de Gaza ne visaient pas seulement à atteindre des objectifs militaires ou à satisfaire l’instinct de vengeance, mais aussi et surtout à transformer la bande de Gaza en une zone inhabitable, afin de forcer les Palestinien.ne.s à émigrer.
La guerre actuelle contre la bande de Gaza constitue une catastrophe humanitaire et politique qui affecte grandement toutes les parties concernées. La bande souffre de destructions massives et de l’effondrement des infrastructures en raison de l’agression israélienne permanente, ce qui accroît les souffrances des Palestinien.ne.s déplacé.e.s qui vivent dans des conditions misérables depuis plus de 11 mois. Ces conditions ont conduit à une escalade de la colère populaire dans la rue palestinienne.
Les conditions catastrophiques dans la bande de Gaza :
Dans la bande de Gaza, les personnes déplacées vivent dans des camps surpeuplés qui manquent de services de base tels que l’eau potable, la nourriture, les soins de santé et l’électricité. Depuis le début de la guerre, les maisons, les écoles et les hôpitaux ont été bombardés, ce qui a entraîné une détérioration des conditions de vie. Malgré les tentatives de la communauté internationale de venir en aide à la bande de Gaza, l’aide est souvent insuffisante pour répondre à l’ampleur des besoins.
Le conflit a également suscité une grande frustration chez les Palestinien.ne.s, notamment en raison de l’échec des négociations entre Israël et le Hamas. Beaucoup pensent que les deux parties sont responsables de l’échec des négociations ; le Hamas pour son adhésion à des demandes difficiles et Israël pour son intransigeance et son refus de faire des concessions substantielles. Cette frustration renforce les sentiments de colère et de désespoir du peuple palestinien, qui a l’impression de payer le prix fort pour ses souffrances, sans qu’aucune solution politique ne soit en vue.
L’impact de la guerre sur la société israélienne :
D’autre part, la société israélienne souffre d’un état d’instabilité en raison des combats en cours. Malgré la supériorité militaire d’Israël, le conflit cause des pertes humaines et affecte la vie quotidienne de la population. L’escalade de la colère dans la rue israélienne est devenue évidente, car des manifestations ont eu lieu pour exiger la fin de la guerre et une solution globale qui rétablira le calme dans la région.
Une grande partie des Israélien.ne.s réclament également le retour des prisonniers détenus par le Hamas, ce qui accroît la pression sur le gouvernement israélien. Le sentiment de méfiance à l’égard des dirigeants israéliens, considérés comme incapables de mettre fin au conflit de manière à assurer la sécurité et la stabilité, ne cesse de croître.
Crise de confiance chez les dirigeants :
Tant du côté palestinien qu’israélien, les deux sociétés partagent un profond sentiment de déception à l’égard de leurs dirigeants. Les Palestiniens considèrent que les dirigeants du Hamas placent leurs intérêts politiques au-dessus de ceux de la population, tandis que le président palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen) est critiqué pour son incapacité à faire avancer le processus de paix. Les Israélien.ne.s, quant à eux, estiment que leurs dirigeants n’ont pas de vision stratégique claire pour mettre fin à la guerre ou parvenir à la paix.
Cette situation entraîne une montée de la colère populaire dans les deux camps. Les Palestinien.ne.s considèrent qu’une guerre sans fin les prive de leur vie et de leur avenir, tandis que les Israélien.ne.s se sentent épuisés par une guerre coûteuse qui ne permet pas d’instaurer la sécurité ou une paix durable.
Les revendications populaires :
Dans ce contexte, les revendications populaires se multiplient dans les deux sociétés pour mettre fin à la guerre et parvenir à un règlement politique global. Les Palestinien.ne.s exigent la fin de l’agression, la levée du siège de Gaza et l’instauration d’une paix qui respecte leurs droits nationaux. Dans le même temps, les Israélien.ne.s exigent le retour de leurs soldats capturés et une solution à long terme au conflit qui leur garantisse la sécurité sans avoir besoin de guerres répétées.
La guerre contre la bande de Gaza a créé une crise humanitaire et politique qui creuse le fossé entre les dirigeants et leur peuple. Compte tenu de l’échec des négociations et de la colère populaire croissante, la recherche d’une solution politique globale et juste devient une nécessité urgente pour mettre fin au cycle de la violence et instaurer la paix dans la région.
Compte tenu de la situation catastrophique dans la bande de Gaza à la suite de l’agression israélienne en cours, le ministère palestinien de la santé, en coopération avec les agences des Nations unies, a lancé une campagne de vaccination à grande échelle contre la polio. Cette campagne est une réponse urgente pour empêcher la propagation de cette maladie dangereuse dans la région, surtout après que le premier cas de polio a été enregistré en 25 ans. La campagne, qui a officiellement débuté le dimanche 1er septembre dans trois centres de santé du centre de la bande de Gaza, vise à vacciner environ 640 000 enfants. La campagne vise à atteindre les zones les plus touchées au nord et au sud dans les prochains jours, compte tenu des conditions de guerre qui entravent les opérations de vaccination. Cette initiative intervient après qu’un enfant de 10 mois a été partiellement paralysé à la suite d’une infection par une souche mutante du virus de la polio.
Bien qu’Israël ait annoncé qu’il accepterait des périodes limitées de « cessez-le-feu » pour faciliter la campagne, les rapports indiquent que les frappes aériennes se poursuivent dans la bande de Gaza. Alors que des vaccinations limitées ont eu lieu samedi dans la région sud, des sources locales ont fait état de frappes aériennes israéliennes dimanche matin sur la ville de Gaza et le camp de réfugié.e.s de Bureij, tuant quatre Palestinien.ne.s, dont une jeune fille, et en blessant d’autres.
Pour sa part, Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), a appelé au respect des pauses temporaires afin de garantir le succès de la campagne de vaccination. L’Organisation mondiale de la santé a souligné l’importance de vacciner environ 90 % des enfants de moins de dix ans à Gaza pour garantir l’efficacité de la campagne et empêcher la propagation de la maladie.
La campagne est confrontée à des défis importants compte tenu de l’agression israélienne en cours et de la détérioration de la situation humanitaire. Cependant, l’insistance sur sa mise en œuvre reflète les efforts du secteur de la santé palestinien et de ses partenaires internationaux pour faire face aux crises de santé publique à Gaza, où la lutte contre la polio fait désormais partie de la résistance du peuple palestinien face à la machine de guerre israélienne.
Cette chronique est animée par les regards, les sourires et la vie des enfants.
Marsel nous envoie deux petites vidéos, dimanche 1er Septembre, accompagnées de ce texte :
Activité de soutien psychologique de groupe pour enfants : les enfants ont un monde unique et beau, où des choses simples suffisent à leur apporter de la joie au cœur et à les faire sourire. Ces moments de bonheur les font danser de joie et leur rappellent des souvenirs d’enfance qu’ils auraient pu manquer.
C’est le 4 Septembre que nous recevons un texte sur la vaccination des enfants dans la Tente de la Solidarité accompagné de nombreuses photos :
Mercredi 4 septembre 2024, Tente de la Solidarité : les enfants et la vaccination.
En temps de guerre, les enfants vivent des moments incroyablement difficiles. Imaginez leurs petits visages qui, avant, brillaient de joie, mais qui portent aujourd’hui des traces d’anxiété et de peur. Dans ces circonstances extrêmes, il est plus important que jamais de leur redonner le sourire. Un sourire peut être une lueur d’espoir dans un monde sombre.
Lorsque nous les réunissons pour jouer ou partager des moments de joie, nous leur rendons un peu de l’enfance qui leur a été enlevée. En dessinant, en jouant et en chantant nous pouvons les aider à s’évader un peu de leur amère réalité. Un sourire n’est pas seulement l’expression du bonheur, c’est aussi un message qui dit que la vie est encore belle et qu’il y a de l’espoir pour des lendemains meilleurs. En fin de compte, nous devons leur donner de l’espoir, car ils méritent de vivre leur enfance dans la joie, même dans les moments les plus difficiles.
Photos et vidéos des activités ludiques dans la tente de vaccination
Le mardi 3 septembre 2024, après une longue attente et une pression croissante de la part des organisations internationales, on a finalement annoncé qu’il y aurait des vaccinations contre la polio, une épidémie qui menace la vie des enfants de Gaza. Au milieu de la guerre, les familles luttent de toutes leurs forces pour protéger leurs enfants, tandis que les épidémies s’insinuent dans leur vie comme une menace.
La Tente de la Solidarité a reçu la campagne de vaccination d’urgence, mais ce qui se passait à l’intérieur était déchirant. L’endroit était bondé de mères et de pères, dont les visages portaient un mélange d’espoir et d’anxiété, et leur stress se lisait dans chacun de leurs regards. Chaque enfant nourri est un rayon de lumière qui brille dans un tunnel sombre, un signe de survie à l’épidémie de polio.
Les cœurs des parents priaient avec enthousiasme, portant leurs prières et leurs émotions, cherchant à protéger leurs enfants d’une pandémie qui vole leur innocence et menace leur avenir. La Tente de la Solidarité était et reste bien plus qu’un simple lieu de vaccination.
Photos de la campagne de vaccination
Toujours aussi régulièrement et consciencieusement, Abu Amir et son équipe transmettent le compte rendu de leurs activités le 3 Septembre. Il est nécessaire de rappeler que toutes ces actions ne sont possibles que grâce à la collecte de l’UJFP.
Ateliers de soutien psychologique pour les hommes :
La guerre et ses effets dévastateurs ne se limitent pas à la destruction physique et aux pertes humaines, mais vont au-delà en laissant des traces profondes sur la santé psychologique des individus, en particulier des hommes et des jeunes. Pendant la guerre, les hommes et les jeunes subissent d’énormes pressions psychologiques en raison de leur exposition constante au danger, de la perte d’êtres chers et d’amis, et de la nécessité de fuir leurs maisons et leurs lieux sûrs pour se réfugier dans des camps de réfugié.e.s où les conditions minimales d’une vie décente ne sont pas réunies.
L’importance du soutien psychologique réside dans l’atténuation des effets négatifs qui affectent les hommes et les jeunes en raison des pressions psychologiques continues. On sait que la pression psychologique, si elle n’est pas traitée efficacement, peut conduire à l’émergence de comportements violents envers soi-même et envers les autres, et cette violence peut se répercuter directement sur la famille et la société. Dans ces circonstances, le soutien psychologique devient une nécessité urgente pour atténuer ces pressions et permettre aux hommes et aux jeunes de faire face aux défis psychologiques auxquels ils sont confrontés.
Les ateliers psychologiques organisés dans les camps de déplacé.e.s sont l’un des moyens les plus importants pour soutenir les hommes et les jeunes dans ces moments difficiles. Ces ateliers offrent un soutien psychologique par le biais de sessions de groupe qui permettent aux participants d’exprimer leurs sentiments et expériences difficiles, ce qui contribue à réduire le fardeau psychologique et à renforcer le sens de la solidarité et de la compréhension mutuelle.
Dans ce contexte, les équipes de l’UJFP ont organisé un atelier de soutien psychologique pour les hommes le 1er septembre dans le camp d’Al-Hurriya au nord de Deir al-Balah. De nombreux hommes et jeunes hommes ont participé à cet atelier et ont parlé des conditions psychologiques difficiles qu’ils ont traversées depuis leur déplacement, et de la perte de leurs proches et amis. Ils ont également évoqué les difficultés qu’ils rencontrent dans les camps de réfugié.e.s, telles que le manque de ressources, le manque d’intimité et le sentiment de désespoir.
Les psychologues jouent un rôle essentiel dans l’organisation et la gestion de ces ateliers, en apportant le soutien psychologique nécessaire et en contribuant à renforcer les capacités des participants à gérer le stress. Ils aident également à réduire la gravité de la violence qui peut résulter du stress psychologique en fournissant des stratégies pratiques pour gérer la colère et la frustration, ce qui contribue à améliorer l’atmosphère au sein de la famille et de la société en général.
Le soutien psychologique pour les hommes et les jeunes dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza est un élément essentiel pour maintenir la santé mentale et réduire les effets négatifs de la guerre sur les individus et la société. Les ateliers psychologiques sont l’un des moyens les plus importants pour atteindre cet objectif, car ils contribuent à alléger la pression psychologique et à renforcer la cohésion sociale. Le rôle des psychologues dans ce contexte ne peut être négligé, car ils contribuent efficacement à fournir le soutien et les conseils nécessaires pour que les hommes et les jeunes affrontent ces circonstances difficiles avec le moins de pertes psychologiques possible.
Photos et vidéo où les hommes parlent d’eux !
Programme de pulvérisation des camps contre les insectes et les parasites :
Compte tenu des conditions difficiles que connaît la bande de Gaza, les camps temporaires deviennent un refuge pour des centaines de familles fuyant les zones de conflit. Ces camps, qui manquent souvent de l’infrastructure sanitaire nécessaire, sont exposés à des risques supplémentaires représentés par la propagation d’insectes et de parasites nuisibles, ce qui accroît les souffrances de la population et menace sa santé.
Le programme de pulvérisation d’insectes et de nuisibles dans les camps, mis en œuvre par les équipes de l’UJFP, est une étape nécessaire pour protéger les résidents de ces camps des maladies transmises par des insectes tels que les moustiques, les cafards, les fourmis et les rongeurs. Ces insectes peuvent transmettre des maladies graves comme le paludisme et d’autres maladies infectieuses qui se propagent rapidement dans les environnements surpeuplés.
Pendant la guerre, les conditions environnementales dans les camps se dégradent, les eaux stagnantes et les mares d’épuration se multiplient, créant un environnement idéal pour la reproduction des insectes. Le programme de pulvérisation dans les camps est donc une nécessité absolue pour réduire la propagation des maladies et préserver la santé de la population, en particulier des enfants et des personnes âgées, qui sont les plus vulnérables aux infections.
Le 1er septembre, les équipes de l’UJFP ont mis en œuvre un programme de pulvérisation et de désinfection dans le camp d’Al Nakhil, qui comprend 60 tentes et abrite 85 familles. Ce programme contribue à l’amélioration des conditions de vie à l’intérieur du camp et entraîne une réduction significative de la propagation des insectes, permettant aux familles de vivre dans un environnement plus sûr et plus propre.
Malgré les efforts déployés par les équipes de l’UJFP, il y a encore des dizaines de camps sur la liste d’attente qui attendent leur tour pour la pulvérisation et la désinfection de leurs camps. Cette situation met en évidence les grands défis auxquels ces équipes sont confrontées en raison des ressources limitées dont elles disposent. Cependant, les efforts continus pour étendre la portée du programme reflètent l’engagement de nos équipes à protéger la santé et la sécurité des résidents des camps dans la région de Deir al-Balah et dans d’autres zones affectées.
Le programme de pulvérisation des camps contre les insectes nuisibles et les parasites est un élément essentiel des efforts humanitaires visant à améliorer les conditions de vie dans les camps de déplacé.e.s, en particulier en regard de la guerre. Ces programmes permettent de réduire les risques de propagation des maladies et d’améliorer la qualité de vie des résidents confrontés aux conditions les plus difficiles. Le succès continu de ce programme nécessite un soutien permanent et une coordination efficace pour s’assurer que les services atteignent tous les camps qui en ont besoin en temps voulu.
Le 30 Août des nouvelles de l’École de la Solidarité Tadamon par Marsel et l’équipe d’Ibn Sina :
À l’École solidaire en ce moment, nous nous efforçons de proposer des activités de soutien psychologique aux enfants, dans le but de dessiner un sourire sur leurs visages innocents. Cet objectif durable est au cœur de notre travail et nous travaillons sans relâche pour atténuer les effets psychologiques négatifs laissés par la guerre. Nous croyons que chaque enfant a le droit de vivre une expérience d’enfance heureuse et sûre, et nous nous engageons à fournir un environnement qui améliore sa santé psychologique et l’aide à surmonter les défis.
Ce texte est accompagné de nombreuses photos vivantes ! et de petites vidéos dont le commentaire est le suivant : « Les claquements de mains que font nos enfants lorsqu’ils jouent sont plus forts que le bruit des explosions. »
Marsel nous confirme les informations entendues sur toutes les chaînes médiatiques :
Droits de l’Homme dans la région euro-méditerranéenne : Le ciblage systématique par Israël des travailleurs humanitaires à Gaza, dont les derniers en date sont des sous-traitants de l’Aide américaine aux réfugiés du Proche-Orient (ANERA), compromet la fourniture d’une aide vitale et aggrave la crise humanitaire catastrophique. Israël a délibérément lancé des attaques contre des travailleurs humanitaires, tant palestiniens qu’étrangers, tout au long des mois de la guerre génocidaire à Gaza, tuant plus de 300 travailleurs humanitaires. Nous condamnons l’attaque israélienne qui a directement visé un convoi de l’ANERA et a causé la mort de 4 membres d’une équipe de protection locale dans la bande de Gaza.
30 Août, compte rendu hebdomadaire des activités de l’équipe d’Abu Amir :
Programme de soutien psychologique pour les femmes
Des ateliers de soutien psychologique ont été mis en place pour aider les groupes marginalisés, en particulier les filles et les femmes et leur activité continue.
Ces sessions permettent aux femmes déplacées de se détendre et d’interagir socialement, d’exprimer leurs sentiments et d’obtenir le soutien psychologique nécessaire. Elles permettent également de soulager le stress et la pression psychologique grâce à des activités récréatives, artistiques et sportives, et à l’utilisation d’une musique calme et enthousiaste. Ces ateliers visent à renforcer le sentiment d’appartenance et le soutien du groupe grâce à des activités de groupe qui encouragent la coopération et l’interaction entre les femmes. En outre, des séances de conseil individuel et de conseil psychologique sont proposées aux femmes qui ont besoin d’un soutien psychologique individuel.
Au cours de la troisième semaine du quatrième mois du programme de soutien psychologique, quatre séances de soutien ont été organisées, auxquelles ont participé 43 femmes. Ces femmes sont venues assister à ces séances pour échapper à la situation actuelle et à l’état de pression psychologique et de répression, dans l’espoir d’alléger ces pressions et de vivre des moments de plaisir et de bonheur dans une atmosphère sûre, ne serait-ce que pour quelques minutes.
La première activité comprenait le jeu « Inverser l’ordre », une activité de mouvement récréative dans laquelle l’animatrice demandait aux femmes de faire des actions contraires aux instructions, comme aller à droite lorsqu’on leur demandait d’aller à gauche, ou monter lorsqu’on leur demandait de descendre. L’objectif de cette activité était de soulager les tensions et de préparer les femmes à la session.
Compte tenu de l’escalade majeure dans la région centrale et de l’extension des zones d’évacuation, il était nécessaire d’intervenir rapidement pour soulager la pression psychologique et le stress des femmes dans les jours à venir, à la lumière de l’état d’incertitude qui prévaut dans la région. L’atelier s’est concentré sur le thème « Se changer soi-même et changer la réalité », qui vise à renforcer la confiance en soi des femmes et à leur fournir des outils et des ressources qui les aident à améliorer leurs compétences dans des domaines tels que le leadership, la communication et la gestion du temps.
Au cours de la session, les femmes ont été initiées au changement en tant que processus de transformation d’une réalité, dans laquelle nous vivons, à une autre, et à la manière dont elles peuvent s’adapter à la situation actuelle et essayer de l’améliorer. La facilitatrice a souligné l’importance du changement intellectuel et matériel en raison des conditions difficiles dans lesquelles vivent les femmes à Gaza, notant que les habitant.e.s de Gaza font preuve d’une grande flexibilité pour s’adapter à des circonstances difficiles, ce qui renforce leur capacité à relever les défis.
Une activité a également été mise en place pour apprendre aux femmes à adopter une vision optimiste de l’avenir et à transformer les pensées négatives en pensées positives. L’activité comprenait des techniques telles que le recadrage des pensées négatives et l’élaboration d’affirmations positives, qui aident les femmes à renforcer leur confiance en elles et leur capacité à atteindre leurs objectifs. La session s’est terminée par une activité de « cercle en chaîne », au cours de laquelle les participantes ont raconté leur histoire pendant la guerre et comment elles ont pu relever les défis auxquels elles ont été confrontées. Le partage des histoires était un moyen d’apprendre des expériences des autres et d’en tirer profit pour faire face à des situations similaires.
Une femme a raconté l’histoire émouvante de la perte de son mari, de son père et de ses frères, et a expliqué qu’elle était désormais psychologiquement prête à perdre quelqu’un d’autre en raison des événements difficiles qu’elle avait vécus. Cette femme est passée d’une personne ayant besoin de soutien à une source de force et de soutien pour sa famille, notant que cette situation lui a donné une sorte de force et de motivation pour affronter la vie et s’adapter à des circonstances difficiles.
Les ateliers de soutien psychologique ne sont pas de simples activités récréatives, mais des interventions nécessaires pour améliorer la santé mentale et renforcer la capacité des femmes à s’adapter aux conditions difficiles imposées par la guerre. Grâce à ces ateliers, les femmes sont en mesure de reconstruire leur vie de manière positive et d’obtenir un véritable changement dans leur réalité, ce qui contribue à renforcer la stabilité psychologique et sociale au sein de la société.
La scolarisation des enfants
Avec l’escalade de la guerre qui a commencé le 7 octobre 2023, la bande de Gaza a été le théâtre d’une destruction massive des établissements d’enseignement, notamment des écoles et des universités, en raison des bombardements meurtriers qui n’ont laissé que des décombres. Des centaines de bâtiments scolaires ont été entièrement ou partiellement détruits, et toutes les écoles qui ont survécu ont été transformées en abris, ce qui a complètement perturbé le processus éducatif. En outre, le personnel enseignant a été très affecté, car un grand nombre d’enseignants ont perdu la vie ou ont été contraints de fuir avec leur famille, ce qui a accru les difficultés rencontrées par le service d’éducation.
À la lumière de ces circonstances tragiques, l’UJFP a pris l’initiative de répondre aux besoins éducatifs urgents des enfants dans les camps de réfugiés disséminés dans la bande de Gaza, en particulier à la lumière de la destruction des institutions éducatives. La Fondation a créé des centres éducatifs dans les camps dans le but de combler le déficit éducatif et d’assurer la continuité des programmes d’enseignement pour les enfants. Ces centres ne sont pas de simples lieux d’enseignement, mais plutôt des environnements sûrs qui offrent aux enfants un espace de développement comportemental et social à l’écart du cycle de violence et d’agitation qui prévaut à l’extérieur de ces camps.
Dans ces centres éducatifs, des enseignants et des spécialistes apportent un soutien psychosocial en plus du soutien scolaire, et aident les enfants à surmonter les traumatismes qu’ils ont subis à cause de la guerre. Ces centres proposent également des activités récréatives et artistiques qui visent à redonner confiance aux enfants, à leur remonter le moral et à les aider à surmonter les durs effets de la guerre.
Le rôle de ces centres éducatifs va au-delà de l’éducation traditionnelle, puisqu’ils s’efforcent de créer une génération capable de s’adapter à des circonstances difficiles et de développer ses compétences d’une manière globale qui contribue à construire des personnalités équilibrées et fortes. Ces centres éducatifs s’efforcent également de créer un environnement éducatif qui donne aux enfants la possibilité de réfléchir et d’apprendre à l’abri de la peur et de l’anxiété, ce qui contribue à améliorer leur santé mentale et à favoriser leur développement global.
L’impact du blocus israélien et des guerres répétées sur la bande de Gaza ne se limite pas à la destruction des infrastructures, mais s’étend aux piliers les plus importants de la société, à savoir l’éducation. Cependant, grâce aux efforts d’organisations solidaires telles que l’UJFP et d’autres, les enfants de Gaza ont pu continuer à apprendre et à grandir dans un environnement qui tente autant que possible de leur apporter un peu de la sécurité et de la stabilité nécessaires à leur bonne éducation. Ces centres éducatifs sont une lueur d’espoir au milieu de la destruction et renforcent la capacité de résistance et d’espoir de la nouvelle génération d’habitant.e.s de Gaza.
Programme humanitaire : Les repas collectifs
Les personnes déplacées, qui ont été forcées de quitter leurs maisons en raison de la guerre et de s’installer dans des camps d’hébergement, sont confrontées à des défis quotidiens pour survivre. Les déplacements constants entre les zones à la recherche de sécurité et les conditions de vie difficiles les ont épuisés financièrement et psychologiquement. À chaque vague de déplacement, leurs souffrances augmentent en raison du manque de ressources de base telles que la nourriture, l’eau et les vêtements, car ils ne sont pas en mesure de subvenir à leurs besoins fondamentaux et à ceux de leur famille.
La guerre en cours n’a épargné aucun être vivant dans la bande de Gaza, car elle a détruit l’infrastructure agricole, entraînant une grave pénurie de denrées alimentaires. Avec la montée en flèche des prix, le rationnement de l’aide et les restrictions imposées par l’occupation israélienne font de l’obtention de nourriture quotidienne un énorme défi pour les personnes déplacées, en particulier dans les camps d’hébergement surpeuplés et insuffisamment soutenus.
Face à cette crise, les équipes de l’UJFP ont joué un rôle essentiel en fournissant une assistance alimentaire aux familles d’agriculteurs qui se sont installées dans le camp des fermiers. Cette assistance n’est pas une simple distribution de nourriture, mais fait partie d’une stratégie plus large visant à maintenir la stabilité et l’équilibre au sein du camp. Les agriculteurs, qui ont perdu leurs moyens de subsistance à cause de la guerre, représentent une partie vitale de la communauté, et le fait de les soutenir renforce leur capacité à résister à ces défis majeurs.
Face à cette crise, les équipes de l’UJFP ont joué un rôle essentiel en apportant une aide alimentaire aux familles d’agriculteurs installées dans le camp. Cette assistance n’est pas qu’une simple distribution de nourriture. Elle fait partie d’une stratégie plus large visant à maintenir la stabilité et l’équilibre au sein du camp. Les agriculteurs, qui ont perdu leurs moyens de subsistance à cause de la guerre, représentent une partie vitale de la communauté, et le fait de les soutenir renforce leur capacité à résister à ces défis majeurs.
Convaincue de l’importance de soutenir ces agriculteurs et de renforcer leur résilience, l’UJFP leur a fourni de la nourriture et des boissons, ainsi qu’à leurs familles, afin qu’ils puissent continuer à vivre au quotidien malgré les conditions difficiles. Ces efforts humanitaires n’ont pas été éphémères, mais ont été continus depuis le début de la crise, avec un engagement clair de ne pas abandonner ces agriculteurs jusqu’à ce que leurs conditions s’améliorent et que la stabilité qu’ils ont perdue revienne.
Grâce à leur soutien continu, les équipes s’efforcent de permettre aux agriculteurs de surmonter les difficultés auxquelles ils sont confrontés, non seulement pour assurer leurs besoins quotidiens, mais aussi pour renforcer leur esprit de résilience. Ce soutien contribue à maintenir la cohésion sociale au sein des camps et à réduire la gravité de la crise alimentaire qui menace la vie de milliers de personnes déplacées.
En conclusion, ces efforts humanitaires reflètent un engagement profond à soutenir les groupes les plus touchés à Gaza et confirment que l’action collective et la solidarité sont le seul moyen d’atténuer la gravité de ces crises humanitaires. Grâce à ces efforts, l’espoir peut perdurer même dans les circonstances les plus sombres, et les gens restent capables de relever les défis, quelle que soit leur dureté.
Témoignage anonyme d’un citoyen de Gaza :
Depuis le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est soumise à une campagne génocidaire de l’armée israélienne contre les civils, avec des bombardements aveugles et intensifs sur les zones résidentielles, ciblant les enfants, les femmes et les personnes âgées. Depuis le début de cette agression, des milliers de victimes innocentes sont tombées sous le feu des attaques israéliennes qui prétendent viser le Hamas, alors que la douloureuse réalité montre que le véritable objectif est d’éliminer le plus grand nombre possible de Palestinien.ne.s.
Chaque jour, des dizaines d’enfants sont victimes de cette violence brutale, dans des scènes qui martyrisent les corps et amènent la conscience humaine à s’interroger sur la moralité et l’humanité de cette agression en cours. Cette agression n’est pas seulement une guerre militaire, mais un génocide qui vise à détruire la vie de tout un peuple, à déchirer des familles et à laisser toute une génération souffrir des effets psychologiques et physiques de la guerre.
Dans ce contexte, le soutien américain à Israël ne peut être ignoré. Depuis le début de la guerre, les États-Unis apportent à Israël un soutien total sur le plan militaire et en matière de renseignement, y compris en lui fournissant les armes et équipements les plus récents utilisés pour tuer des innocents à Gaza. Cela se produit à un moment où l’Amérique tente d’apparaître comme un défenseur des droits de l’homme en appelant à une trêve humanitaire de 72 heures pour distribuer des vaccins contre la polio. Mais comment peut-on faire confiance à un appel humanitaire émanant d’un parti qui soutient pleinement les bombardements et les massacres en cours ?
La confiance dans les intentions des États-Unis est fortement remise en question lorsque l’on constate le parti pris évident en faveur d’Israël et le mépris pour les souffrances des Palestiniens. Dans ces conditions, l’appel à la vaccination des enfants contre la polio arrive à un moment où on peut avoir les pires doutes, surtout à la lumière du soutien inconditionnel que les États-Unis apportent à Israël.
Pour de nombreux parents de Gaza, il est difficile de faire confiance aux vaccins fournis par ceux qui soutiennent pleinement le massacre et la destruction infligés à leurs enfants. Comment peut-on faire confiance aux intentions humanitaires de ceux qui financent et soutiennent la guerre contre eux ? Ce scepticisme est naturel et justifié dans ces conditions difficiles, et la décision de nombreux parents de ne pas autoriser leurs enfants à recevoir ces vaccins est l’expression de ce scepticisme et de cette méfiance.
Israël poursuit ses opérations militaires dans la bande de Gaza, au mépris de toutes les lois internationales relatives à la protection des civils dans les conflits armés. Ce mépris flagrant du droit humanitaire international est clairement démontré par le ciblage de zones résidentielles, d’écoles et d’hôpitaux, qui a fait des milliers de victimes civiles, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées. Ce comportement permanent reflète le mépris d’Israël pour les obligations internationales qui interdisent les attaques aveugles et exigent de toutes les parties qu’elles protègent les civils en temps de conflit.
La communauté internationale, censée être garante de l’application de ces lois, reste impuissante face à ces violations permanentes. Certains pensent que cette impuissance est due à la complicité de certains pays avec Israël, notamment ceux qui lui apportent un soutien politique et militaire. D’autres estiment que la communauté internationale n’est pas en mesure de contrôler les actions d’Israël, soit en raison du déséquilibre des pouvoirs au sein des institutions internationales, soit en raison de la pression politique exercée par les pays alliés d’Israël.
Dans cette situation, beaucoup se sentent frustrés par l’incapacité de la communauté internationale à faire appliquer le droit international à Israël et à le punir pour les graves violations qu’il commet à l’encontre du peuple palestinien. Cette incapacité contribue à la poursuite des souffrances et exacerbe le conflit, car les Palestiniens ont le sentiment que la justice internationale ne leur est pas appliquée et que la communauté internationale ferme les yeux sur leur tragédie.
La situation actuelle exige une action urgente de la part de la communauté internationale pour rétablir le respect du droit international et protéger les civils. Si des mesures sérieuses ne sont pas prises pour qu’Israël ait à répondre de ces violations, alors la violence et l’instabilité s’aggraveront dans la région et la communauté internationale perdra ce qui lui reste de crédibilité en tant que gardienne de la paix et de la justice dans le monde.
Ce matin 29 Août nous recevons un témoignage terrible de Marsel sur l’attaque des nuisibles dans les tentes des déplacé.e.s :
« Ce matin, l’une des personnes déplacées est venue me voir en tenant son petit-fils par la main. La personne déplacée a dit : « Je veux te montrer quelque chose d’important dans ma tente ». L’enfant a dit : « Des fourmis nous ont attaqués et m’ont mordu. » Les yeux de l’enfant exprimaient une profonde inquiétude. Les mots simples de l’enfant portaient en eux une souffrance plus grande qu’il n’y paraissait. Je suis allé leur rendre visite et j’ai trouvé une multitude de fourmis à l’intérieur de la tente. Les personnes déplacées m’ont demandé de photographier les fourmis et d’essayer de trouver une solution pour les combattre, car elles étaient obligées d’évacuer la tente et de se déplacer la nuit à cause de l’attaque des fourmis ! Cela nous fait comprendre que le danger peut venir des choses les plus simples de notre vie quotidienne. La souffrance touche tous les aspects de la vie des personnes déplacées ici et à tous les moments de leur journée. »
Photos et vidéos de l’invasion des fourmis
Marsel donne ensuite des informations :
Important et dangereux
Le ministre démissionnaire du conseil de guerre de l’occupant, Gadi Eisenkot : le plan caché de Netanyahou est d’occuper la bande de Gaza et d’y imposer un régime militaire.
Pas de commentaire. La déclaration quotidienne semble être devenue normale dans un monde où beaucoup sont habitués à voir le désastre, tout en restant silencieux face à la poursuite du génocide. Ce silence est une honte pour les causes humanitaires, sans distinction de nationalité, de lieu, de langue, de culture, de religion ou de couleur.
Criez face à cette réalité amère et aux pratiques inhumaines de l’occupant, sauvez votre humanité en l’empêchant de s’habituer aux scènes de génocide.
Le ministère de la santé de Gaza annonce que le nombre de morts dus à l’agression israélienne s’élève à 40 602, tandis que le nombre de blessés a atteint 93 855 depuis le 7 octobre.
Chaque nombre est une vie, et chaque vie raconte une tragédie. Soyez la voix des sans-voix et refusez de fermer les yeux sur la douleur et la souffrance qui peuvent affecter tous les coins de ce monde.
Déclaration du bureau de Nétanyahou : « Ce que la chaîne 13 a rapporté sur notre approbation d’une trêve humanitaire temporaire à Gaza est un mensonge. Nous n’avons pas accepté un cessez-le-feu pour administrer des vaccins contre la polio. Nous donnons seulement des endroits où cette vaccination pourra se faire. »
Martyrs et blessés dans les bombardements d’artillerie et les tirs israéliens contre les tentes des personnes déplacées près de la région d’Asdaa, à l’ouest de la ville de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza.
Informations sur Khalida Jarrar1 et les prisonniers
Source : l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme.
– La parlementaire palestinienne Khalida Jarrar est confrontée à une mort lente du fait de l’isolement israélien et des mesures efficaces et immédiates doivent être prises pour la sauver.
– Nous avons envoyé une lettre urgente au rapporteur spécial sur la violence contre les femmes et au groupe de travail sur la détention arbitraire, qui comprenait une plainte du mari de la parlementaire Jarrar concernant les conditions de sa détention arbitraire et de son isolement inhumain dans une prison israélienne.
– La lettre exigeait des mesures efficaces et immédiates pour contraindre Israël à mettre fin à l’assassinat lent et délibéré de Khalida Jarrar, qui est à l’isolement dans les prisons israéliennes depuis 17 jours.
Elle est détenue administrativement depuis plus de huit mois. Elle a été transférée à l’isolement dans la prison pour femmes criminelles « Neve Tertsia » sans aucune justification.
– Elle est détenue dans une cellule de 2,5 x 1,5 m, y compris la terrasse en béton sur laquelle elle dort et les toilettes ouvertes sans aucun rideau, tandis que les autorités pénitentiaires retardent la livraison de nourriture.
– Le 26 décembre 2023, les forces d’occupation israéliennes ont arrêté Khalida Jarrar à son domicile à Ramallah et l’ont transférée en détention administrative où elle a été détenue à la prison de « Damon » sans aucune accusation ni procès.
Plus de 9 000 détenus palestiniens sont victimes d’arrestations arbitraires, de conditions de détention difficiles, de mesures dégradantes, de tortures brutales, de mesures punitives et de représailles, y compris la privation de nourriture et l’isolement en cellule.
– La torture et les mauvais traitements infligés aux prisonniers palestiniens ont dangereusement augmenté, parallèlement au crime de génocide perpétré contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
– Le nombre de prisonniers et de détenus palestiniens qui ont été tués dans les prisons israéliennes depuis 1967 s’élève à environ 255, auxquels s’ajoutent des dizaines d’autres depuis le 7 octobre dernier. L’identité de la grande majorité d’entre eux et leur nombre réel sont toujours inconnus. La détention administrative constitue l’un des principaux outils utilisés par Israël pour promouvoir le régime d’apartheid contre les Palestiniens, les soumettre et les détruire, détruire leurs familles et leurs communautés, et les priver de leurs droits fondamentaux.
Mais les activités de l’École solidaire continuent coûte que coûte
Sous une vidéo, Le groupe d’enfants chante une chanson du folklore palestinien, l’activité vise à renforcer la coopération, à divertir les enfants et à soulager le stress psychologique, ainsi qu’à développer un temps actif pour les enfants.
Sous une autre vidéo : Aujourd’hui, jeudi 29 août 2024, heure de langue arabe, les enfants chantent la chanson Je suis une fille palestinienne, mon âge est comme Omar Al-Wurud.
Photos et vidéos de l’école solidaire
Tout au long de la journée du 27 Août Marsel envoie des documents qui rendent compte de l’activité de l’École solidaire.
« Malgré les crises, les guerres et les génocides, leur passion pour l’apprentissage continue d’éclairer le chemin. Les enfants se rassemblent chaque jour à l’École de la solidarité, portant avec eux leurs rêves et leurs espoirs de construire un avenir meilleur, défiant toutes les conditions difficiles. L’École de la solidarité est un havre de paix pour ces enfants, où ils apprennent à lire et à écrire, et interagissent avec leurs pairs, ce qui contribue à atténuer les effets des traumatismes psychologiques auxquels ils sont exposés. »
Photos et vidéos sont sur ce lien :
https://drive.google.com/drive/folders/1vgXS_55J6CkYpMoGxuEo3uIESmtkb53P
Sous la vidéo de sa fille Mozon voilà ce qu’écrit Marsel :
« Ma fille Mozon dit : « Je ressens de la nostalgie pour ma patrie, un rêve, un avenir et une réalité. »
Photo et vidéo d’une séance de Soutien psychologique aux enfants aujourd’hui pour réduire les effets psychologiques négatifs sur eux résultant de la guerre menée par l’occupation dans la bande de Gaza, de sa poursuite et des déplacements.
Une réunion des enseignants a eu lieu aujourd’hui, 27 août, pour définir le programme et les activités parascolaires pour septembre 2024
Marsel relate que la discussion en classe d’arabe d’aujourd’hui a porté sur un essai intitulé « Désir de la patrie ».
Abu Amir, le 27 Août, fait le compte rendu de la distribution de produits d’hygiène pour la désinfection des camps : réalisation dont ils ont fait une action innovante :
Compte tenu des conditions difficiles que connaissent les personnes déplacées dans les camps de la bande de Gaza, il est essentiel de fournir du matériel d’hygiène dans le cadre des efforts humanitaires visant à améliorer la qualité de leur vie quotidienne. En effet, le matériel d’hygiène fait partie intégrante du maintien de la santé publique et de la prévention de la propagation des maladies, ce qui est de la plus haute importance compte tenu des conditions de vie difficiles que connaissent les personnes déplacées.
Cependant, ces produits vitaux se sont raréfiés de façon alarmante en raison des restrictions imposées par les Israéliens, qui ont empêché les produits de nettoyage d’entrer dans la bande de Gaza. En conséquence, les familles vivant dans les camps souffrent d’une grave pénurie de produits d’hygiène de base, ce qui menace directement leur sécurité et leur santé.
Face aux restrictions imposées à l’entrée des produits de nettoyage à Gaza, qui empêchaient ces produits d’atteindre les personnes déplacées dans les camps, nous avons eu recours à une solution alternative visant à surmonter ces obstacles et à parvenir à l’autosuffisance. La solution consistait à trouver une usine locale à l’intérieur de Gaza qui avait la capacité de produire des produits de nettoyage de haute qualité correspondant aux produits importés.
Cette solution alternative a non seulement permis de répondre aux besoins des camps en matière de nettoyage, mais elle a également contribué à soutenir l’économie locale en stimulant la production nationale. En travaillant avec l’usine locale, nous avons pu garantir la fourniture de produits de haute qualité répondant aux besoins des personnes déplacées et comparables à ceux importés de l’étranger.
Cette approche a contribué à réduire la dépendance à l’égard des matériaux importés et a fourni une solution durable sur laquelle on peut compter à l’avenir, compte tenu des défis permanents imposés par les restrictions israéliennes.
Grâce à cette solution innovante, nous avons pu apporter le soutien nécessaire aux camps ciblés et veiller à ce que toutes les familles reçoivent le matériel de nettoyage nécessaire, ce qui a contribué à améliorer la santé et les conditions de vie des personnes déplacées.
Le budget de ce projet humanitaire a été financé à parts égales par l’UJFP (Union juive française pour la paix) et l’AFPS (Association France Palestine Solidarité). Grâce à ce soutien, nous avons pu mettre en œuvre ce projet, qui a bénéficié à plus de 250 familles dans trois camps de Deir al-Balah : Le camp Al-Amani qui compte 85 familles, le camp Abu Al-Ata, 75 familles, et le camp Al-Qarnawi, 90 familles.
250 familles ont bénéficié de ce projet et ont reçu chacune un litre de chlore, un litre de lessive, un litre de Dettol [hygiène des mains, ndlr], un demi-litre de shampoing et un demi-litre de savon. Il est courant dans ces camps que de nombreuses personnes déplacées d’autres camps affluent lorsqu’elles entendent parler de la distribution de quelque chose dans un autre camp. Par conséquent, après avoir terminé la distribution de matériel de nettoyage dans les camps ciblés selon les listes, nous avons distribué 250 litres de chlore aux personnes déplacées venant de l’extérieur de ces camps afin de les satisfaire et éviter qu’elles ne reviennent les mains vides.
Le choix de ces petits camps avait pour but d’assurer une distribution équitable et adéquate des détergents à toutes les familles de ces trois camps. Les familles et les responsables des camps se sont déclarés très satisfaits de ce projet qui a grandement contribué à l’amélioration de leurs conditions de vie au quotidien. Ils ont adressé leurs sincères remerciements aux deux associations pour ce travail remarquable et pour le soutien apporté.
Ce projet représente un pas important vers l’allègement des souffrances des personnes déplacées et souligne l’importance de la solidarité et de la coopération entre les associations solidaires pour relever les défis auxquels sont confrontés les groupes les plus vulnérables dans des conditions difficiles.
Le 25 Août, sous une série de photos pleines de vie, de présence et d’attention des enfants dans l’École solidaire, Marsel écrit le commentaire suivant :
« Nous avons encore de l’espoir, nous apprenons et nous continuerons d’apprendre, car nous croyons que notre pays aura besoin de nous et que nous rendrons l’avenir meilleur. »
Le 26 Août, Marsel nous envoie ce compte rendu :
En coopération avec le Centre Jeunesse Sans Frontières et la Tente de Solidarité, une séance de soutien psychologique a été organisée pour les enfants, dans le but de soulager le stress psychologique et de leur offrir des moments de détente. Cette séance intervient à un moment où la souffrance des enfants s’accroît, alors qu’ils sont confrontés quotidiennement à des sentiments de peur et d’anxiété dus aux bruits des explosions et aux bombardements continus de l’occupation.
La poursuite de ces conditions tragiques laisse de profondes blessures psychologiques dans le cœur des enfants et souligne la nécessité de continuer à essayer d’atténuer les effets psychologiques négatifs sur eux résultant de l’occupation continue dans la guerre de Gaza et de la pratique du génocide.
L’équipe d’Abu Amir nous envoie le compte rendu de la distribution de l’eau dans les camps de réfugié.e.s du sud de la bande de gaza :
Depuis plusieurs mois, la crise humanitaire dans les camps de déplacé.e.s s’aggrave et la crise de l’eau potable est l’un des plus importants défis. Les déplacé.e.s vivent dans des conditions humanitaires difficiles et ces camps manquent des nécessités de base, notamment de l’eau potable. Cette grave pénurie d’eau menace la santé de milliers de familles qui ont été forcées de quitter leur foyer en raison des bombardements et des destructions et se retrouvent confrontées à une nouvelle crise : la recherche d’eau potable. Les camps de réfugiés souffrent quotidiennement de cette pénurie car la guerre en cours a détruit les infrastructures d’approvisionnement en eau de base dans la bande de Gaza.
Les conduites d’eau qui alimentaient les villes et les villages ont été gravement endommagées et le blocus en cours rend difficile pour les autorités locales de fournir les quantités d’eau nécessaires, laissant les personnes déplacées dans un état de soif permanent. L’eau disponible dans les camps est souvent contaminée ou impropre à la consommation humaine, ce qui augmente le risque de propagation de maladies et d’épidémies parmi les personnes déplacées, en particulier les enfants et les personnes âgées à faible immunité.
La situation s’aggrave à mesure que la guerre se poursuit et que le nombre de personnes déplacées augmente, chaque famille vivant dans un environnement surpeuplé et dépourvu de services de base. Dans ces circonstances difficiles, nos équipes jouent un rôle essentiel avec d’autres institutions pour tenter d’atténuer les souffrances des déplacé.e.s et de leur fournir de l’eau potable.
C’est pourquoi nos équipes, en coopération avec celles du Centre Ibn Sina, ont distribué deux camions d’eau, d’une capacité de 15 000 litres chacun. Le premier camion a été distribué au camp d’Al-Ezza, au sud-ouest de Deir al-Balah, qui abrite 470 familles déplacées de différentes zones de la bande de Gaza. Le deuxième camion a été distribué deux jours plus tard au camp d’Al-Ihsan, adjacent au camp d’Al-Ezza, qui abrite environ 200 familles. Le camp partagera cette quantité entre lui-même et le camp d’Al-Ezza, qui souffre de coupures d’eau presque constantes, car 15 000 litres, c’est plus de 200 familles.
La distribution d’eau à ces familles a été une bouée de sauvetage, car l’eau est l’une des nécessités les plus importantes dans ces conditions difficiles. Cette initiative humanitaire s’inscrit dans le cadre des efforts en cours pour atténuer la gravité de la crise que vivent les personnes déplacées dans les camps de réfugié.e.s. L’eau n’est pas seulement essentielle à la survie, elle est également une condition préalable au maintien de la santé et de l’hygiène dans les camps. Les maladies causées par le manque d’eau potable se propagent et il est essentiel de fournir de l’eau pour assurer la sécurité des personnes déplacées. La distribution d’eau effectuée aujourd’hui dans le camp d’Al-Azza n’est qu’une étape dans un effort plus vaste visant à fournir une aide humanitaire en pleine guerre.
Marsel et Abu Amir, le 24 Août, confirment de nouveaux déplacements, évacuations en cours dans la bande de Gaza, mais vers où ? Quelle zone humanitaire existe encore dans toute la Bande de Gaza qui est sous contrôle de l’armée israélienne d’occupation et du déplacement…
Marsel
Un grand nombre de personnes ont été déplacées du refuge d’Asdaa après avoir été la cible de tirs de véhicules d’occupation stationnés à l’est de Khan Yunis. L’armée d’occupation mène des opérations de démolition de maisons de citoyen.ne.s à l’ouest de la ville de Rafah.
Municipalité de Deir al-Balah : 100 000 citoyen.ne.s ont été déplacé.e.s de l’est de la ville au cours des deux derniers jours et 20 abris sont hors service.
Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour Gaza : Les ordres d’expulsion israéliens d’août ont déplacé 250 000 Palestiniens.
L’armée d’occupation, l’armée du génocide et du déplacement, déplace notre peuple à maintes reprises sans que personne ne l’arrête. À tous ceux qui sont présents dans la zone des municipalités d’Al-Masdar, Al-Maghazi, et les quartiers d’Al-Basatin, Al-Ansar, Al-Dimitha, Al-Safa, Al-Sidra, à l’est de Deir Al-Balah et à la jonction est de Deir Al-Balah et à ceux présents à côté de la rue Salah Al-Din dans cette zone, en particulier dans les blocs 125, 126, 2231, 2232 : Pour votre sécurité, évacuez immédiatement les zones et déplacez-vous vers la zone humanitaire.
« Les médias israéliens ont faussement cité l’ancienne prisonnière israélienne Noa Argamani qui aurait déclaré que le Hamas l’avait battue sur tout le corps et lui avait coupé les cheveux alors qu’elle était captive, lors d’une réunion avec des représentants de l’ambassade du G7 à Tokyo. Mais Noa s’est exprimée sur les réseaux sociaux pour clarifier les choses : “Ils ne m’ont pas battue ni coupé les cheveux. J’étais dans un bâtiment qui a été dynamité par l’armée de l’air”, expliquant qu’elle avait “des coupures sur toute la tête” et qu’elle était “blessée sur tout le corps” à cause de l’effondrement d’un mur dû aux bombardements israéliens. Les Israéliens continuent d’utiliser des mensonges sur le 7 octobre pour justifier leur génocide. »
Abu Amir – plus de 100 000 personnes déplacées à l’est de Deir al -Balah
De nouvelles évacuations ont touché plusieurs zones du centre de la bande de Gaza, plus précisément dans les zones orientales de Deir al-Balah, al-Maghazi et al-Masdar, a été évacué par l’armée israélienne.
La municipalité de Deir al-Balah a annoncé le déplacement de 100 000 citoyens de la partie orientale de la ville au cours des deux derniers jours, à la suite des ordres israéliens d’évacuer la zone.
Ce déplacement à grande échelle s’est produit dans un contexte d’escalade des opérations militaires et d’élargissement de la portée des évacuations, alors que les familles ont été obligées de quitter leurs maisons et de chercher refuge dans des zones relativement plus sûres, tandis que les déplacé.e.s souffrent de graves pénuries d’eau, de nourriture et de services de base.
De nouveaux ordres d’évacuation arrivés à l’intérieur de la ville hier ont forcé la fermeture de 20 abris dans les zones orientales, aggravant encore la situation humanitaire désastreuse dans la bande de Gaza. Des centaines de milliers de Palestinien.ne.s sont entassé.e.s dans des zones extrêmement limitées, dépourvues des nécessités les plus élémentaires de la vie, les habitant.e.s luttant pour obtenir de la nourriture et de l’eau dans un contexte de surpopulation sans précédent dans les zones qui les ont reçus.
Au moins 84 % de la bande de Gaza est soumise à des ordres d’évacuation israéliens, transformant cette bande d’environ 365 kilomètres carrés en une zone semi-fermée. Ces ordres ont forcé 90 % des 2,2 millions d’habitants de Gaza à fuir leur domicile depuis le début de la guerre, certains à plusieurs reprises, alors que les expulsions continuent de se multiplier. Les habitant.e.s se déplacent d’une zone à l’autre en quête de sécurité, mais les options se réduisent à mesure que de plus en plus de zones font l’objet d’ordres d’évacuation.
Ce déplacement à grande échelle aggrave la crise humanitaire à Gaza, où il n’y a plus assez de place pour accueillir les déplacé.e.s, ce qui entraîne une surpopulation grave et de mauvaises conditions de vie. Les enfants, les femmes et les personnes âgées sont les plus touchés, souffrant de la faim, de la soif et de maladies qui se propagent en raison de la détérioration des conditions sanitaires.
Des centaines de milliers de Palestinien.ne.s souffrent de conditions de vie catastrophiques, d’une pénurie d’aide humanitaire, alors que les organisations locales et internationales ont du mal à atteindre ces zones pour leur apporter l’aide nécessaire.
Les déplacements continus et l’expansion des zones d’évacuation compliquent encore la situation et accentuent la pression sur les zones restantes pour accueillir ce grand nombre de personnes déplacées. L’énorme pression sur les ressources rares et les installations limitées rend la vie dans la bande de Gaza presque impossible.
Les personnes déplacées qui ont déménagé vers des zones « plus sûres » sont confrontées à des conditions de vie difficiles, avec des réseaux d’eau et d’assainissement perturbés et la capacité à fournir de la nourriture et des médicaments réduite.
Chaque jour qui passe, la situation devient plus désespérée, alors qu’il n’y a pas d’horizon clair pour mettre fin à ces déplacements ou améliorer les conditions. Les déplacements forcés de centaines de milliers de personnes les mettent à plusieurs reprises dans un état de détresse psychologique et physique, car elles vivent sous des bombardements et des menaces constants, sans abri, car la plupart des nouveaux déplacés dorment dans la rue, et même la plage n’a pas d’endroit pour les accueillir.
La situation humanitaire s’aggrave à mesure que la guerre se poursuit et que l’ampleur des expulsions s’accroît.
Le soir du 22 Août après l’envoi de la dernière chronique nous continuons à recevoir des informations de Marsel sur la continuité sans fin des agressions et bombardements israéliens entraînant de nouveaux déplacements eux aussi sans fin.
– Une vidéo des déplacement dans la nuit des habitant.e.s de Khan Yunis suite aux bombardements.
– Sous la vidéo d’un enfant blessé :
Il allait acheter pour sa famille. Un enfant a été blessé lorsqu’un avion de reconnaissance israélien (quadricoptère) a ouvert le feu sur les personnes déplacées à l’est de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.
– Sous une vidéo d’enfant rieur transportant des matelas :
« Je le vois comme une montagne dans sa grandeur et sa force de volonté : un enfant déplacé après que l’occupation a bombardé les tentes des déplacés à Khan Younis, au sud de la bande de Gaza »
Le soir du 23 Août Marsel envoie un bilan des destructions violences et meurtres perpétuels
Mise à jour sur la situation actuelle sur le terrain dans la bande de Gaza jusqu’à 21h00 et au 322e jour de la guerre contre Gaza :
Gouvernorat du Nord :
▪️4 morts suite à des bombardements d’artillerie sur les zones de Beit Lahiya, Al-Sultans et Ezbet Abd Rabbo dans le nord de la bande de Gaza.
▪️Un martyr suite à un bombardement israélien sur un groupe de citoyens à côté de l’école um Al-Fahm dans la zone Al-Sultanin à Beit Lahia.
Gouvernorat de Gaza :
▪️Les bombardements d’artillerie israéliens se sont concentrés sur le rond-point d’un état et s’étendent jusqu’à la rue 8 ouest pour atteindre le rond-point de Dahdouh, et il y a des bâtiments en feu et en explosion à proximité du Collège universitaire et à proximité du rond-point koweïtien.
▪️Bombardements d’artillerie israéliens sur différentes zones de la Route 8, en particulier la zone d’Al-Zaytoun et d’Al-Sabra au sud de la ville de Gaza.
▪️Les forces d’occupation empêchent l’entrée du gaz de cuisson depuis le début de la guerre jusqu’à ce moment, ce qui pousse les citoyens à recourir à l’utilisation d’alternatives telles que le nylon, le carton et le tissu, ce qui peut entraîner un danger pour les vies et les biens.
Gouvernorat d’Al Wusta :
▪️4 morts à la suite d’un bombardement israélien sur une maison appartenant à la famille « Siam » sur la terre du Mufti, au nord du camp de réfugiés d’Al-Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza.
▪️Un martyr a été retrouvé à la suite d’un bombardement d’artillerie israélien sur une maison appartenant à la famille « Abu Dalal » à proximité du parc Karamish sur la terre du Mufti, au nord du camp d’Al-Nuseirat.
▪️Un martyr et un blessé suite à un bombardement israélien sur un groupe de citoyens alors qu’ils ramassaient du bois de chauffage dans le bloc 12 du camp de Nuseirat.
▪️Bombardements d’artillerie israéliens à l’est de Deir al-Balah et au nord de Nuseirat.
Gouvernorat du Sud :
▪️4 morts suite à un bombardement israélien sur un véhicule civil au sud-est de Khan Younis.
▪️Deux morts et blessés, dont des cas graves, suite à un bombardement israélien sur des citoyens dans la région de Qizan Abu Rashwan à Khan Younis.
▪️Deux morts et blessés suite à un bombardement israélien sur « Taktuk » à Qizan Rashwan, au sud-est de Khan Younis.
▪️Blessures suite à un bombardement israélien sur une maison appartenant à la famille « Jad Allah » dans la région d’Al-Haouz dans la ville de Khan Younis.
▪️Blessures ciblant une tente abritant des personnes déplacées dans la rue Abu Srour, au centre de Bani Suheila, à l’est de Khan Younis.
▪️Blessures résultant de bombardements israéliens à proximité du terrain d’Abu Mualla, à l’ouest du camp de réfugiés d’Al-Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza.
▪️Bombardements israéliens sur des tours de la ville de Hamad, au nord-ouest de Khan Younis.
Abu Amir le soir du 21/08/24
Nous venons de recevoir ces informations : les chars israéliens avancent près des tentes des déplacés dans la région de Mawasi al-Qarara, au sud-ouest de Khan Yunis, au milieu de tirs nourris, blessant et assiégés un grand nombre de déplacés, et provoquant le déplacement de milliers de personnes.
Marsel le 22 Août nous envoie l’information suivante :
Les forces d’occupation font exploser le bâtiment de la municipalité de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Le soir du 22/08 Abu Amir envoie le compte rendu du travail de son équipe toujours aussi précieux :
Travail humanitaire
Les camps de réfugiés sont confrontés à des conditions humanitaires extrêmement difficiles en temps de guerre. Les personnes déplacées sont exposées à des conditions difficiles, notamment à de graves pénuries de nourriture et d’eau, et à l’absence de services de base tels que des soins de santé et un abri sûr.
Alors que la violence s’intensifie et que les conditions de sécurité se dégradent, l’obtention de nourriture quotidienne devient un défi majeur pour les familles qui se retrouvent coincées dans des camps surpeuplés et non équipés pour accueillir ce grand nombre de personnes déplacées. Les personnes déplacées obligées de quitter leurs maisons et leurs fermes en raison de la guerre se retrouvent sans les moyens de nourrir leur famille. La plupart dépendent de l’aide humanitaire, mais les perturbations des chaînes d’approvisionnement et les difficultés d’acheminement de l’aide en raison des blocus et de la guerre signifient que l’accès à l’aide est limité.
Les pénuries alimentaires entraînent une malnutrition généralisée, en particulier chez les enfants et les personnes âgées, qui sont plus vulnérables aux complications de santé liées à la faim.
Dans ces circonstances difficiles, nos équipes accomplissent un devoir humanitaire de base en fournissant à ces familles du camp des agriculteurs ce dont elles ont besoin, en particulier de la nourriture. Nous sommes conscients que fournir de la nourriture n’est pas seulement un besoin matériel, mais plutôt un devoir humanitaire auquel nous nous engageons afin d’assurer la continuité de la vie de ces personnes dans des circonstances difficiles.
Comme toujours, nos équipes ont fourni cette semaine de la nourriture aux familles du camp des agriculteurs de manière organisée, en veillant à ce que les besoins de chacun soient satisfaits. Nous nous appuyons sur la distribution de repas de base et nutritifs qui garantissent que les besoins nutritionnels minimaux de ces familles soient satisfaits.
La distribution de nourriture est effectuée quotidiennement, en tenant compte des cas les plus vulnérables tels que les enfants, les malades et les personnes âgées, qui nécessitent des soins particuliers.
La distribution de nourriture dans le camp des agriculteurs ne fait pas que calmer la faim, elle contribue également à maintenir la stabilité au sein des camps, en aidant à atténuer le stress et l’anxiété ressentis par les déplacés. La nourriture apporte un peu de réconfort au milieu du chaos, en atténuant les sentiments d’impuissance et de désespoir. La fourniture de nourriture réduit également la propagation des maladies associées à la malnutrition et aide à maintenir la santé des déplacés dans un environnement qui manque de soins de santé adéquats.
Malgré nos efforts considérables, nos équipes sont confrontées à des défis constants à mesure que la guerre s’intensifie, mais malgré ces défis, nous continuons à travailler avec détermination pour fournir une assistance à tous ceux qui en ont besoin, convaincus de l’importance de ce travail humanitaire. Les conditions humanitaires dans les camps de réfugiés pendant la guerre, en particulier dans le camp des agriculteurs, sont difficiles en raison de la propagation de la pauvreté et du grand nombre de familles en raison des déplacements répétés.
Le rôle de nos équipes dans l’approvisionnement en nourriture de ces familles est un élément essentiel de la réponse humanitaire à la crise, car nous continuons à fournir une assistance malgré les grands défis, engagés dans notre devoir humanitaire d’alléger les souffrances des personnes déplacées et de veiller à ce qu’elles obtiennent leurs besoins de base minimaux.
Programme éducatif
L’éducation est un pilier fondamental pour la population de la bande de Gaza. Ce n’est pas seulement un moyen d’acquérir des connaissances, mais plutôt un espoir d’un avenir meilleur et un outil pour construire une société forte et cohésive, même au milieu des conflits et des guerres. La population de Gaza comprend l’importance de l’éducation pour permettre aux générations futures de surmonter les effets de la guerre et de reconstruire ce qui a été détruit.
Cependant, la guerre en cours, en particulier après le 7 octobre 2023, a eu un impact catastrophique sur le système éducatif de la bande de Gaza, car des écoles, des universités et des infrastructures éducatives ont été détruites et du personnel enseignant a été tué ou déplacé. La guerre a détruit de nombreuses écoles et universités, entraînant la suspension des études et la perturbation presque totale du processus éducatif. La perte d’infrastructures, le déplacement des enseignants et des élèves et la transformation des écoles en abris pour les personnes déplacées ont rendu difficile la poursuite normale de l’éducation. En outre, les centres éducatifs souffrent d’une pénurie de ressources et de fournitures éducatives de base, telles que des livres, des bureaux et des équipements technologiques essentiels au processus éducatif moderne.
Les enfants et les jeunes de Gaza sont les plus touchés par cette destruction, car ils se retrouvent sans possibilité d’apprendre et de se développer dans un environnement sûr. L’impossibilité de fréquenter l’école et l’université prive toute une génération d’étudiants de possibilités de progrès et d’éducation, ce qui peut avoir un impact négatif sur leur avenir personnel et celui de la société dans son ensemble.
Malgré tous ces défis, nos centres éducatifs jouent un rôle essentiel pour tenter de restaurer une partie du processus éducatif détruit par la guerre. Ces centres servent de refuge pour l’éducation dans des circonstances difficiles et offrent aux étudiants la possibilité de poursuivre leurs études, même si c’est de manière non conventionnelle. Grâce à nos efforts continus, nous offrons un environnement éducatif alternatif aux écoles traditionnelles.
Nous sommes conscients que la guerre affecte l’état psychologique des enfants, c’est pourquoi nous travaillons à intégrer un soutien psychologique dans le processus éducatif. En fournissant des conseils et des séances psychologiques, nous aidons les étudiants à faire face au traumatisme psychologique auquel ils ont été exposés. L’éducation ne se résume pas seulement à des livres et du matériel d’étude, mais aussi à un soutien émotionnel aux étudiants par le biais d’activités artistiques et sportives qui les aident à exprimer leurs sentiments et à surmonter le stress.
Nous avons donc commencé à introduire le dessin sur les murs et à nous appuyer sur des activités récréatives en plus des ateliers éducatifs pour soulager la pression psychologique et créer un environnement sain pour ces enfants. L’éducation en temps de guerre ne se résume pas à fournir des connaissances académiques, elle joue un rôle essentiel pour maintenir l’espoir et la stabilité psychologique des enfants. Grâce à l’éducation, les élèves peuvent trouver un moyen d’échapper au chaos qui les entoure et avoir le sentiment d’avoir un avenir sur lequel ils peuvent travailler. En l’absence d’éducation, les enfants risquent de dériver vers des voies négatives, comme l’extrémisme ou de perdre la motivation pour continuer leur vie normale.
C’est là que nos centres éducatifs jouent un rôle important pour maintenir les élèves sur la bonne voie, car l’éducation est la voie vers l’avenir même dans les circonstances les plus sombres. L’éducation est une bouée de sauvetage pour les habitants de Gaza, leur permettant d’affronter l’adversité et de construire leur avenir malgré la destruction et la guerre. Alors que le système éducatif traditionnel est en ruine, nos centres éducatifs jouent un rôle crucial en proposant des alternatives éducatives, en offrant un soutien psychologique et en soutenant l’importance de l’éducation comme moyen de libérer les générations futures des effets de la guerre.
Ces efforts sont un message d’espoir et affirment que l’éducation est un droit fondamental, même dans les pires crises.
Soutien psychologique
Face à la guerre, à la destruction et aux bombardements incessants dans toute la bande de Gaza, les femmes sont exposées à une pression psychologique énorme en raison des circonstances difficiles auxquelles elles sont confrontées. Dans les zones de conflit comme la bande de Gaza, les femmes sont souvent plus vulnérables à la souffrance psychologique, car elles portent des charges supplémentaires telles que la prise en charge des enfants et des familles, en plus de faire face à des traumatismes personnels qui peuvent inclure la perte de membres de la famille, le déplacement forcé et la violence.
Dans ce contexte, le soutien psychologique aux femmes devient crucial pour les aider à faire face à ces défis et à maintenir leur santé psychologique et émotionnelle. Le soutien psychologique ne vise pas seulement à atténuer les sentiments de tristesse ou d’anxiété, mais aussi à donner aux femmes les moyens de faire face aux traumatismes de la guerre de manière positive et à leur donner la capacité de reprendre le contrôle de leur vie. Les femmes qui ont vécu des expériences traumatisantes, comme la perte de leur maison ou le déplacement dans des camps, souffrent de sentiments de choc et d’impuissance. Si ces sentiments ne sont pas traités, ils peuvent évoluer vers des troubles psychologiques tels que la dépression ou le syndrome de stress post-traumatique, qui ont un impact négatif sur leur vie et celle de leur famille.
Le soutien psychologique renforce la capacité des femmes à faire face aux crises et leur offre un espace sûr pour exprimer leurs sentiments et leurs pensées. En parlant de leurs expériences difficiles, les femmes peuvent trouver du réconfort en sachant qu’elles ne sont pas seules dans leur souffrance et qu’il y a des personnes qui les écoutent et les soutiennent dans ce parcours.
Nos équipes de soutien psychosocial jouent un rôle essentiel en offrant un environnement sûr aux femmes pour exprimer leurs sentiments et faire face aux difficultés qu’elles ont traversées. Nous proposons des séances de soutien psychosocial en groupe et individuelles qui aident les femmes à s’ouvrir sur les circonstances qu’elles ont traversées, que ce soit pendant le déplacement ou dans les camps, leur donnant l’occasion d’exprimer leurs sentiments et d’alléger leur fardeau psychologique. Les séances de groupe sont une partie importante de notre programme, où les femmes peuvent se réunir et partager leurs expériences entre elles.
Ces séances leur donnent l’occasion de parler des traumatismes qu’elles ont vécus, tels que la perte, le déplacement et les circonstances économiques et sociales difficiles. Grâce à ces rencontres, elles ressentent une solidarité et un soutien mutuel, ce qui contribue à atténuer leurs sentiments d’isolement et de vulnérabilité.
En plus des séances psychologiques, nous proposons une variété d’activités récréatives qui visent à soulager le stress psychologique et à favoriser les sentiments de bonheur et de détente. Ces activités comprennent l’écoute de musique apaisante, la danse en groupe et les activités artistiques et créatives. De telles activités aident les femmes à se détendre et à échapper à la dure réalité pendant un certain temps, ce qui leur redonne un sentiment de bonheur et la capacité d’interagir positivement avec la vie. La musique a un effet calmant sur la psyché, et des recherches ont montré qu’écouter de la musique peut soulager le stress et l’anxiété. Par conséquent, nous proposons des séances d’écoute de musique calme qui aident les femmes à se détendre et à soulager la pression psychologique. Ces séances améliorent leur capacité à se concentrer et à vider leur esprit des pensées négatives.
La danse est une autre façon de s’exprimer, et elle aide les femmes à libérer les émotions refoulées et à libérer l’énergie de manière positive. Nos séances de danse encouragent les femmes à s’exprimer par le mouvement, et ce n’est pas seulement une activité récréative, mais un moyen puissant d’exprimer la joie et la tristesse, et de se connecter avec soi-même et les autres.
Les femmes qui participent à ces programmes psycho-récréatifs montrent des améliorations significatives de leur état psychologique et émotionnel. Participer à des activités récréatives, comme écouter de la musique et danser, donne aux femmes la possibilité de se connecter avec elles-mêmes d’une nouvelle manière et leur offre un espace pour échapper temporairement au stress quotidien. Le soutien psychologique peut avoir un impact à long terme, en aidant les femmes à acquérir des outils pour faire face au stress et à la pression futurs. En apprenant des techniques telles que la méditation et la relaxation, les femmes peuvent mieux faire face aux crises futures et renforcer leur résilience psychologique. Le soutien psychologique aux femmes en temps de guerre et de conflit n’est pas un luxe, mais plutôt une nécessité fondamentale pour les aider à surmonter les traumatismes psychologiques et émotionnels.
Nos équipes de soutien psychologique jouent un rôle majeur dans ce soutien en ouvrant la porte à la discussion sur la souffrance et en proposant des activités récréatives qui aident à soulager la pression psychologique. Ce travail contribue à améliorer la qualité de vie des femmes et leur donne la force et la stabilité psychologique pour affronter les défis futurs avec courage et résilience.
Photos et des vidéos de ce soutien psychologique.
À côté de ce travail impeccable, essentiel, nécessaire et extraordinaire Abu Amir le soir du 22 août ressent le besoin de partager avec nous une histoire quotidienne, banale mais à l’image du désastre génocidaire en cours et de ses conséquences dramatiques.
« Il est vraiment douloureux de rechercher une quelconque humanité à une époque où le sens de la miséricorde et de la compassion a été perdu. Au milieu des guerres et des conflits, la vie de personnes innocentes, en particulier des enfants, se transforme en un cauchemar quotidien, car leur enfance leur est enlevée et ils deviennent des victimes de la pauvreté et de l’absence de foyer. Je me souviens encore de ce moment où j’ai rencontré Yara et Nawara, deux fillettes dans la fleur de l’âge, dans la ville de Deir al-Balah, âgées chacune de 7 et 8 ans, et où elles m’ont offert des masques médicaux pour un shekel.
Leur apparence reflétait l’extrême pauvreté, deux belles petites filles mais la misère se lisait sur leurs visages. Des masques médicaux qui n’étaient plus utilisés, et pourtant elles insistaient pour les vendre. Leur innocence m’a interpellé, non pas parce que j’avais besoin de ces masques, mais parce que je sentais la souffrance qui les obligeait à rester dans la rue, à mendier pour un peu d’argent. Je leur ai donné 2 shekels chacune, sans rien demander en retour, et pendant un instant, j’ai eu l’impression d’avoir fait quelque chose de bien, mais la vérité était plus douloureuse que je ne l’imaginais.
Deux jours plus tard, je les ai retrouvés au même endroit. Dès qu’elles m’ont vu, elles ont souri, car elles essayaient à nouveau de vendre des masques. Je leur ai demandé de me suivre jusqu’à un endroit proche, et là, je leur ai demandé : “ Est-ce que quelqu’un achète ces masques ? ” Elles m’ont répondu que non. Lorsque je leur ai demandé pourquoi elles essayaient de vendre quelque chose qu’elles savaient ne pas pouvoir vendre, la plus âgée a répondu : “ Nous devons rentrer à la maison avec l’argent, sinon notre journée sera noire ”, c’est exactement ce qu’elle a dit.
Ces mots m’ont stupéfait, et lorsque je me suis renseigné, j’ai découvert que la raison de leur peur était leur mère, qui les bat et les punit sévèrement si elles reviennent sans argent. La jeune sœur me montrait les marques de violence sur son corps, les marques des pincements qu’elle subit quotidiennement. À ce moment-là, je n’ai pas pu cacher mes larmes. Je me sentais à la fois en colère et impuissant.
Ces deux petites filles ne sont pas une exception, mais plutôt un petit exemple de ce dont souffrent des milliers d’enfants de Gaza, que les conditions difficiles obligent à mendier ou à travailler dans les rues au lieu d’aller à l’école ou de jouer comme les autres enfants. La guerre n’a pas seulement détruit les bâtiments et les infrastructures, elle a aussi détruit de jeunes vies, les a privées d’espoir et les a transformées en outils pour collecter de l’argent, parfois auprès de leurs proches.
Chaque fois que je passe sur cette route, je cherche Yara et Nawara. Je leur souris, je leur donne un peu d’argent, je pense à ma petite fille qui a le même âge qu’elles et je me pose des questions : Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment l’enfance peut-elle se transformer en lutte pour la survie ? C’est une véritable tragédie qui résume les résultats des guerres qui sèment la pauvreté et la privation, et poussent les enfants à mendier pour rester en vie.
Cette histoire n’est pas un simple incident passager, mais une image vivante des déplacements et des destructions causés par les guerres. Elle nous invite à réfléchir au sort de ces enfants qui perdent leur innocence dans un monde de violence et d’injustice.
Je voulais partager cette histoire avec vous. »
À la fin de cette chronique nous recevons ces dernières informations terribles de Marsel accompagnées d’une vidéo de tirs dans la nuit.
L’aviation d’occupation a bombardé des terres abritant des milliers de personnes déplacées dans la région de Mawasi à Khan Yunis, au sud de la bande de Gaza.
ONU : 90 % de la population de Gaza est déplacée, il n’y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza
Le matin du 20 Août, Marsel envoie les informations de nouveaux bombardements, meurtres accompagnés de petites vidéos insupportables et innommables dans leur violence…
Défense civile à Gaza :
– 10 martyrs dans le ciblage par l’armée d’occupation de l’école Mustafa Hafez à l’ouest de la ville de Gaza.
– Les forces d’occupation ont bombardé 9 écoles abritant des centaines de personnes déplacées dans la bande de Gaza au cours de la période récente.
– Les forces d’occupation ont bombardé l’école Mustafa Hafez, qui abrite plus de 700 personnes déplacées à l’ouest de la ville de Gaza.
« Je ne suis pas sorti aujourd’hui, cet endroit est au milieu de la ville de Deir al-Balah, j’y reste habituellement, il y a peu de temps 9 martyrs et un grand nombre de blessés, à la suite d’un massacre commis par l’occupation à proximité du rond-point d’al-Baraka au milieu de Deir al-Balah. »
Au milieu de cet enfer, le 21 Août, associée à de multiples photos de scolarisation, Marsel écrit :
« Mardi 20 août, présence continue des élèves de l’école Solidarité, il est temps d’apprendre avec la plume, nous faisons face au génocide. »
De nouveau, encore et encore sous un nouveau tract/plan d’évacuation imposée par l’armée d’occupation israélienne :
Une fois de plus, l’armée d’occupation force les déplacé.e.s et les habitant.e.s à fuir : « À tous les habitants et les personnes déplacées présentes dans les blocs 129, 130 des quartiers d’Al-Mahta et Deir Al-Balah au sud, de la rue Salah Al-Din jusqu’à la rue indiquée sur la carte. Vous devez évacuer immédiatement. »
Le journal israélien Haaretz, citant des responsables de l’armée israélienne : Environ 15 000 soldats qui ont été démobilisés lors d’une précédente réduction des forces seront rappelés.
À propos de ce que l’on appelle des négociations, voilà ce que Marsel écrit :
« L’occupation est en train de faire du surplace. Quiconque suit le dossier des négociations sait très bien qu’à chaque vague de négociations, il y a de nouvelles vagues de déplacements et de massacres, mais en réalité, le territoire est devenu trop petit pour nous. Il n’y a plus de place pour toutes ces familles. Avant la guerre, Gaza était l’une des zones les plus densément peuplées du monde, et l’occupation a confiné tous ces habitants dans une zone qui ne représente que 10 % de la superficie de la bande de Gaza. Imaginez cela. »
Le ministère de la Santé : Le bilan de l’agression israélienne s’élève à 40 223 morts et 92 981 blessés depuis le 7 octobre dernier.
Un martyr et plusieurs blessés dans des bombardements d’artillerie israéliens visant la région d’Abou Areef, au sud-est de Deir al-Balah.
Sous une petite vidéo : Le martyre de l’enfant Sarah Yasser Bashir suite aux bombardements d’artillerie des forces d’occupation à l’est de la ville de Deir al-Balah.
Les décisions d’évacuation et d’extension des opérations militaires sionistes à Deir al-Balah menacent la vie d’un million de personnes.
Abu Amir envoie ce texte qui confirme le bilan de la situation si on peut l’écrire comme ça…
Situation humanitaire au 320e jour de la guerre à Gaza
Ce matin, la ville de Deir al-Balah a été le théâtre d’évacuations massives, notamment dans les zones situées entre les frontières orientales de la ville et un demi-kilomètre à l’ouest de l’entrée de Deir al-Balah, et du début de la zone de Qarara au sud jusqu’au nord de Deir al-Balah, ce qui a provoqué un état d’anxiété généralisée parmi la population locale.
La ville de Deir al-Balah, qui est l’une des zones les plus densément peuplées de la bande de Gaza, a été soumise aujourd’hui à des procédures d’évacuation, qui ont forcé des milliers de familles à fuir leurs maisons en quête de sécurité dans un contexte de détérioration des conditions humanitaires. Les évacuations à Deir al-Balah aujourd’hui sont intervenues après les avertissements des autorités militaires israéliennes, qui ont demandé aux habitant.e.s de quitter leurs maisons de toute urgence, provocant la panique, d’autant plus que la ville souffre déjà d’une forte densité de population, ce qui rend difficile de trouver des zones sûres pour s’abriter.
Les familles sont obligées de tout laisser derrière elles et de fuir dans des conditions humanitaires difficiles. Les habitant.e.s ne savent pas où aller ni comment assurer leur sécurité, car les zones autour de Deir al-Balah sont surpeuplées de personnes déplacées.
Alors que la guerre continue et que les attaques s’intensifient, les possibilités pour les personnes déplacées de trouver un abri adéquat diminuent, ce qui ajoute à leurs souffrances quotidiennes. En raison de ces évacuations soudaines, la ville de Deir al-Balah est le théâtre d’un état de chaos et d’instabilité.
Les habitant.e.s vivent dans un état de panique, car ils et elles se trouvent obligé.e.s de se déplacer rapidement et de quitter leur maison avant le début des bombardements. La tension règne dans les rues, car les familles cherchent à fuir par tous les moyens disponibles, que ce soit en voiture ou à pied.
La densité de population rend difficile pour les familles de trouver un abri sûr, car les zones où elles cherchent refuge sont surpeuplées de personnes fuyant les zones d’évacuation. Les camps et les écoles transformés en abris sont surpeuplés, ce qui crée des conditions insalubres qui pourraient conduire à une augmentation de la propagation des maladies épidémiques.
Les enfants, les femmes et les personnes âgées sont les plus touché.e.s par ces conditions, car ils se retrouvent dans un environnement inadapté et dangereux, avec une grave pénurie de produits de base tels que la nourriture et l’eau potable. Les écoles qui ont été transformées en abris ne sont plus en mesure d’accueillir davantage de personnes déplacées, ce qui aggrave encore la crise.
Les évacuations massives qui ont ciblé la ville de Deir al-Balah ce matin ont ajouté d’énormes fardeaux à la population locale, qui vit déjà dans des conditions difficiles en raison de la guerre. L’état général de troubles dans la ville reflète l’ampleur des souffrances humaines auxquelles la population est confrontée à la lumière des déplacements massifs et des énormes pressions sur les infrastructures.
La crise humanitaire à Gaza s’aggrave de jour en jour, et le besoin urgent d’aide humanitaire augmente à mesure que la situation continue de se détériorer. La guerre qui fait rage dans la bande de Gaza fait payer un lourd tribut aux civils, le nombre de morts augmentant de jour en jour, tandis que les habitant.e.s vivent dans une peur et une anxiété constantes.
Cette guerre, qui ne fait aucune distinction entre les hommes armés et les civils, fait couler le sang d’innocents dans toute la bande. Depuis le début du conflit le 7 octobre 2023, la bande a été le théâtre de vagues successives de violences, ciblant des habitations civiles, des écoles, des hôpitaux et des installations vitales, faisant de la vie à Gaza un enfer insupportable.
Alors que la guerre se poursuit, le nombre de victimes civiles, en particulier les femmes et les enfants, qui paient le prix le plus élevé de cette guerre, augmente. Les bombardements aveugles de zones résidentielles densément peuplées rendent difficile pour les civils de trouver des endroits sûrs pour se protéger des horreurs de la guerre. Les quartiers résidentiels, qui grouillaient autrefois de vie, sont désormais en ruine, et les familles en deuil font leurs adieux à leurs proches dans des conditions humanitaires tragiques.
Les scènes déchirantes de blessés et de blessés s’entassant dans des hôpitaux surpeuplés, et les grandes difficultés à fournir des soins adéquats en raison de la pénurie de médicaments et de fournitures médicales, reflètent l’ampleur des ravages humanitaires causés par cette guerre.
Le secteur de la santé, épuisé, est à peine capable de faire face au grand nombre de victimes, ce qui accroît les souffrances des civils et aggrave la situation humanitaire. Malgré l’effusion de sang massive à Gaza, la communauté internationale est restée largement passive. Le silence international face à ces massacres est un choc moral, car les lois internationales de la guerre sont régulièrement violées et les civils et les zones vitales sont pris pour cible en toute impunité. Depuis le début de la guerre, les organisations de défense des droits de l’homme et d’aide internationale tirent la sonnette d’alarme sur l’escalade de la catastrophe humanitaire.
Le soir du 19/08 nous recevons le compte rendu des activités de l’équipe d’Abu Amir :
Ateliers de soutien psychologique pour les hommes :
Dans cette guerre, les hommes sont confrontés à de multiples pressions psychologiques. La plupart d’entre eux ont perdu leur emploi et leurs moyens de subsistance, à un moment où la charge de subvenir aux besoins fondamentaux de leur famille augmente. Les menaces constantes de voir leur famille bombardée, blessée ou même tuée les mettent en état d’alerte permanent, ce qui entraîne un stress extrême et une anxiété constante. De plus, les hommes se sentent souvent trop responsables de la protection de leur famille, ce qui exacerbe les sentiments de culpabilité et d’impuissance à subvenir à leurs besoins.
Ces pressions psychologiques peuvent entraîner des problèmes de santé à long terme tels que la dépression, et ils peuvent avoir du mal à s’exprimer en raison de l’aggravation des problèmes, car certains d’entre eux pensent qu’ils doivent être forts et ne pas montrer leur faiblesse, ce qui conduit à l’accumulation de pressions psychologiques en eux.
Cette semaine, nous avons organisé un atelier de soutien psychologique pour les hommes du camp d’Al-Barakah. 15 personnes ont participé à cet atelier. Ces ateliers leur offrent un espace sûr pour exprimer leurs sentiments et partager leurs expériences avec d’autres personnes qui traversent les mêmes circonstances. Le soutien de groupe aide à réduire le sentiment d’isolement et renforce le sentiment d’appartenance et de solidarité.
Ces ateliers visent à promouvoir la santé mentale en proposant des séances de conseil sur la gestion de l’anxiété, la gestion de la colère et la gestion des circonstances difficiles. Grâce à ces ateliers, les hommes peuvent apprendre des techniques qui les aident à gérer le stress plus efficacement, comme les techniques de relaxation, la respiration profonde et le recadrage des pensées négatives de manière plus positive.
En plus des séances psychologiques traditionnelles, ces ateliers comprennent des activités sportives et récréatives, qui sont une partie essentielle de la psychothérapie. Le sport soulage les tensions et le stress en libérant des hormones du bonheur, ce qui contribue à améliorer l’humeur et le bien-être général. Les activités sportives telles que le football, le jogging ou même l’entraînement léger, donnent aux participants l’occasion de libérer leur énergie physique et émotionnelle et de s’engager dans une interaction sociale positive.
Les activités récréatives offrent aux hommes l’occasion d’échapper à la routine quotidienne difficile et de s’éloigner de l’atmosphère de guerre, même pour une courte période. Participer à des activités telles que des jeux de groupe, des créations artistiques ou même des séances de musique peut leur redonner un peu de joie et de simplicité. Ces activités contribuent à créer un sentiment de communauté et à améliorer la communication entre les participants, ce qui augmente leur sentiment de soutien et de solidarité. Pour être plus honnête, la plupart des ateliers se composent de jeux sportifs, de compétitions, d’un peu d’humour et d’une petite discussion, ce qui montre l’étendue de la faiblesse intérieure des hommes.
Le soutien psychologique que les hommes reçoivent grâce à ces ateliers peut avoir des effets positifs à long terme. Il les aide non seulement à faire face aux défis immédiats auxquels ils sont confrontés, mais leur donne également les outils et les compétences dont ils ont besoin pour faire face à de futurs traumatismes. En favorisant la santé mentale, les hommes peuvent devenir plus aptes à soutenir leur famille et leur communauté pendant les périodes difficiles.
En outre, la participation des hommes à de tels ateliers peut contribuer à changer les perceptions sociales sur la santé mentale. Lorsque d’autres voient que les hommes participent activement à des ateliers de soutien psychologique, cela peut encourager davantage de personnes à rechercher l’aide dont elles ont besoin sans se sentir honteuses ou vulnérables.
Les pressions psychologiques que subissent les hommes pendant la guerre peuvent être intenses et graves, mais les ateliers de soutien psychologique et les activités connexes constituent un moyen efficace d’y faire face. En offrant un soutien émotionnel, des activités sportives et récréatives, ils aident les hommes à faire face aux défis psychologiques et à améliorer leur santé mentale à long terme.
Programme de pulvérisation des camps contre les insectes nuisibles :
Compte tenu des conditions de vie difficiles des personnes déplacées dans les camps de réfugié.e.s en raison de la guerre, ces camps sont confrontés à de nombreux défis sanitaires et environnementaux. Parmi ces défis figure la prolifération des insectes et des rongeurs, qui non seulement causent des désagréments aux déplacé.e.s, mais représentent également une réelle menace pour leur santé et leur sécurité. Dans ce contexte, nos équipes jouent un rôle essentiel dans la pulvérisation des camps pour lutter contre ces nuisibles, améliorer les conditions de vie des déplacé.e.s et réduire la propagation des maladies. Nos équipes ont pulvérisé le camp d’Al-Qarnawi, au nord-ouest de Deir al-Balah, qui abrite 375 familles. Ces familles ont envoyé un appel de détresse par l’intermédiaire de l’administration du camp, qui nous a contactés il y a deux semaines et nous a demandé de pulvériser le camp et d’atténuer la souffrance de ces familles. Nous recevons chaque jour de nombreux appels de la part des administrateurs du camp qui nous demandent de visiter le camp et de travailler à l’élimination des insectes et des rongeurs qui broutent dans les recoins du camp à cause des eaux usées répandues entre les tentes. Les camps de déplacé.e.s sont souvent surpeuplés, avec des infrastructures médiocres et des conditions sanitaires détériorées. Cet environnement offre un terrain fertile à la prolifération des insectes et des rongeurs, qui trouvent dans l’accumulation des déchets et des eaux stagnantes un lieu propice à la reproduction. Pour les déplacé.e.s, ces nuisibles causent des désagréments quotidiens, car ils s’infiltrent dans les tentes, contaminant la nourriture et l’eau. Mais ce n’est pas seulement une nuisance ; les insectes comme les moustiques et les tiques peuvent être porteurs de maladies graves comme le paludisme, la dengue et la méningite. Les rongeurs, quant à eux, peuvent transmettre des maladies comme la peste et le typhus, par leurs excréments ou les tiques qu’ils transportent. Ces risques sanitaires rendent impérative la prise de mesures immédiates et efficaces pour contrôler la propagation de ces nuisibles dans les camps.
Ces opérations comprennent la pulvérisation d’insecticides et de rodenticides dans les zones les plus vulnérables à ces nuisibles, comme les sites de collecte des déchets, les toilettes publiques et les eaux stagnantes. L’objectif de ces efforts est de réduire la reproduction des insectes et de réduire les risques de propagation dans les camps.
Les équipes de pulvérisation suivent des protocoles sanitaires stricts pour garantir l’efficacité des pesticides et la sécurité des résident.e.s. Des pesticides sûrs et approuvés sont utilisés, qui sont pulvérisés dans tout le camp, en se concentrant sur les zones les plus vulnérables.
Les opérations de pulvérisation menées par les équipes contribuent non seulement à alléger les souffrances des déplacé.e.s face aux perturbations quotidiennes, mais jouent également un rôle fondamental dans l’amélioration de la santé publique dans les camps. En réduisant la propagation des insectes, les risques de contracter des maladies à transmission vectorielle sont réduits, ce qui améliore la santé et la sécurité des déplacé.e.s, en particulier les enfants et les personnes âgées qui sont plus sensibles aux complications de santé.
Asma qui habite encore à Khan Younis termine ses messages vocaux remplis de peur sur WhatsApp par ces mots : « C’est un gros cauchemar, ce n’est plus une vie… »
Le 19 Août les informations envoyées par Marsel de l’équipe d’Ibn Sina s’égrènent entre violence, violations, bombardements , meurtres et volonté de résistance.
Ministère de la Santé à Gaza :
L’occupation entrave la vaccination des enfants dans la bande de Gaza.
Sous une vidéo de recherche d’eau dans les camps :
La vidéo réalisée par des médias locaux de Gaza montre la souffrance des personnes déplacées pour obtenir de l’eau et la transporter jusqu’à leurs tentes à la lumière de la pénurie d’eau et de la fermeture de la plupart des puits d’eau en raison de l’agression de l’occupation.
Sous la photo du journaliste Ibrahim Muharab :
Le journaliste Ibrahim Muharab est tombé en martyr après avoir perdu tout contact avec lui suite à l’attaque d’un groupe de journalistes près de Hamad City à Khan Yunis hier. Son corps a été retrouvé aujourd’hui.
Le frère du journaliste martyr Ibrahim Mohareb porte sa carte et son bouclier de presse, coïncidant avec le début de ses funérailles à Khan Younis.
10 000 patients atteints de cancer risquent la mort chaque jour à Gaza en raison de l’effondrement du système de santé.
Des bombardements d’artillerie lourde dans la région d’Al-Jaafarawi et au carrefour d’Al-Qarara, à l’est de Deir al-Balah, au milieu de la bande de Gaza.
Plusieurs blessés suite à des bombardements d’artillerie visant les tentes de personnes déplacées dans la zone d’Asdaa, à l’ouest de Khan Yunis. Photo
Je ne peux même pas commenter : un SMS de mon ami et membre de l’équipe dans la région d’Asdaa : « Pardonnez-moi, si je suis un martyr, soudainement des chars sont entrés dans notre région et nous sommes encerclés. »
Cinq martyrs ont été tués dans un bombardement israélien qui a visé un rassemblement de citoyens près d’un point de distribution Internet à l’ouest de la ville de Khan Yunis, dans le sud de Gaza.
Déclaration choquante publiée par la Défense civile dans la bande de Gaza
1 760 corps de martyrs ont été évaporés en raison de l’utilisation d’armes interdites au niveau international.
2 210 corps de martyrs ont disparu des cimetières.
10 000 martyrs sous les décombres n’ont pas été retrouvés.
85 000 tonnes d’explosifs ont été larguées sur la bande de Gaza.
UNRWA : 70 % des écoles de l’Agence à Gaza ont été bombardées depuis le début de la guerre. La plupart des écoles qui ont été ciblées à Gaza abritaient des familles déplacées. La bande de Gaza a été le théâtre de bombardements et de frappes israéliennes incessantes au cours des dernières 48 heures. L’arrivée d’une petite fille martyre et de plusieurs femmes blessées à l’hôpital spécialisé du Koweït, après que des avions quadricoptères israéliens ont ciblé les tentes des personnes déplacées dans la région d’Asdaa, à l’ouest de Khan Yunis.
Au milieu de ce cauchemar l’espoir et la volonté de résister : des photos et deux petites vidéos de l’École solidaire :
Aujourd’hui, lundi 19 août, une activité de groupe pour les enfants de l’école Al-Tadamun de la première à la troisième année, dans le but d’atténuer leur peur, leur anxiété et la pression psychologique résultant des bombardements continus des avions et de l’artillerie de l’occupation.
Aujourd’hui,malgré les bombardements incessants et les bruits d’explosions qui suscitent la peur et l’anxiété dans le cœur des adultes et des enfants, les élèves de l’école Al-Tadamon ont insisté pour se rendre dans leurs salles de classe pour apprendre. Leur présence en ces temps difficiles reflète la force de leur volonté et nous assure à tous que cette occupation est une occupation vaincue, malgré les massacres et le génocide. L’âme de nos enfants, l’espoir et la volonté sont notre arme face aux missiles et aux feux de l’occupation.
Dès le 18 Août au matin Marsel envoie des informations sur la dégradation continuelle de la situation dans toute la Bande de Gaza :
Évolution générale de la situation sur le terrain et ciblage au cours des dernières heures dans la bande de Gaza : 7 martyrs (une mère et ses six enfants) dans le bombardement par l’aviation d’occupation d’une maison dans l’enceinte de la mosquée de la ville de Deir al-Balah.
Les forces d’occupation ont également mis en place une ceinture de feu autour de la mosquée Taiba dans le quartier de Tel al-Sultan à l’ouest de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
De violentes explosions ont été entendues dans la ville de Khan Yunis au sud de la bande de Gaza, résultant de la démolition d’immeubles résidentiels à Rafah.
Les forces d’occupation ont également renouvelé leurs bombardements d’artillerie sur les quartiers d’al-Sabra et d’al-Zeitoun au sud-est de la ville de Gaza.
4 martyrs ont été tués à la suite du bombardement par l’aviation d’occupation d’une maison dans le camp d’al-Nuseirat.
Les forces d’occupation stationnées à l’est de la bande de Gaza bombardent intensément les zones orientales des camps de Maghazi et de Bureij et la ville de Deir al-Balah. 21 martyrs depuis l’aube d’aujourd’hui dans les camps du centre de la bande de Gaza, suite aux raids de l’occupation sioniste sur Deir al-Balah et Nuseirat.
Défense civile dans la bande de Gaza : 10 000 martyrs sont toujours sous les décombres.
Les chars passent la ville de Hamad en direction de l’ouest. photo
Déclaration du Directeur des hôpitaux de campagne à Gaza
Tous les hôpitaux de la bande de Gaza sont délabrés par les cibles de l’occupation :
– 500 000 enfants de moins de dix ans ont besoin de vaccins dans la bande de Gaza.
– La destruction des infrastructures et des sources d’eau potable contribue à la propagation des épidémies.
– Il est probable qu’il y ait 200 cas d’infection par la polio dans la bande de Gaza.
Un communiqué de presse publié par la municipalité de Deir al-Balah
L’occupation réduit la zone humanitaire et augmente le nombre de personnes déplacées à près d’un million de personnes à Deir al-Balah, après la récente décision de l’occupation sioniste d’évacuer un certain nombre de ses quartiers, ainsi que sa demande de quitter certaines zones du centre et du sud de la bande de Gaza.
Les crises humanitaires sont nombreuses, dont les plus importantes sont :
1- La réduction de la région humanitaire au sud de 30 km à 20 km, ce qui a conduit à un terrible encombrement et à un surpeuplement effrayant des personnes dans une bande étroite au vu de la chaleur extrême, des maladies et des épidémies qui résultent de cette congestion.
2- Le nombre de personnes déplacées à Deir al-Balah a atteint des chiffres sans précédent, car il a atteint près d’un million de personnes déplacées, réparties dans plus de 200 centres d’hébergement, ce qui fait de Deir al-Balah la région la plus peuplée pour les déplacé.e.s de toute l’histoire et du monde par rapport à sa superficie.
3- Il n’y a pas d’endroits où les déplacé.e.s peuvent se réfugier, compte tenu de l’espace étroit spécifié par l’occupation comme zone humanitaire, ce qui les a fait errer dans les rues et les routes.
4- Nous n’avons pas pu fournir le service d’eau requis en raison d’un certain nombre de puits et de réservoirs d’eau hors service, car ils se trouvaient dans la zone que l’occupation a demandé d’évacuer. Ces installations fournissaient aux personnes 60 % de l’eau, leur non accès entraîne une grande difficulté à s’approvisionner, considérant le climat très chaud.
5- L’accumulation de déchets dans les rues, les routes et les abris, car les services de la municipalité ne sont pas en mesure d’atteindre la décharge qui a été allouée pendant la guerre en raison de sa présence dans la zone que l’occupation a demandé d’évacuer, ce qui entraînera la propagation d’épidémies et de maladies, surtout avec la découverte du premier cas de polio.
Enfin, nous appelons l’occupation, les institutions internationales et les ONG à permettre au personnel municipal d’accéder librement à leurs installations afin de fournir les services requis à la population.
Comité d’urgence de la municipalité de Deir al-Balah ministère de la Santé :
Le bilan de l’agression s’élève à 40 099 martyrs et 92 609 blessés depuis le 7 octobre. L’extermination continue.
Le 17 Août Marsel nous alerte sur de nouvelles évacuations, déplacements dans l’urgence entraînant des conséquences désastreuses pour l’organisation de la vie quotidienne :
Nouvelle déclaration d’évacuation urgente… L’armée d’occupation israélienne exige qu’un certain nombre de zones des résidents du camp d’Al-Maghazi et des quartiers de Salah Al-Din, Al-Farouq et Al-Amal, qui sont situés dans les blocs 2232, 2340, 2343, 2245, 2244, 2243, 2242, 2241, 2240, doivent évacuer immédiatement vers les zones humanitaires…
La nouvelle évacuation d’aujourd’hui, le camp d’Al-Maghazi et la zone d’Al-Masdar, l’évacuation est entièrement couverte, ainsi que la ville d’Al-Zawaida, de la rue de l’usine laitière Al-Khaleej, en passant par la rue Al-Ashree, et l’intersection de la rue Al-Mazaydah, jusqu’à la clinique Al-Zawaida. Rue Salah El-Din, de l’entrée de la rue de l’usine Al-Khaleej, à l’usine Al-Awda Al-Talbani, zones d’évacuation.
Les camions et les objets des déplacé.e.s sont entassés sur les routes, ils courent dans un cercle de fuite.
UNRWA : Des milliers de familles palestiniennes continuent de se déplacer à Gaza en raison des nouveaux ordres d’évacuation émis par les autorités israéliennes.
Annonce importante aux honorables habitants de Deir al-Balah :
Une information du Chef du comité d’urgence – Municipalité de Deir al-Balah
Nous attirons votre attention sur le fait que la situation actuelle exige que nous prenions des mesures préventives et de précaution en ce qui concerne les services d’eau dans la ville. En raison des évacuations en cours, qui ont entraîné la mise hors service de 10 puits d’eau en plus de la fermeture de deux réservoirs principaux.
Nous tenons également à vous informer qu’il est très difficile d’atteindre 3 puits situés à l’ouest de la rue Salah al-Din, ce qui rend la situation de l’eau difficile. Les puits de l’est sont une source principale d’eau pour les zones occidentales de la ville. Ils ont cessé de pomper quotidiennement vers le réservoir d’Al-Aqsa, ce qui augmente la gravité de la crise.
Les équipes de la municipalité travaillent dans la salle d’urgence pour transférer et sécuriser les générateurs principaux et les tambours, sans coordination et avec nos équipes travaillant depuis le début de la guerre, après des tentatives infructueuses de nous coordonner avec l’autre partie. Nous demandons à Dieu de la sécurité pour tous et apprécions votre compréhension et votre coopération dans ces circonstances difficiles.
Nous souhaitons une sécurité totale à tous.
Ordre de l’armée d’occupation : À tous ceux qui sont présents dans les blocs 2232, 2340, 2343, 2245, 2244, 2243, 2242, 2241, 2240 dans la zone de Maghazi et les quartiers de Salah al-Din, al-Farouq et al-Amal : Pour votre sécurité, déplacez-vous immédiatement vers la zone humanitaire.
Un texte de Marsel sous la vidéo de Palestine TV :
« Nous sommes les déplacés, ceux qui portent le poids de nos souffrances sur nos épaules fatiguées. Nous sommes ceux qui vivent sous le poids de la douleur, où l’agonie de la perte se mêle à l’amertume de la faim et de la mort. Nous parcourons un chemin difficile, à la recherche de la sécurité dans un monde rempli d’injustice, et nous réussissons souvent à surmonter les obstacles, mais non sans un lourd tribut. Nous sommes les déplacés, vivant au bord d’une humanité perdue, où les valeurs s’estompent et les rêves s’évanouissent, et nous devenons de simples échos d’une humanité qui s’accroche à peine. »
Marsel
Aucun commentaire : Le bilan des morts de la guerre d’extermination israélienne dans la bande de Gaza s’élève à 40 074 martyrs.
Direction générale de la défense civile :
▪️Une fois de plus, les forces d’occupation israéliennes obligent les citoyen.ne.s de certaines zones et camps de la bande de Gaza à se déplacer de force de leurs maisons et abris détruits, rouvrant leurs blessures et augmentant leurs souffrances.
▪️La réduction par l’occupation israélienne des zones qu’elle appelle « humanitaires sûres » dans les régions de l’est et du centre de Khan Yunis, Deir al-Balah, al-Maghazi et al-Zawaida place plus de 450 000 citoyen.ne.s sous le poids de nouveaux défis humanitaires.
▪️Nous affirmons que le droit international humanitaire interdit le déplacement des résident.e.s par la peur, la violence ou la famine, et les Conventions de Genève interdisent la dispersion et le déplacement des familles, ce que pratiquent les forces d’occupation israéliennes depuis octobre dernier contre les familles palestiniennes de la bande de Gaza.
▪️Les déplacements répétés de milliers de citoyen.ne.s de Khan Yunis et des camps de réfugié.e.s du centre de la bande de Gaza par l’occupation israélienne ont conduit à une surpopulation dans des conditions difficiles qui menacent leur vie et aggravent la crise humanitaire. Cela confirment la violation continue par l’occupation du droit international humanitaire et des droits de l’homme.
▪️Nous appelons les Nations Unies et la Cour internationale de justice à intervenir pour mettre un terme à cette politique pratiquée par l’occupation qui viole le droit humanitaire, et nous exigeons qu’elle soit contrainte de respecter les droits de l’homme et les lois internationales.
Sous la vidéo de Palestine TV :
La région n’a pas d’importance, elle a perdu la plupart de sa population déplacée, et le temps n’a pas d’importance, la valeur du temps a été tuée par l’humanité en 317 jours de guerre incessante. Ce qui compte, c’est votre cri, puisse-t-il atteindre les oreilles des sourds.
Des centaines de milliers de personnes sont déplacées, dans des zones où s’entassent des centaines de milliers de personnes déplacées, sans savoir où elles vont ?! Elles sont désespérées de trouver un endroit pour elles, la terre s’est rétrécie ?!
Sous une vidéo de deux enfants partageant une paire de chaussures Marsel écrit :
« Un clip très touchant que je tenais vraiment à partager. La vidéo montre deux enfants qui partagent spontanément une paire de chaussures pour atténuer les effets de la chaleur intense et des brûlures aux pieds pendant qu’ils transportent de l’eau pour leurs familles déplacées dans les camps de réfugiés de la bande de Gaza. Ils portent plusieurs fois leur propre poids, partageant et incorporant la douleur sans hésitation. »
Le Commissaire général de l’UNRWA appelle à un cessez-le-feu humanitaire de 7 jours à Gaza pour permettre les campagnes de vaccination contre la polio.
Puis Marsel envoie des photos et vidéos de leurs activités dans l’École solidaire en écrivant
« Ils méritent le meilleur. »
Le 13 août, un soutien psychologique a été apporté aux enfants de l’école Al-Tadamon, dans le cadre de la réduction de leur anxiété et de leur pression psychologique suite au bruit continu des bombardements et des explosions. Des activités de soutien psychologique et une fourniture de matériel scolaire ont été effectuées en coordination avec des institutions amies.
Abu Amir nous confirme l’horreur provoquée par les ordres d’évacuation prononcés par l’occupation israélienne encore et encore et ses conséquences dévastatrices :
Évacuation de vastes zones du centre de la bande de Gaza. L’armée israélienne a émis vendredi soir des ordres d’évacuation à grande échelle pour plusieurs zones du centre et du sud de la bande de Gaza, notamment les zones de Maghazi, de Deir al-Balah-Est et d’une partie de la zone d’al-Zawaida.
Ces ordres ont provoqué un exode massif des habitant.e.s de ces zones, des milliers de civils étant contraints de quitter leurs maisons et de chercher un abri sûr dans les zones occidentales de Deir al-Balah et de Mawasi Khan Younis. Les ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne ont été un choc pour la population locale, qui vivait déjà dans des conditions humanitaires difficiles en raison de la guerre. Ces ordres ont forcé les familles à fuir leurs maisons dans des circonstances d’urgence, abandonnant derrière elles leurs biens et tout ce qu’elles avaient réussi à accumuler au fil des ans. Les personnes déplacées des zones de Maghazi, de Deir al-Balah-Est et de Zawaida-Est se sont dirigées en masse vers les zones occidentales de Deir al-Balah et de Mawasi Khan Younis, où elles espéraient trouver un abri temporaire pour les protéger des bombardements en cours.
Cependant, ces zones côtières souffrent déjà d’une surpopulation excessive en raison de l’afflux de personnes déplacées de toute la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Avec l’afflux de milliers de nouveaux déplacés internes, les zones côtières telles que Mawasi, Khan Younis et Deir al-Balah sont devenues insupportablement surpeuplées.
Les infrastructures fragiles de ces zones ne sont pas en mesure d’accueillir ce grand nombre de personnes, ce qui entraîne de graves pénuries d’abris, de nourriture et d’eau potable. Les familles déplacées sont obligées de vivre dans des conditions difficiles, dormant dans la rue en raison du manque de terrains vacants ou de lieux équipés pour les accueillir. La surpopulation dans ces zones aggrave les souffrances des déplacé.e.s, car tout le monde se bat pour des ressources limitées.
Les tentes et les abris temporaires qui ont été rapidement érigés n’offrent pas une protection adéquate, augmentant l’exposition des déplacé.e.s aux risques sanitaires et psychologiques. Les enfants et les personnes âgées sont les plus touchés dans ces circonstances, car ils manquent de soins nécessaires et sont confrontés à des conditions de vie inhumaines.
Les déplacements massifs de population aggravent la crise humanitaire dans la bande de Gaza, car il est devenu difficile pour les organisations humanitaires de fournir une assistance essentielle à toutes les personnes déplacées.
De graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’eau potable mettent en danger la vie des personnes déplacées. Les conditions sanitaires dans les camps temporaires sont extrêmement mauvaises, et les maladies et la malnutrition se propagent parmi les enfants.
L’armée israélienne poursuit son opération terrestre dans l’est de Khan Yunis pour le dixième jour consécutif. L’armée israélienne a étendu les ordres d’évacuation et réduit la zone de sécurité à 11 %, forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir à nouveau.
L’émission par l’armée israélienne d’ordres d’évacuation généraux pour plusieurs zones du sud de la bande de Gaza a entraîné un déplacement massif de résidents qui se trouvent désormais dans des conditions humanitaires catastrophiques.
La surpopulation dans les zones côtières accroît les souffrances des personnes déplacées, ce qui nécessite une intervention internationale urgente pour fournir une aide humanitaire et atténuer la crise. À la lumière de ces circonstances difficiles, l’espoir reste fondé sur la recherche d’une solution qui mettra fin aux souffrances de la population de Gaza.
Ce texte d’Abu Amir, au sujet des négociations en cours à Doha et stoppées ce soir, nous a été envoyé le soir du 16 Août :
Les espoirs des citoyens ont été brisés par les mains des négociateurs
Au beau milieu de la guerre qui fait rage à Gaza depuis le 7 octobre 2023, la population de Gaza attendait avec espoir un cessez-le-feu. Il a été annoncé il y a plusieurs semaines que la journée d’hier, jeudi, serait décisive pour l’annonce du cessez-le-feu. Les citoyen.ne.s de la bande de Gaza attendaient le résultat des négociations avec un optimisme prudent, mais comme d’habitude, rien de nouveau ne s’est produit. Ils plaçaient leurs espoirs dans la possibilité d’un cessez-le-feu et de la fin de leurs souffrances en cours. Après des mois de violence et de destruction, ces négociations représentaient pour eux une lueur d’espoir et une occasion de retrouver une partie de la vie normale qu’ils avaient perdue.
Dans les conditions difficiles dans lesquelles vit la population de Gaza, ses espoirs reposent sur la possibilité d’un cessez-le-feu immédiat. Les habitant.e.s de la bande de Gaza, qui ont souffert de la perte d’êtres chers, de la destruction de leurs maisons et de la pénurie de nourriture et d’eau, attendaient avec impatience d’entendre de bonnes nouvelles à l’issue des négociations. Pour eux, l’arrêt de la violence signifiait la fin de la tragédie quotidienne et le retour à une certaine stabilité qui leur faisait défaut depuis le début de la guerre.
Les familles qui ont été déplacées, les patient.e.s qui n’ont pas accès aux soins de santé et les enfants qui ont été privés d’éducation ont tous attendu avec impatience l’annonce d’un cessez-le-feu. Ces négociations représentaient pour eux une lueur d’espoir d’échapper au cycle de la guerre et de la souffrance, et une opportunité de reconstruire leurs vies brisées. Malheureusement, au lieu de parvenir à un accord qui mettrait fin à la guerre, les habitant.e.s de Gaza ont été confronté.e.s à davantage de tergiversations et de retards. Le retard du cessez-le-feu ou l’absence d’accord final a été un coup dur pour eux.elles. Leur frustration n’est pas seulement due à la poursuite de la violence, mais aussi au manque de confiance dans les parties aux négociations et dans leur capacité à trouver une solution.
La frustration est le résultat des grands espoirs placés dans ces négociations, alors que les bombardements et les opérations militaires en cours renforcent le sentiment d’impuissance et de désespoir. Les habitant.e.s de Gaza se sentent pris.e.s au piège d’un conflit sans fin, où leur vie est devenue une attente constante d’un moment, qui peut ou non arriver, où le cauchemar qu’ils.elles vivent prendra fin. Cette frustration n’est pas un simple sentiment passager, elle a de profondes répercussions psychologiques. La peur et l’anxiété qui accompagnent la guerre font désormais partie intégrante de la vie des habitant.e.s de Gaza. L’échec à parvenir à un cessez-le-feu accroît la tension, car les gens restent en état d’alerte permanent, ne sachant pas quand ce cycle de violence prendra fin.
L’impact psychologique s’étend à tous les membres de la société, en particulier aux enfants qui ont été témoins de la guerre de leurs propres yeux. La frustration répétée laisse un impact psychologique durable, entravant le processus de rétablissement même après la fin du conflit. Malgré toutes ces frustrations, l’espoir demeure dans le cœur des habitant.e.s de Gaza. Ils.elles sont conscient.e.s que les négociations peuvent être longues et compliquées, mais ils.elles ne perdent pas espoir qu’un jour viendra où le conflit prendra fin et où la paix reviendra sur leurs terres. L’espoir est ce qui leur permet de tenir le coup face aux défis quotidiens, et c’est ce qui les motive à continuer à vivre et à survivre.
L’espoir d’un cessez-le-feu et d’une fin de la guerre n’est pas seulement un souhait, c’est une nécessité urgente. Les habitant.e.s de Gaza attendent avec impatience le moment où la guerre prendra fin et où ils auront la possibilité de repartir à zéro, hors de la destruction et de la souffrance.
L’avancée des négociations a suscité de grands espoirs chez les habitant.e.s de Gaza, qui espéraient un cessez-le-feu et la fin de leurs souffrances. Mais les atermoiements et les retards dans la conclusion d’un accord ont accru leur frustration, leur donnant un sentiment d’impuissance et de désespoir. Cependant, l’espoir demeure dans leur cœur, car ils attendent avec impatience le jour où ce conflit prendra fin et où la paix reviendra dans leur vie.
La guerre se terminera sûrement, les dirigeants se serreront la main, la vieille femme attendra toujours son fils martyr, la jeune femme attendra toujours son mari bien-aimé, et ces enfants attendront toujours leur père héroïque. Maudite soit la guerre et ceux qui l’ont engendrée.
Le 16 Août Abu Amir nous envoie ce texte, à méditer, à transmettre, ne pas oublier :
Texte Dédié à nos proches qui nous ont quittés
et qui sont toujours dans nos cœurs.
Depuis le déclenchement de la guerre du 7 octobre 2023, de très nombreuses personnes ont souffert de la perte d’êtres chers, une douleur qu’il est difficile de décrire avec des mots. La guerre a entraîné des souffrances immenses et de nombreuses familles ont pleuré la perte de leurs proches, qu’il s’agisse de pères, de mères, d’enfants, d’amis ou de parents.
Perdre des êtres chers dans n’importe quelle circonstance est une expérience douloureuse, mais les perdre à cause de la guerre rend la blessure plus profonde. Lorsque des vies innocentes disparaissent soudainement et sans avertissement, le choc est plus grand et la douleur plus profonde. Nombreux sont ceux et celles qui se retrouvent face à une réalité terrifiante : leurs proches ne sont plus parmi eux.elles, laissant un vide qui ne peut être comblé.
La guerre ne tue pas seulement des corps, elle tue aussi le mental et laisse derrière elle des cœurs accablés de tristesse et des souvenirs inoubliables. Les sentiments liés à la perte deviennent complexes, car le chagrin se mêle à la colère et à un sentiment d’impuissance face à la violence et à la destruction qui frappent chacun d’entre nous.
La perte d’un être cher en temps de guerre n’est pas seulement une expérience personnelle, mais un deuil collectif qui s’étend aux communautés et aux familles. Chaque foyer de Gaza a été affecté d’une manière ou d’une autre par la perte d’un être cher ou d’un ami. Les funérailles, qui se déroulaient autrefois dans le calme et la paix, font désormais partie de la vie quotidienne, les familles se réunissant pour faire leurs adieux à des êtres chers disparus trop tôt. La guerre inscrit le deuil dans la vie quotidienne et place les gens dans une confrontation constante avec la mort. Cette confrontation quotidienne avec la perte collective montre la force et la cohésion des communautés confrontées à cette douleur, car tout le monde se rassemble pour faire face à ces pertes dévastatrices.
Lors de la disparition d’êtres chers, leurs souvenirs et leurs traces restent une partie intégrante de la vie. Les photos, les lettres et les lieux où ils étaient présents restent les témoins de leur présence, devenant des symboles du souvenir et du chagrin. Les souvenirs deviennent un refuge pour ceux et celles qui souffrent de la perte, portant une partie de l’âme de ceux et celles qui sont décédé.e.s et les gardant présent.e.s dans la vie de ceux et celles qu’ils aimaient. Mais les souvenirs sont aussi porteurs d’une profonde douleur, surtout lorsqu’ils sont liés à une guerre qui a laissé derrière elle destruction et dévastation. Chaque souvenir nous rappelle ce que nous avons perdu et ce qui ne reviendra jamais, rendant encore plus difficile l’adaptation à la nouvelle réalité.
Malgré l’immense douleur, la perte d’êtres chers incite de nombreuses personnes à s’accrocher à l’espoir d’un avenir meilleur. Les familles qui ont perdu des êtres chers espèrent que leurs sacrifices n’ont pas été vains et qu’un jour la paix et la stabilité s’installeront, afin que les générations futures n’aient pas à affronter la même douleur et les mêmes souffrances. L’espoir d’un avenir meilleur est ce qui permet aux gens de continuer à vivre, ce qui les pousse à travailler pour reconstruire leur vie et leur communauté. Malgré la profonde tristesse, la force et la volonté humaines peuvent surmonter les moments les plus sombres.
La perte d’êtres chers, du début de la guerre du 7 octobre jusqu’à aujourd’hui, est une blessure profonde dans le cœur de beaucoup. Cette perte laisse derrière elle un vide impossible à combler et des souvenirs qui font souffrir en permanence. Mais au milieu de cette souffrance, l’espoir d’un avenir meilleur reste la force motrice qui aide les gens à continuer et à surmonter ces moments difficiles. C’est l’amour et la mémoire qui font que les êtres chers disparus restent présents dans nos cœurs et nos esprits.
Chaque jour, nous sommes endeuillés par la perte d’un parent ou d’un ami. Nous sommes devenus le carburant de cette guerre qui emporte un à un les êtres qui nous sont chers. Combien de temps le monde restera-t-il le témoin silencieux de cette injustice ?
Le 15 Août Marsel nous envoie des informations officielles de Gaza
– Le directeur du Bureau des médias du gouvernement à Gaza a déclaré : « Depuis 100 jours, l’occupation israélienne empêche l’entrée de camions d’aide et de fournitures médicales dans la bande de Gaza. »
– Urgent : L’armée d’occupation émet des ordres d’expulsion et de déplacement de nouvelles zones à Khan Yunis.
Aujourd’hui, en écho de ce qui sont appelées des négociations à Doha, les médias généralistes parlent de plus de 40 000 morts depuis le 7 Octobre à Gaza. Marsel écrit ce texte :
« Les chiffres ne veulent rien dire, comme si nous avions perdu notre humanité.
Le ministère de la Santé de Gaza annonce que le bilan de l’agression israélienne s’élève à 40 005 martyrs et 92 401 blessés depuis le 7 octobre. Chaque chiffre ici est une vie, chaque vie porte une histoire et une souffrance, et chaque douleur est un cri contre l’injustice. Nous sommes confronté.e.s à une tragédie humaine qui transcende les statistiques, car chaque âme perdue représente une histoire douloureuse d’êtres chers, de rêves brisés et de souvenirs inoubliables.
Nous avons désespérément besoin de retrouver notre humanité, d’écouter les cris de souffrance et de nous unir pour sauver ce qui reste de l’humanité dans ce monde silencieux.
Nous n’échouerons pas et nous ne tomberons pas, nous continuerons et nous planterons les graines de l’espoir. »
Le soir du 15 Août Abu Amir envoie le rapport des activités de son équipe pour la semaine.
Programme d’éducation :
L’éducation est l’un des fondements les plus importants sur lesquels les sociétés sont construites, et au milieu des guerres et des crises, l’importance de l’éducation devient encore plus importante en tant qu’outil de changement et de stabilité.
Malgré les grands défis que les guerres imposent à l’éducation, elle reste essentielle pour construire un avenir meilleur pour les communautés touchées. Dans le contexte de la guerre qui dure depuis plus de dix mois, le système éducatif a été détruit et a subi une pression énorme, avec des écoles détruites, des enfants chassés de chez eux et beaucoup privés de la possibilité d’apprendre. Cependant, l’éducation en ces temps critiques devient encore plus importante car elle offre de l’espoir et de la continuité aux enfants et aux jeunes.
Elle leur donne la possibilité d’apprendre et de grandir, et les aide à comprendre le monde qui les entoure d’une manière qui leur permet de faire face aux défis futurs. Grâce à l’éducation, les enfants peuvent développer des capacités de réflexion critique, de résolution de problèmes et de s’adapter à des circonstances difficiles.
En outre, l’éducation est un moyen important de réduire l’impact de la guerre sur notre société. L’éducation renforce la cohésion sociale et contribue à réduire la violence en diffusant les valeurs de paix et de compréhension entre les individus. Elle contribue également à préparer les individus à reconstruire leurs communautés après la fin de la guerre, car ils deviennent capables de contribuer à la reconstruction et au développement économique et social.
Après la destruction de l’établissement d’enseignement à cause de la guerre, nous avons créé trois centres éducatifs qui œuvrent à encourager les enfants à apprendre. Les centres éducatifs s’efforcent de faire de l’éducation également un moyen de protéger les enfants de l’exploitation et de la violence, car ces centres peuvent fournir un environnement sûr qui contribue à protéger les enfants et à les empêcher d’acquérir de mauvais comportements et de tomber dans des problèmes et des activités illégales.
En résumé, l’éducation en temps de guerre n’est pas seulement un droit humain, c’est un investissement vital pour l’avenir de notre société, qui souffre des ravages de la guerre. Par conséquent, les efforts visant à soutenir l’éducation dans les camps de déplacés doivent être une priorité absolue pour garantir qu’une génération entière ne soit pas privée d’opportunités d’apprentissage et de développement, contribuant ainsi à la construction d’un avenir plus stable et plus pacifique.
Programme de secours :
Cette semaine, nos équipes ont fourni de la nourriture comme d’habitude aux familles du camp, dont le nombre ne cesse d’augmenter en raison du déplacement de milliers de personnes déplacées des zones à l’est de Khan Younis vers le camp des agriculteurs à l’ouest de la ville.
Il n’y a plus assez de place pour accueillir ces énormes effectifs dans la zone de Mawasi de Khan Younis ou de Mawasi de Deir al-Balah. Toutes les terres vides sont remplies de personnes déplacées, on trouve donc de nombreuses familles qui dorment sur les routes.
Quant au camp des agriculteurs, en raison des liens de parenté et de connexion entre les personnes de l’est de Khan Younis, les familles du camp des agriculteurs sont obligées d’accueillir leurs proches, ce qui a conduit à une augmentation du nombre de personnes déplacées dans le camp.
Ici, le besoin de fournir de la nourriture à ces personnes devient plus urgent que jamais. Le déplacement laisse souvent des familles sans abri, sans revenus ni ressources pour accéder à la nourriture, et fournir de la nourriture à ces personnes déplacées devient vital pour leur survie. L’alimentation est non seulement essentielle pour répondre aux besoins de survie de base, mais elle joue également un rôle crucial dans le maintien de la santé publique et la prévention de la propagation des maladies liées à la malnutrition.
Dans les camps, les personnes déplacées sont confrontées à de nombreux défis, notamment la surpopulation et le manque de ressources, ce qui rend l’approvisionnement en nourriture difficile mais essentiel.
Une alimentation équilibrée et durable contribue à promouvoir la santé des individus, en particulier des enfants qui sont les plus vulnérables à la malnutrition, qui peut avoir des effets à long terme sur leur développement physique et mental. Outre son importance sanitaire, l’approvisionnement en nourriture des personnes déplacées fait partie de la réponse humanitaire qui contribue à la stabilité au sein du camp. Lorsque les personnes déplacées disposent de suffisamment de nourriture, cela réduit les tensions et les conflits qui peuvent survenir en raison du manque de ressources.
Fournir de la nourriture de manière organisée et équitable renforce également le sentiment d’équité et de justice parmi les personnes déplacées. Fournir de la nourriture aux déplacés dans le camp des agriculteurs reflète également notre engagement envers nos amis agriculteurs et notre solidarité humaine avec ceux qui ont été contraints de quitter leur foyer et souffrent de conditions humanitaires difficiles. C’est pourquoi nous travaillons dur pour assurer la continuité des
approvisionnements alimentaires et leur distribution efficace. Dans l’ensemble, nourrir les personnes déplacées dans les camps de déplacés est un acte humanitaire de base qui va au-delà de la fourniture d’un repas. Il contribue à préserver la dignité humaine, à renforcer la résilience des individus face aux crises et à créer un environnement plus stable et plus sûr au sein des camps, ouvrant la voie au retour des personnes déplacées à une vie normale à l’avenir.
Programme de soutien psychologique pour les femmes
Les ateliers de soutien psychologique pour les femmes en guerre sont des outils essentiels pour faire face au traumatisme et au stress psychologique auxquels les femmes sont confrontées en temps de guerre. Les ateliers de soutien psychologique font partie de la réponse humanitaire pour répondre aux besoins psychologiques et sociaux des femmes souffrant des effets de la guerre. Ces ateliers offrent un environnement sûr où les femmes peuvent exprimer leurs sentiments et leurs expériences et faire face au traumatisme qu’elles ont vécu.
Grâce au soutien psychologique, les femmes peuvent mettre en place des mécanismes d’adaptation au stress psychologique et élaborer des stratégies pour faire face à l’anxiété, à la dépression et au sentiment de perte.
En fournissant un soutien émotionnel et des conseils psychologiques, les femmes peuvent travailler sur le traitement de leurs sentiments et développer une vision positive de l’avenir. Les guerres laissent de profondes cicatrices psychologiques qui peuvent entraîner des problèmes de santé à long terme tels que le syndrome de stress post-traumatique, l’anxiété et la dépression.
Les ateliers de soutien psychologique offrent aux femmes l’occasion d’entrer en contact avec d’autres personnes confrontées à des défis similaires, ce qui renforce le sentiment de solidarité et d’appartenance. Ce soutien communautaire est un élément important de la guérison collective et de l’atténuation du sentiment d’isolement.
Les ateliers de soutien psychologique visent également à apprendre aux femmes comment se protéger de la violence fondée sur le genre et à leur fournir des stratégies pour y faire face. Ce type de soutien peut être crucial pour prévenir et atténuer les effets de la violence sur les femmes. Écouter leurs histoires et leurs expériences, en tenant compte des défis qui affectent leur vie et en offrant un environnement sûr et stimulant leur permet d’exprimer librement leurs sentiments, les difficultés et problèmes les plus importants auxquels elles sont confrontées dans les refuges.
Le programme de soutien psychologique pour les femmes entre dans la première semaine du quatrième mois, au cours de laquelle 4 séances de soutien psychologique ont été mises en œuvre, 40 femmes sont venues assister à ces séances pour échapper à la situation actuelle et à l’état de pression et de répression et pour désirer alléger et se débarrasser de ces pressions et dans l’espoir de vivre des moments simples dans une atmosphère sûre remplie de joie et de bonheur même pour quelques minutes.
Nous avons fait une activité d’échauffement qui était une activité amusante utilisant des cerceaux et une musique excitante. Lorsque la musique s’est arrêtée, les participantes sont rapidement entrées dans les cerceaux. Le but de l’activité était de réchauffer et de renouveler l’activité vitale de ces femmes.
Nous avons ensuite parlé de la compétence de gestion du temps en définissant le temps, son importance, les compétences en gestion du temps, les avantages d’une bonne gestion du temps et comment elles peuvent investir cette compétence dans leur vie quotidienne, en particulier dans les camps d’accueil, car cette activité aide les femmes à apprendre à mieux organiser leur temps.
Il y a eu une dernière activité qui était un exercice de relaxation et de respiration profonde en écoutant de la musique calme dans le but d’apprendre aux participantes à soulager le stress.
Nous sommes ensuite passées à la deuxième activité, qui consistait à diviser les participantes en deux équipes, la première équipe était l’équipe Espoir et la deuxième équipe était l’équipe Vie. L’équipe Espoir a parlé de la cohésion familiale avant et après la guerre et de la façon dont la désintégration familiale après la guerre a augmenté les pressions psychologiques que subissaient les personnes déplacées. Alors que les femmes parlaient des prix élevés dans le contexte de la guerre, où les prix augmentent follement avec un manque de ressources, ce qui conduit à de nombreux mauvais comportements tels que le vol et la violence. Les prix élevés entraînent également une diminution du pouvoir d’achat des individus, ce qui rend difficile pour les personnes de satisfaire leurs besoins de base tels que la nourriture, les vêtements, et les familles aux revenus limités peuvent se retrouver obligées de renoncer à certains produits de première nécessité ou de recourir à l’emprunt pour couvrir leurs dépenses, ce qui augmente les pressions financières. Les prix élevés peuvent pousser davantage de personnes dans la pauvreté, car le coût de la vie devient plus élevé que ce qu’elles peuvent se permettre. Des augmentations de prix importantes peuvent entraîner des tensions et des troubles sociaux, car les gens se sentent en colère et frustrés par la détérioration de leurs conditions de vie.
Les femmes ont ensuite reçu des conseils sur le thème des liens familiaux et sur la manière de les renforcer, en les aidant à renouveler leur confiance en elles-mêmes. Ces ateliers sont un espace sûr et utile pour que les femmes apprennent, interagissent et partagent leurs expériences, renforçant ainsi les liens familiaux pour construire un environnement familial sain et prospère.
Photos et vidéos de ces ateliers
Le 13 Août Abu Amir nous informe d’un élargissement de leurs interventions : désinfection d’autres camps, distribution pour les enfants au nord ainsi que l’importance d’un travail psychologique avec les hommes du camp.
Nos équipes ont également pulvérisé des insecticides dans le camp d’Al-Bassa.
Il s’agit d’un camp isolé des autres camps et environ 150 familles y sont déplacées. Il est situé au nord de Deir al-Balah, à côté de la zone d’Al-Zawaida.
Nous avons reçu plusieurs appels de ce camp pour pulvériser le camp en raison de la présence de bassins d’eaux usées à côté de ce camp, ce qui a entraîné une propagation importante de maladies de peau parmi les enfants du camp. Ils ont également signalé une propagation généralisée d’insectes, en particulier de moustiques, qui les dérangent la nuit et les empêchent, eux et leurs enfants, de dormir.
La pulvérisation des camps repousse les insectes pendant trois à quatre jours, de sorte que toutes les institutions doivent travailler ensemble pour effectuer ce travail afin de limiter la propagation des insectes et des maladies.
Il convient de noter que nos équipes sont les seules à travailler à la pulvérisation et à la désinfection des camps dans le sud de la bande de Gaza.
Soutien psychologique pour les hommes :
Cette semaine, nous avons organisé un atelier de soutien psychologique pour les hommes, qui comprenait un soutien psychologique et des activités récréatives.
Notre objectif à travers cette activité est de soulager la pression psychologique sur les hommes en les impliquant dans des activités sportives et récréatives. Grâce à ces activités, ces hommes sont capables de libérer leur énergie accumulée et de libérer leur potentiel en mettant en valeur leurs capacités dans certains sports et activités mentales qui nécessitent de l’intelligence pour gagner certaines compétitions que l’animateur présente aux participants.
Il existe également des activités sportives qui nécessitent de la force physique pour gagner. Récemment, les hommes libèrent leur énergie en déclenchant des bagarres pour des raisons triviales. Cela indique la pression psychologique dont souffrent les hommes et qu’ils ne peuvent libérer qu’en déclenchant des bagarres.
De nombreuses femmes qui participent à des séances de soutien psychologique ont demandé la mise en place de séances de soutien psychologique pour leurs maris et leurs jeunes fils en raison de leurs tendances à la violence à l’intérieur et à l’extérieur de la famille, ce qui provoque de gros problèmes familiaux au sein de la famille. Par conséquent, les femmes portent ce fardeau en plus des nombreux fardeaux qui pèsent sur leurs épaules.
Ce que nous avons pu constater à travers les activités, c’est qu’il y avait une certaine harmonie entre les hommes dans la mise en œuvre des activités, et que les hommes ont commencé à jouer à des jeux sans honte comme s’ils étaient retournés en enfance, et leur rire s’est intensifié lorsque l’un d’eux a perdu dans l’une des compétitions. Un état d’esprit amusant régnait parmi eux pour faire d’eux d’autres personnes avec une bonne humeur différente de celle avec laquelle ils étaient venus au début de l’atelier.
Distribution pour les enfants dans le Nord de la bande de Gaza
Le nord de la bande de Gaza souffre d’une véritable famine imposée par la guerre depuis plus de dix mois. La destruction des terres agricoles au bulldozer a considérablement affecté la sécurité alimentaire des habitants du nord. La destruction des boulangeries et l’empêchement de l’aide d’atteindre les zones du nord ont rendu difficile l’approvisionnement en nourriture pour les habitants. Tous ces facteurs ont grandement contribué à la propagation de la famine parmi les citoyens. C’est pourquoi nous voyons chaque jour des appels des habitants du nord de la bande de Gaza aux institutions internationales pour qu’elles œuvrent à apporter une aide qui puisse contribuer à limiter la propagation de la famine. Convaincus de la nécessité de soutenir les habitants du nord de Gaza, nous avons distribué beaucoup de lait et de couches aux résidents de l’école Tal al-Zaatar dans la région de Beit Lahia.
Les habitants ont remercié l’équipe de travail pour ce travail humanitaire, espérant continuer à donner pour aider les familles touchées dans le nord.
Pour terminer cette chronique voilà le message des enfants de l’École Solidaire, relayé par Marsel de l’équipe d’Ibn Sina et associé aux photos qui parlent d’elles mêmes !
La volonté de nos enfants est clairement évidente dans l’École Solidaire, leur amour pour l’éducation malgré la guerre, les bombardements et le génocide, malgré les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent, malgré le bombardement qui les a touchés il y a deux jours, les enfants restent fidèles à leur désir d’apprendre.
Leur passion pour la connaissance les pousse à rechercher des opportunités d’apprentissage pour élargir leurs horizons et développer leurs compétences, malgré toutes les difficultés. Ces moments où nos enfants fréquentent l’École Solidaire sont un havre de paix pour eux, car ils trouvent dans les études une opportunité d’échapper à leur réalité douloureuse ; nous travaillons continuellement pour fournir le soutien nécessaire. Cela contribue à renforcer l’esprit d’espoir et d’optimisme chez les enfants, et soulage leur pression psychologique.
Leur amour pour l’apprentissage est un message puissant sur la capacité à surmonter les défis, et souligne l’importance de l’éducation comme un droit fondamental pour chaque enfant, même dans les circonstances les plus difficiles.
Dans la soirée du 11 Août Abu Amir envoie le compte rendu d’approvisionnement de produits de nettoyage pour améliorer les conditions sanitaires de vie dans les camps et lutter contre la propagation des maladies et épidémies, maillon essentiel : la désinfection !
Aujourd’hui, 11/08/24 nos équipes se sont rendues dans la zone d’Al-Mawasi à Khan Yunis, plus précisément au camp des agriculteurs, pour distribuer des produits de nettoyage aux personnes déplacées.
La quantité a été distribuée dans 4 camps : le camp des agriculteurs, le camp des pêcheurs de Hamad City, le camp d’Al-Izza affilié à la Fondation Marsel Ibn Sina, au sud de Deir al-Balah, et le camp d’Al-Barakah, au nord de Deir al-Balah, près du siège du troisième centre éducatif.
La moitié de la quantité a été distribuée dans le camp des agriculteurs en raison du grand nombre de familles dans le camp, soit 1 800 familles. Nous ne pouvions pas donner à chaque famille tous les produits de nettoyage, mais nous nous sommes contentés d’un type pour la petite famille et de deux types pour la grande famille afin de satisfaire la plupart des familles pauvres.
La distribution a été organisée et les produits de nettoyage ont été distribués dans les tentes. La question qui revenait dans tous les camps était de savoir comment nous obtenions ces produits de nettoyage et d’où ?
Les habitants de la bande de Gaza manquent depuis longtemps de produits de nettoyage car les autorités israéliennes y empêchent l’entrée de ces produits tout en autorisant celle d’objets inutiles. En fin de compte, la distribution de produits de nettoyage a été une surprise pour les personnes déplacées du camp, car elles ne s’attendaient pas à une réponse rapide à leurs appels, surtout compte tenu de l’absence de ces produits sur les marchés.
Nous nous sommes ensuite rendus au camp de pêcheurs de Hamad Town où nous avons été surpris par le déplacement d’un grand nombre de personnes de la ville. Lorsque nous sommes arrivés au camp, le camarade Zakaria, le porte-parole des pêcheurs, nous a informés que l’armée israélienne avait donné l’ordre d’évacuer cette zone. Nous avons distribué la part du camp de produits de nettoyage aux familles présentes dans une atmosphère inconfortable, car la plupart des familles étaient dans un état de confusion, ne sachant pas quoi faire ni où aller.
Photos et vidéos de ce nouvel ordre d’évacuation
Lors d’un appel téléphonique avec Zakaria Baker ce soir pour s’enquérir de leurs conditions, il m’a dit que les pêcheurs ne pouvaient pas partir en raison de leur mauvaise situation financière, et que c’était la quatrième fois qu’ils étaient déplacés.
Il a également déclaré que les pêcheurs ne pouvaient pas nourrir leurs enfants, alors où trouveraient-ils l’argent pour payer leur déménagement dans une autre zone ? Cette catégorie de pêcheurs vivait dans des conditions humanitaires très difficiles avant la guerre, et nous pouvons imaginer leurs conditions pendant la guerre.
Après cela, nous nous sommes dirigés vers le camp Al-Azza de Marsel pour être surpris par des centaines de femmes et d’enfants qui attendaient notre arrivée. Après avoir demandé à Marsel quelle était la méthode de distribution avec un si grand nombre étant donnée la quantité insuffisante, il m’a répondu que l’administration du camp lui avait envoyé une liste des noms des pauvres du camp qui n’avaient reçu aucun produit de nettoyage. Il y avait un grand nombre de personnes en dehors de la liste des noms en attente et elles avaient bénéficié du produit chloré qui était en grande quantité et très concentré. Nous avons distribué plus de 160 litres de chlore dans le camp.
Après avoir terminé le camp de l’équipe d’Ibn Sina Marsel, nous nous sommes dirigés vers le camp d’Al-Baraka où la distribution s’est faite dans le calme et de manière organisée au début, mais dès que la nouvelle s’est répandue dans les camps environnants, nous nous sommes retrouvés entourés de centaines de femmes, d’enfants et d’hommes qui sont venus dès qu’ils ont entendu parler de la distribution de détergents aux familles du camp d’Al-Baraka.
Ce qui nous a aidé à calmer les personnes déplacées, c’est la disponibilité de chlore en grande quantité.
Le projet a été un succès à 100 % et a satisfait tout le monde, mais les quantités n’étaient pas suffisantes, nous recommandons donc de répéter le projet si les circonstances le permettent, car il est d’un grand bénéfice pour les déplacé.e.s et permet également d’éviter la propagation de maladies et d’épidémies. La vidéo de la distribution de matériel de nettoyage est en cours de préparation et sera envoyée dès qu’elle sera terminée.
Le 10/08/24, dans la matinée du nouveau massacre effectuée par l’armée d’occupation dans une école de Gaza, l’équipe d’Ibn Sina persiste et continue son travail de scolarisation des enfants.
Les enfants de l’École de la Solidarité ce matin, avant les bombardements, avant que l’occupation n’extrait leur joie de celle d’apprendre, avant que l’occupation ne plante à nouveau la peur et la terreur dans leurs cœurs.
Photos de l’École de la Solidarité
Comme dans les chroniques précédentes, Marsel insiste et décrit les conditions sanitaires désastreuses et inhumaines de vie dans les camps de déplacé.e.s :
Le creusement de WC primitifs et exposés constituent l’un des plus graves défis auxquels sont confrontés les déplacé.e.s dans les camps. Ces trous, dépourvus de toute protection ou couverture, constituent un foyer idéal de propagation d’épidémies et de maladies. Avec l’augmentation du nombre de personnes déplacées, les risques liés à ces installations augmentent dans leur environnement, en particulier pour les enfants. L’un des risques les plus importants posés par ces trous d’égouts non couverts est la possibilité que les enfants y tombent. La nuit, les enfants peuvent ne pas remarquer leur présence, ce qui les expose au risque de tomber, de se blesser gravement, voire de mourir. De plus, ces trous sont souvent remplis d’eau contaminée, ce qui augmente le risque de maladies infectieuses telles que la diarrhée et le choléra, les maladies de peau et la gastro-entérite, qui peuvent être fatales, en particulier pour les enfants.
En conséquence les WC primitifs non couverts détériorent les conditions de santé publique dans les camps
En conclusion de cette nouvelle journée terrible de massacres Marsel écrit :
« Ils parlent toujours de négociations, et chaque fois qu’on parle de négociations, on assiste à des massacres et à des déplacements de population. Je crois que l’occupation poursuit un scénario et un objectif précis dans cette guerre. Elle cherche à gagner du temps pour atteindre un certain objectif. »
À la radio ce matin 10 Août à 7H, nous apprenons le nouveau massacre commis par l’armée d’occupation dans une école bombardée dans la ville de Gaza : Marsel écrit :
Plus de 100 martyrs. L’occupation a commis un horrible massacre. Les gens se sont réveillés à cause de ce massacre dans l’école de Tabeen à Gaza après que l’occupation a bombardé la salle de prière de l’école coïncidant avec la prière de l’aube et la présence des fidèles.
« Citoyens de Gaza : C’est ce à quoi nous nous attendions. Encore des massacres, quand on parle de négociations et de négociations sinistres, l’armée d’occupation commet les massacres les plus terribles. »
« Tristesse, oppression et adieu… les effets du raid israélien contre l’école « Al-Tabi’in » dans le quartier d’Al-Daraj à Gaza, qui a entraîné la mort de plus de 100 citoyens à l’aube d’aujourd’hui. »
Il joint 3 photos, une femme qui pleure, une école et le vieux monsieur
Vague de déplacements, déplacements incessants, déplacements forcés provoquent l’épuisement et la peur des Gazaoui.e.s qui préfèrent retourner chez eux coûte que coûte : Abu Amir l’écrit dans son texte du 9 Août :
Après que l’armée israélienne a annoncé la fin de son opération militaire la semaine dernière dans la région de Khan Younis et ses régions orientales, la plupart des habitant.e.s de ces régions sont retournés dans les ruines de leurs maisons, préférant retourner dans leurs régions plutôt que de rester dans les zones côtières « déclarées zones sûres »…
Ces personnes déplacées parlent des raisons qui les poussent à retourner dans leurs régions, à savoir qu’il n’y a plus d’endroits où s’installer dans ces zones prétendues sûres. Ces zones sont surpeuplées de personnes déplacées qui vivent dans des conditions humanitaires difficiles, les maladies et épidémies se propagent largement.
Elles disent également que ces zones ne sont pas sûres et que l’affirmation selon laquelle elles le sont n’est qu’un mensonge et qu’il n’y a pas de différence avec le reste des zones ciblées dans la bande de Gaza.
L’un des habitants du camp des agriculteurs, que nous avons rencontré avant son retour dans la ville d’Abou Ta’ima, à l’est de Khan Younis, immédiatement après avoir entendu parler du retrait de l’armée de ces zones de l’est, nous a dit qu’ils étaient attachés à leurs zones, qu’ils ne pouvaient pas les quitter et qu’ils attendaient avec impatience le retrait de l’armée pour pouvoir y retourner malgré le danger qui les y attendait.
Les habitants de la région de l’est n’ont pas apprécié leur retour dans leurs zones car l’armée a à nouveau annoncé l’évacuation de ces zones qui comprennent toutes les régions de l’est en plus du centre de la ville de Khan Younis, déclenchant ainsi un nouveau scénario de déplacement de milliers de citoyen.ne.s. Les habitant.e.s de ces zones ont commencé à être à nouveau déplacé.e.s et à se diriger vers les zones côtières des villes de Khan Younis et de Deir al-Balah.
D’autre part, l’armée israélienne publie des déclarations dans la presse israélienne et sur les réseaux sociaux selon lesquelles jusqu’à présent, les forces du Hamas ont été éliminées dans le nord et le sud de la bande de Gaza et que seuls les camps du centre de la bande de Gaza et de Deir al-Balah subsistent, indiquant qu’elle pourrait envahir les zones de Nuseirat et de Deir al-Balah, ce qui aggraverait la catastrophe humanitaire dans ces zones et se répercuterait dans la zone de Mawasi de Khan Yunis, qui regorge de personnes déplacées.
L’armée israélienne continue de bombarder férocement les zones du centre de la bande de Gaza, faisant des dizaines de morts parmi les civils chaque jour. Il existe un état de panique parmi les citoyen.ne.s en raison de l’intensité des bombardements de ces zones et de la peur d’être envahi.e.s. Par conséquent, les habitant.e.s du centre de la bande de Gaza restent en état d’alerte constante face à une nouvelle vague de déplacements.
Le 7 Août dans la soirée, Marsel envoie la photo de l’annonce par l’armée israélienne d’occupation d’un nouveau déplacement de population qu’il commente :
« Combien de temps survivrons-nous et combien de temps resterons-nous dans un processus de déplacement continu et sans fin ? L’occupation lance des tracts pour forcer les déplacé.e.s à un nouveau processus de déplacement, et menace si la zone n’est pas évacuée de ses habitant.e.s. »
Texte du tract : « À tous ceux qui n’ont pas quitté les villes de Salqa et ses quartiers, Al-Qarara et ses quartiers, Bani Suhaila et ses quartiers, Abasan et ses quartiers, Khirbet Khuza’a et ses quartiers, et les quartiers de Sheikh Nasser, et le centre-ville, Al-Satar et Al-Mahta, dans les blocs : 2250, 2260, 131, 2270, 2355, 235, 234, 224, 39, 38, 2280, 37, 2352, 2353, 2354, 222, 223. 231, 232, 244, 254, 253, 243, 236, 233, 49, 50 ,51, 219, 220, 52, 218, 217, 215, 216, 221. 42, 41, 45, 44, 48. Le Hamas et les organisations terroristes continuent de tirer des roquettes depuis vos zones vers l’État d’Israël. L’armée israélienne agira avec force contre eux. Pour votre sécurité, évacuez immédiatement vers la zone humanitaire. Ceux qui ont été avertis sont excusés. »
Une vidéo et une photo montrant de nouveaux déplacements dans les zones de Khan Yunis, l’occupation forçant les personnes déplacées à participer à une nouvelle opération de déplacement.
Sous la vidéo de personnes déchiquetées, Marsel écrit : « Je ne regrette pas la difficulté de la scène, je ne regrette pas de l’avoir publiée, et je ne vous avertirai pas que la vidéo contient des scènes difficiles de civils tués par l’occupation. Une vidéo filmée par un Palestinien quelques instants avant son martyre, ciblant un groupe de Palestiniens au rond-point de Koweït il y a deux jours. »
Marsel envoie des vidéos d’enfants blessés, abîmés, de personnes cherchant désespérément leurs proches, totalement insupportables à regarder…
Au 307e jour de la guerre menée par l’occupation contre les civils dans la bande de Gaza, 39 699 martyrs et 91 722 blessés, en plus de la présence d’un grand nombre de disparus et de martyrs sous les décombres que les équipes de la défense civile ne peuvent atteindre. L’armée d’occupation a bombardé 174 centres d’hébergement pour les déplacé.e.s depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.
Dans la même soirée Abu Amir envoie la suite du compte rendu qui n’était pas terminé hier mais qui va avec les activités de la semaine du 3 au 8 Août, ça fait du bien…
Rapport sur les ateliers de soutien psychologique pour les femmes
Le soutien psychosocial est un ensemble de services et d’activités qui visent à améliorer la santé psychologique et sociale des individus, en particulier des femmes qui font face à certaines pressions et difficultés.
Les ateliers de soutien psychologique ont été créés pour soutenir les groupes marginalisés, en particulier les filles et les femmes, pour les aider à surmonter les défis et les difficultés auxquels elles sont confrontées, qui entravent leur éducation psychologique et sociale, et pour travailler à éliminer leurs effets négatifs et à fournir un environnement sûr où les femmes peuvent exprimer leurs sentiments et leurs expériences sans crainte de jugement ou de critique.
Ces séances visent à offrir un environnement sûr et favorable où les femmes déplacées peuvent se détendre, interagir socialement, exprimer leurs sentiments et recevoir le soutien psychologique nécessaire, en plus de soulager le stress et la pression psychologique à travers des activités récréatives, artistiques et sportives, et en utilisant une musique à la fois calme et enthousiaste.
Ces ateliers visent également à renforcer le sentiment d’appartenance et le soutien du groupe à travers des activités de groupe qui encouragent la coopération, l’interaction et la participation entre les femmes. Il permet également d’apporter un soutien psychologique par le biais de séances de conseil individuel.
Il convient de noter que ces séances visent à développer des compétences de vie grâce à des ateliers éducatifs tels que la cuisine, le travail bénévole et l’apprentissage de nouvelles compétences. Ces ateliers sont essentiels pour comprendre et améliorer la santé mentale des femmes, en écoutant leurs histoires et leurs expériences, en tenant compte des défis qui affectent leur vie et en offrant un environnement sûr et stimulant qui permet aux femmes d’exprimer librement leurs sentiments et leurs besoins.
Le programme de soutien psychologique aux femmes entre dans la quatrième semaine du troisième mois, au cours de laquelle 4 séances de soutien ont été mises en œuvre, avec la participation de 44 femmes venues assister à ces séances pour échapper à la mauvaise situation et à l’état de pression psychologique, et avec le désir d’atténuer et de se débarrasser de ces pressions et dans l’espoir de vivre de simples moments de divertissement, même pendant quelques minutes.
Au début de la séance nous avons fait une activité interactive pour se connaître, et nous leur avons expliqué brièvement ce qui se passerait dans cet atelier et ses objectifs.
Nous avons fait une activité d’échauffement qui était divertissante en utilisant une musique entraînante, et lorsque la musique s’arrêtait, l’une des participantes disait son nom et sa couleur préférée. Il a été noté dans cette activité que la couleur noire dominait, la plupart des femmes ayant choisi cette couleur. Les participantes ont expliqué que la couleur noire symbolise la tristesse qui les habite à cause de la guerre qui a détruit leur vie et leur a fait perdre leur maison et leurs proches. Cela explique pourquoi la plupart des femmes portent la couleur noire à l’ombre de la guerre comme une forme de deuil pour la perte de leurs fils, maris ou proches.
Nous avons ensuite parlé des problèmes les plus importants auxquels sont confrontées les femmes vivant dans des camps d’accueil et des problèmes auxquels elles ont été confrontées pendant le déplacement, d’autant plus que la plupart de ce groupe sont des personnes nouvellement déplacées de la région de Bureij vers la région de Deir al-Balah au cours de la semaine dernière après avoir été averties d’évacuer leurs zones.
L’une des femmes a déclaré que le moment le plus difficile du déplacement a été lorsque la zone a été informée de l’évacuation, car tout le monde était confus et les questions les plus importantes étaient : comment allons-nous quitter nos maisons, la fatigue de la vie et les souvenirs, où allons-nous aller, qu’allons-nous emporter avec nous, comment allons-nous sortir avec nos biens et nos enfants, et comment allons-nous transporter ces choses compte tenu du manque de moyens de transport ? Mais tout le monde a été obligé de fuir et de tout laisser derrière soi pour se sauver, si bien que nous avons fini par vivre dans une tente sous le soleil dans un endroit dépourvu des nécessités les plus élémentaires de la vie, comme la nourriture, la boisson et un abri.
Une activité de clôture a été organisée pour améliorer l’état psychologique des femmes, qui a consisté en un dabke populaire sur la musique d’une chanson nationale, où la plupart des femmes ont participé à la danse et au chant dans une atmosphère joyeuse.
Nous sommes ensuite passés à la deuxième activité, qui portait sur le travail bénévole, ses objectifs, son importance et ses avantages. Cette activité vise à aider les femmes à se sentir indépendantes et à avoir un impact positif, et à améliorer la communication sociale et l’intégration dans les communautés locales, ce qui contribue à améliorer leur santé psychologique et sociale. Le travail bénévole favorise l’intégration sociale en intégrant les femmes déplacées dans des camps d’accueil, où elles peuvent participer aux efforts communautaires, rencontrer de nouvelles personnes et créer des réseaux de soutien. Le travail bénévole peut renforcer la confiance en soi des femmes en apportant une assistance aux personnes nouvellement déplacées et en contribuant à résoudre leurs problèmes. Certaines femmes ont parlé de leur participation antérieure à des travaux bénévoles dans des camps de déplacés, comme aider à cuisiner des repas pour les familles du camp, participer au transport de l’eau pour les personnes âgées et travailler collectivement chaque semaine pour nettoyer le camp de déplacé.e.s.
À la fin de la session, les participantes ont évoqué les problèmes les plus importants auxquels elles sont confrontées dans les camps de déplacé.e.s, qui se résument au manque de besoins fondamentaux pour la famille, comme une alimentation saine et de l’eau potable. Les femmes ont également d’autres besoins qui ne sont pas satisfaits, comme la pression psychologique à laquelle elles sont exposées en raison de la responsabilité totale des besoins de la famille, de la propreté générale du lieu et de leur famille, en plus de la propagation de maladies parmi les enfants, ce qui augmente les responsabilités des femmes et les épuise jour et nuit.
Cette journée du 7 Août la chronique sera double :
– Le compte rendu d’Ibn Sina avec Marsel dans la Tente Solidaire accompagnée d’informations sur la réalité des destructions et du génocide en cours.
– Le compte rendu des activités de l’équipe d’Abu Amir entre le 3/08 et le 9/08/24.
Activités de la Tente Solidaire :
Aujourd’hui, mercredi 7 août 2024, continuation des activités d’éducation extra-scolaire pour nos enfants à l’École Solidaire commentée par Marsel : « Nous apprendrons malgré tout ! »
La Tente de Solidarité d’Al-Amash a accueilli Action Contre la Faim ; des compléments alimentaires ont été distribués aux enfants déplacé.e.s à l’intérieur du camp.
À qui de droit. Évaluation complète des dommages causés à la bande de Gaza :
– Programme UNOSAT – juillet 2024
On peut observer sur les carte du programme UNOSAT (Centre des Nations Unies pour les satellites) basé sur l’imagerie satellite les dommages et la destruction des bâtiments dans la bande de Gaza, sur la base d’images recueillies le 6 juillet 2024 par rapport aux images recueillies le 1er mai 2023, le 10 mai 2023, le 18 septembre 2023, le 15 octobre 2023, le 7 novembre 2023, le 26 novembre 2023, les 6 et 7 janvier 2024, le 29 février 2024, du 31 mars au 1er avril 2024 et le 3 mai 2024.
Selon l’analyse des images satellites, l’UNOSAT a identifié 46 223 bâtiments détruits, 18 478 gravement endommagés et 55 954 modérément endommagés. 35 754 bâtiments ont été potentiellement endommagés, avec un total de 156 409 bâtiments. Ces chiffres correspondent à environ 63 % du total des bâtiments de la bande de Gaza et à un total de 215 137 logements touchés.
Les gouvernorats de Gaza-Nord et de Rafah ont connu la plus forte augmentation des dégâts par rapport à l’analyse du 3 mai 2024, avec environ 2 300 nouveaux bâtiments endommagés dans le nord.
Le ministère palestinien de la Santé a publié un rapport simulant le pourcentage de martyrs parmi les enfants, les femmes, les personnes âgées et les hommes. Ces chiffres montrent que la guerre se concentre en particulier sur les enfants et les hommes. Ces variables sont généralement essentielles pour parvenir à un génocide et à éliminer complètement la population dans les guerres barbares. 32,9 % sont des enfants (10 627 enfants martyrs), 18,5 % sont des femmes (5 956 martyrs), 40 % sont des hommes (12 927 hommes martyrs), 8,6 % sont des personnes âgées (2 770 martyrs).
Compte rendu hebdomadaire de l’équipe d’Abu Amir du 3/08 au 9/08/24.
Atelier de soutien psychologique pour hommes :
Ce ne sont pas seulement les femmes qui sont exposées à des pressions psychologiques et qui ont besoin d’ateliers de soutien psychologique, les hommes méritent également d’être pris en compte et de participer à ces ateliers.
Dans nos sociétés orientales, on nous apprend à assumer nos responsabilités dès l’enfance. Il nous est interdit de râler ou de nous plaindre ou même d’exprimer notre tristesse en pleurant. On nous a appris depuis notre enfance que les hommes ne pleurent pas et que pleurer est réservé aux femmes, et qu’un homme doit être fort et résistant, alors les enfants ont grandi pour devenir des hommes qui répriment leurs sentiments et leur douleur.
La guerre a révélé l’ampleur de la pression psychologique dont souffrent les hommes, qui les a transformés en une bombe à retardement qui explose pour les raisons les plus triviales. Nous voyons des querelles entre hommes tous les jours pour une raison simple qui ne le nécessite pas, mais les hommes veulent que cette querelle libère uniquement leur pression psychologique interne. C’est ce que ressentent les hommes lorsqu’ils veulent évacuer leurs pressions internes simplement en se disputant, c’est pourquoi nous continuons à organiser des séances de soutien psychologique pour les aider à soulager ces pressions.
Hier, le 5 août, nous avons animé un atelier de soutien psychologique avec un groupe de 17 hommes. Cet atelier comprenait de nombreuses activités sportives, récréatives, d’intelligence mentale et de soutien psychologique. Selon les dires des participants, l’atelier était plus que merveilleux. Après la fin de l’atelier, les hommes étaient de bonne humeur. Il y avait beaucoup d’activités et tout le monde a participé pour qu’elles soient une réussite.
Programme de pulvérisation du camp pour éliminer les insectes :
Le 6 août, nos équipes se sont dirigées vers le camp d’hébergement (camp humain pour les patients) situé à côté de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa. Tous les résidents de ce camp sont des patients atteints de néphropathie qui subissent une dialyse plus d’une fois par semaine. Ce camp a été établi à côté de l’hôpital afin que les patients puissent s’y rendre rapidement et sans souffrance. Les patients de ce camp ont appelé nos équipes à l’aide pour pulvériser le camp afin d’éliminer les insectes et les rongeurs.
De nombreux patients à l’intérieur du camp ont signalé qu’ils étaient exposés aux piqûres de moustiques et qu’ils ne pouvaient pas dormir la nuit. Les mouches se propagent également pendant la journée, ce qui les affecte grandement car leur immunité est très faible.
Dès que nos équipes ont terminé de pulvériser le camp, les patients ont remercié l’équipe de travail et nous ont demandé de continuer à pulvériser le camp.
Activités de divertissement pour les enfants
Le programme éducatif a également mis en place un atelier de divertissement pour les enfants. Cet atelier comprenait une activité de dessin mural. Les enfants ont dessiné des formes d’oiseaux, de poissons et diverses formes sur les murs.
Les enseignants ont également joué de la musique pour que les enfants commencent à chanter et à se balancer au rythme de la musique. Nous avons mis en place cette activité pour libérer les énergies des enfants de manière pédagogique et pour les maintenir en contact avec le processus éducatif en plus des activités divertissantes, interactives et psychologiquement relaxantes.
Programme d’alimentation dans le camp des agriculteurs
Si l’on se souvient de l’avant-guerre et de la façon dont Gaza était autosuffisante en matière de production de légumes, de volaille et de poisson, et malgré les grandes difficultés auxquelles les agriculteurs et les pêcheurs étaient confrontés, le tableau de la situation actuelle, à la lumière de la guerre qui dure depuis plus de dix mois, est devenu tragiquement sombre.
La guerre a grandement affecté les secteurs les plus importants de la bande de Gaza (agriculture et pêche), ces deux secteurs assurent la sécurité alimentaire de plus de deux millions et demi de personnes. La guerre a complètement détruit la majeure partie du secteur de la pêche, laissant des milliers de pêcheurs sans source de revenus et affectant gravement la sécurité alimentaire, qui dépendait en grande partie de la pêche pour fournir de la nourriture à la population de Gaza.
En ce qui concerne l’agriculture, qui est le premier refuge qui fournit de la nourriture à la population, la guerre a détruit la plupart des terres de l’est de la bande de Gaza, qui constituent le panier alimentaire de la majeure partie de la population de Gaza, ce qui a conduit à la destruction du système agricole et alimentaire et a provoqué l’arrêt complet des activités agricoles.
Les autres terres de l’intérieur, situées le long de la côte, dépendent en partie de serres, dont la plupart ont été endommagées par la guerre. Les agriculteurs de ces régions dépendent de l’agriculture en plein champ car ils ne peuvent pas réparer leurs serres.
Les organisations internationales tentent de fournir une aide alimentaire aux déplacés en distribuant des conserves, ce qui a grandement contribué à sauver la vie de centaines de milliers de personnes de la famine. Cependant, ces conserves et leur utilisation excessive ont affecté la santé des déplacé.e.s et certaines maladies ont commencé à apparaître par manque d’aliments sains tels que les légumes, la viande et les produits laitiers.
Or, même l’aide fournie par ces organisations ne suffit pas à nourrir plus de deux millions de personnes déplacées et ne met pas fin à la catastrophe humanitaire qui risque d’aggraver la famine dans la bande de Gaza. La situation humanitaire se détériore sérieusement en regard de la guerre en cours, du mouvement des personnes déplacées, du déplacement continu de leurs zones, de leur résidence dans des zones surpeuplées qui ne sont pas adaptées à la vie, et du manque d’un environnement sain.
Tout cela a conduit à la propagation de diverses épidémies et maladies qui se sont propagées parmi les familles des déplacé.e.s, et des rapports d’institutions médicales confirment que la bande de Gaza se dirige vers une catastrophe sanitaire si la communauté internationale n’intervient pas rapidement. Depuis le début de la semaine, nous fournissons des repas aux familles d’agriculteurs du camp qui dépendent principalement de nous pour nourrir leurs enfants, mais le nombre est important et il est devenu difficile de fournir de la nourriture tout au long de la semaine, nous espérons donc que d’autres institutions se joindront à nous pour aider à nourrir ce grand nombre de familles.
Le manque de nourriture et d’eau potable dans les camps de déplacé.e.s a directement affecté la nutrition et l’immunité des femmes et des enfants. Selon les examens médicaux effectués par certaines institutions médicales dans les camps, 5 % des enfants de moins de deux ans souffrent de malnutrition sévère.
Français : Programmes éducatifs
Le peuple palestinien est l’un des peuples les plus instruits parmi les peuples arabes, suivi par le Qatar en deuxième position. Selon la liste, le pourcentage de personnes instruites dans la bande de Gaza est le plus élevé du monde arabe, puisque 96,4 % des habitant.e.s de la bande de Gaza sont instruit.e.s, tandis que le pourcentage chez les hommes atteint 98,3 %, malgré le fait que la bande de Gaza soit la plus pauvre du monde arabe et qu’elle vive sous un siège israélien depuis 16 ans. Les Palestinien.ne.s donnent donc l’exemple à suivre.
Malgré les circonstances difficiles que la population de Gaza a vécues, depuis 2008 jusqu’à aujourd’hui, qui vont de la Nakba2 aux guerres en cours, les Palestinien.ne.s croient que l’éducation est le rayon de lumière qui éclairera le chemin de leurs parents et leur assurera un avenir meilleur.
Les habitants de la bande de Gaza ont enduré de nombreuses difficultés dans le passé au point de ne pas pouvoir trouver de quoi manger, mais ils ont insisté pour envoyer leurs enfants à l’école et à l’université, convaincus que l’éducation crée une société meilleure pour leurs enfants. Malgré la guerre dévastatrice dans laquelle ils vivent, malgré la catastrophe humanitaire qui frappe leurs familles et eux-mêmes en raison du déplacement d’une région à une autre, malgré le besoin urgent de tous les produits de première nécessité, ils insistent pour envoyer leurs enfants dans des centres éducatifs afin qu’ils ne perdent pas ce qu’ils ont appris auparavant et acquièrent le niveau minimum d’éducation.
C’est ce qui nous pousse à assumer la responsabilité envers leurs enfants inscrits dans nos centres éducatifs répartis dans les camps de déplacé.e.s. Ces centres éducatifs continuent de donner beaucoup malgré les circonstances difficiles dans lesquelles nous vivons. La demande des enfants pour ces centres est importante en raison du bon traitement et des diverses activités qui incluent l’éducation, le divertissement et le sport, qui font que les enfants sont connectés à ces centres où ils se trouvent.
Photos et vidéos pour les deux camps de Mawasi khan younis et Deir al balah.