Le bâtiment avait été évacué mardi à la suite d’un premier effondrement de mur intérieur. Les pompiers ont évacué 23 personnes dans la nuit et s’assuraient samedi matin qu’aucune victime n’était piégée dans les décombres.
Cette catastrophe était-elle attendue ? Le bâtiment qui s’est effondré en pleine nuit avait été préalablement vidé de ses occupants, ont indiqué les pompiers.
En plein centre de Toulouse, des équipes cynophiles, des pompiers spécialisés dans les risques bâtimentaires et des spécialistes du sauvetage-déblaiement sont toujours mobilisés pour rechercher d’éventuelles victimes et s’assurer qu’aucune personne n’est piégée dans les décombres d’un bâtiment.
Une cinquantaine de sapeurs-pompiers sur place ont évacué durant la nuit 23 personnes logeant dans les bâtiments mitoyens, a précisé à la presse du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne.
Cet édifice de trois étages de la rue Saint-Rome, à trois pâtés de maisons du célèbre Capitole toulousain, avait été évacué mardi à la suite d’un premier « effondrement de mur intérieur », avait alors indiqué le SDIS.
Après cette évacuation immédiate des habitants, une « fissure importante » avait été détectée par des « spécialistes en risque bâtimentaire », et il avait d’abord été prévu que le bâtiment bénéficie d’un étaiement réalisé par une entreprise privée, selon cette même source mardi. Cette artère très commerçante du centre-ville de Toulouse était coupée depuis mardi autour du bâtiment en question, suscitant l’inquiétude des commerçants.
Les débris de l’édifice sinistré — gravats, tuyaux métalliques et effets personnels — se déversent dans la rue adjacente de façon spectaculaire, a constaté sur place un photographe de l’AFP. Les pompiers ont notamment dû évacuer des voisins au moyen d’échelles. Cet effondrement intervient alors que l’agglomération toulousaine a été endeuillée lundi par l’effondrement d’un viaduc en construction du métro tuant un ouvrier et en blessant grièvement deux autres.
Une expertise « non alarmiste » réalisée la semaine dernière
« Une expertise avait été diligentée la semaine dernière, les conclusions n’avaient pas été alarmistes, au contraire. Il y a toute une chaîne de responsabilité privée, il ne m’appartient pas de spéculer quoi que ce soit, a confié le maire de Toulouse, dans un entretien à La Dépêche, Moi j’ai veillé avec mes collègues et services à ce que la collectivité soit réactive dans les attributions qui sont les siennes : partir du moment où nous avons des signalements, que l’on réagisse pour la sécurité des personnes c’est ce que nous n’avons fait« , a poursuivi le maire de Toulouse, Jean Luc Moudenc.