Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé à « toutes les parties » d’éviter « une escalade de la situation dans l’intérêt de la paix et de la stabilité en mer Rouge et dans l’ensemble de la région ». Les réactions internationales après les frappes des États-Unis et du Royaume-Uni au Yémen.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé, vendredi, les houthistes au Yémen. Les frappes, « 73 raids », ont visé des sites militaires dans la capitale, Sanaa, et les gouvernorats de Hodeïdah, Taëz, Hajjah et Saada, a fait savoir le porte-parole militaire des houthistes, un mouvement membre de « l’axe de la résistance » établi par l’Iran, qui rassemble des groupes hostiles à Israël, notamment le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.
L’opération a été menée « avec succès » en réponse « directe aux attaques sans précédent de la part des houthistes de navires internationaux en mer Rouge », a affirmé le président américain, Joe Biden, évoquant une action « défensive » pour protéger en particulier le commerce international.
Downing Street1 a publié, de son côté, sa position juridique concernant ces frappes, expliquant que ces dernières visaient « des cibles soigneusement identifiées ». Dans le camp occidental, l’OTAN a appelé les houthistes à cesser leurs attaques après ces frappes « défensives ». La France a aussi « exigé » la fin des attaques.
L’Iran a, de son côté, condamné une « action arbitraire » et une « violation flagrante de la souveraineté » du Yémen. Les intérêts américains et britanniques sont devenus des « cibles légitimes » pour les houthistes après les frappes des États-Unis et du Royaume-Uni au Yémen, ont déclaré les rebelles.
L’opération a relancé les craintes d’une propagation du conflit entre Israël et le Hamas qui fait rage à Gaza. Les Yéménites ont répondu vendredi par centaines de milliers à l’appel des houthistes à manifester à Sanaa contre les frappes des États-Unis et du Royaume-uni.
Le Kremlin a condamné des frappes « illégitimes du point de vue du droit international ». La Chine a, quant à elle, exhorté les parties prenantes « à faire preuve de retenue, afin d’éviter une expansion du conflit ». Un appel au calme également lancé par l’Arabie saoudite, à la tête d’une coalition internationale antihouthistes. Le sultanat d’Oman, médiateur entre houthistes et forces loyalistes yéménites, a condamné le « recours de la part de pays amis à l’action militaire ».
« L’Amérique et Israël utilisent cette même force disproportionnée contre les Palestiniens, et les Britanniques marchent dans les pas des États-Unis », a fustigé le président turc, Recep Tayyip Erdogan. L’opération aura « des répercussions sur la sécurité régionale », a réagi le Hamas.
Avec AFP et AP