Après les élections du 15 octobre, les nationaux-conservateurs de Droit et Justice (PIS) au pouvoir depuis huit ans comptent le plus grand nombre de sièges au Parlement (194), mais ils perdent la majorité. Crédités de 248 sièges, les trois blocs de l’opposition démocratique (la Coalition civique -KO- menée par l’ancien Premier ministre Donald Trusk, avec les démocrates-chrétiens et les agrariens de la Troisième voies, et la Nouvelle Gauche) ont confirmé leur volonté de gouverner ensemble.
Le rôle-clé de la société civile et de la jeunesse
Une victoire remportée grâce au rôle crucial de la société civile qui, durant huit ans de gouvernement du PIS, a défendu les tribunaux, la Constitution, ou encore les écoles. Face à l’enjeu de ce scrutin, la mobilisation a été massive. Le taux de participation a battu les record s’élevant à 74 %. Un nombre considérable de jeunes se sont réveillés. Leur participation de 68,8 %, selon Ipsos, a atteint des sommets.
La joie est palpable chez Rafał, étudiant de première année en psychologie à l’Université de Varsovie et supporter de la Coalition civique. Cette année, le jeune homme a voté pour la première fois de sa vie. « C’est inouï ! C’est la première fois que je vis quelque chose dans ce genre. Mes premières élections et tout de suite la victoire, s’enthousiasme-t-il. Je ressens comme un grand souffle de liberté qui nous permettra de mener à bien plein de projets : programme d’échanges Erasmus, projets sociaux. Évidemment, nos programmes éducatifs liés aux droits des femmes. Sans oublier les revendications des étudiants… Mais pour le moment je vais fêter cette victoire avec mes amis, supporters et militants. »
