La préfecture des Deux-Sèvres a annoncé l’interdiction de la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline et Mauzé-sur-le-Mignon.
Les organisateurs, dans un communiqué, ont affirmé que le rassemblement, soutenu par des activistes du monde entier, se tiendra malgré tout. En effet, plus de 200 organisations appellent à manifester ce week-end, malgré les interdictions de la préfecture des Deux-Sèvres. Plusieurs milliers de personnes sont attendues sur le site, assure Julien Le Guet porte-parole de Bassines Non merci !
Le représentant du collectif, qui a été déféré devant le procureur à Niort vendredi 17 mars pour sa participation en octobre dernier à la manifestation sur le chantier d’une des bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), est touché par une interdiction d’approcher les deux communes concernées.
Julien Leguet dénonce un coup de pression et une atteinte aux libertés fondamentales : « M’interdire de séjour parce qu’il y a des bassines sur une commune, c’est quand même une conception des libertés fondamentales et de l’aménagement du territoire très particulière. Si, par extension, ça veut dire que toutes les personnes qui sont contre les méga-bassines ne peuvent plus se rendre là, ça peut être problématique en termes de libertés fondamentales. »
Par ailleurs, l’Association de protection d’information et d’études de l’eau et de son environnement (APIEEE), implantée dans le sud des Deux-Sèvres depuis 33 ans, a été exclue des instances de concertation liées à l’eau du département des Deux-Sèvres et privée d’une de ses subventions pour avoir soutenue la manifestation d’octobre dernier et dénoncé la répression policière.
Le collectif Bassines Non merci ! considère que « l’État est en réalité responsable de la situation de tension et de crise qui a lieu dans la Vienne et les Deux-Sèvres. En refusant que de véritables projets de territoire et de gestion de l’eau puissent être construits par l’ensemble des citoyens, il se rend coupable de ces tensions très vives », qui ne peuvent être résolues que par un véritable dialogue.
Les organisations antibassines militent pour un juste partage de la ressource en eau. Photo Twitter/Bassines non merci.