L’entreprise Arcadie a opté pour l’holacratie, une nouvelle forme d’organisation, capable de soutenir le développement et de rester fidèle aux valeurs et engagements qui guidaient ses fondateurs.


 

Il y a 5 ans, les dirigeants de l’entreprise basée à Méjannes-lès-Alès décidaient — accompagnés par l’institut iGi1 — d’opter pour l’holacratie et une nouvelle forme d’organisation, capable de soutenir le développement d’Arcadie et de rester fidèle aux valeurs et engagements qui guidaient ses fondateurs.

Aujourd’hui, la transformation a opéré et l’holacratie fait partie intégrante du quotidien et de la culture de l’entreprise. Pour autant, Matthieu Brunet, codirigeant de l’entreprise, insiste sur le chemin qu’il reste à parcourir et le potentiel encore à libérer chez tous les salariés d’Arcadie.

L’holacratie s’est imposée avec succès chez Arcadie

De l’aveu de Matthieu Brunet, « l’holacratie fait désormais partie des meubles chez Arcadie ». La démarche, les processus et les réunions sont pénétrés par la nouvelle organisation mise en place au cours des 5 dernières années. À tel point que, le plus souvent, beaucoup n’ont tout simplement plus vraiment conscience qu’ils font appel à l’holacratie dans leur quotidien.

« L’intégration dans la culture d’Arcadie est tellement forte » explique Matthieu Brunet, que l’holacratie est presque devenue lointaine pour certains ». C’est d’ailleurs ce qui a incité les dirigeants de l’entreprise à vouloir redonner un nouvel élan à certaines exigences dans le fonctionnement de chacun et des réunions.

En outre, depuis 2 ans, l’holacratie a été complétée par une formation Toscane2 suivie par les cadres et les dirigeants ; « un bon complément et une aide pour continuer à progresser », insiste Matthieu Brunet.

Une satisfaction de l’équipe

« Quelle que soit la personne, chacun se sent concerné et engagé chez Arcadie », explique Matthieu Brunet. Et si l’holacratie est presque devenue une seconde nature au sein de l’organisation, l’entreprise ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Ainsi, en 2022, un gros travail va être fait pour s’intéresser plus avant à la question de la raison d’être et de la vision de l’entreprise. Chacun chez Arcadie y aura bien sûr son rôle à jouer.

En parallèle, Matthieu Brunet réfléchit à l’opportunité de faire former l’ensemble des cadres de l’entreprise à Holacracy 5.0, la nouvelle constitution de l’holacratie.

 


3 questions à Cécile Defèche – Arcadie

 

Quelle a été votre perception de l’holacratie, à son déploiement chez Arcadie ?

« Mon cas personnel est un peu un cas particulier puisque je suis arrivé dans l’entreprise alors que l’holacratie venait d’y être déployée. J’avais déjà eu l’opportunité de m’y frotter au sein d’une association pour laquelle je travaillais. Mais, le vrai déclencheur a sans doute été la conférence organisée à Alès par Matthieu Brunet et Bernard Marie Chiquet où tous les deux ont présenté la raison d’être d’Arcadie. C’est cela qui m’a donné envie de postuler chez Arcadie. Une raison d’être tout à fait claire et qui est sans doute la meilleure illustration de ce que peut apporter l’holacratie. Être un individu libre et responsable de ses choix au sein d’une organisation comme Arcadie. »

Les équipes ont-elles rencontré des difficultés à s’approprier les changements induits par l’holacratie ?

« Oui sans doute. Au départ, l’holacratie a été pris par certains comme beaucoup de « blablas », de paperasse et de rôles à remplir… “Tout devient compliqué alors qu’avant c’était simple”. En réalité, c’est tout l’intérêt de l’holacratie qui rend tout transparent, rend visible ce qui était jusque-là caché sous le tapis. À noter également une autre dérive constatée aux débuts, qui prend la forme d’une sorte de cloisonnement, chacun renvoyant l’autre à son rôle. Pour autant, ce phénomène n’a pas duré et les Arcadiens se sont aujourd’hui très bien approprié le cadre proposé. »

Aujourd’hui quelles sont les perspectives pour les mois à venir ?

« Désormais, l’holacratie est tellement intégrée aux pratiques et processus que son nom n’est presque plus prononcé. Les choses fonctionnent globalement de façon très fluide. Néanmoins, j’ai l’impression que c’est le moment de rebooster les choses, notamment en faisant à nouveau plus de gouvernance ou en renforçant le rôle de facilitateur. Sans doute aussi en cherchant à simplifier les choses ».

 

 

 

 

Notes:

  1. Créé en 2008 par Bernard Marie Chiquet, iGi est un institut de recherche et de pratique, et un centre de formation qui s’adresse à tout type d’entreprises et accompagne les dirigeants soucieux d’évoluer vers un management et un self-management constitutionnels de type Holacracy afin d’offrir davantage de valeurs au monde. Un modèle transparent et efficace, s’appuyant sur une constitution et des collaborateurs responsabilisés et épanouis.
  2. Toscane accompagne les transformations culturelle et organisationnelle avec pour finalité de libérer les talents et les énergies au plus près du terrain.
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