Lancer un magazine en période de crise de la presse et de mutations de l’univers médiatique, cela ressemble à un pari fou. Mais l’idée de faire un journal complémentaire du site web d’informations nous taraudait depuis le départ. Alors…
C’est fait ! Après des mois de gestation dans une période difficile marquée par la Covid, le magazine papier altermidi est né. Le premier numéro sera disponible dans les kiosques et maisons de la presse d’Occitanie et de plusieurs départements de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur (Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Var), ainsi que dans les lieux amis qui voudront bien l’accueillir.
La perfection n’étant, paraît-il, pas de ce monde et vu que nous n’en avons pas d’autre, le nouveau magazine est forcément perfectible. Il remplit néanmoins un objectif que nous nous étions fixé dès la création de notre site d’informations en ligne : ouvrir à des expressions qui ne soient pas celles des seuls journalistes. Nos lectrices et lecteurs pourront y découvrir les mots d’une poétesse qui s’interroge sur un aspect presque tabou de notre société (la sexualité des personnes handicapées), d’une metteure en scène de théâtre, d’un distributeur de cinéma…
Trimestriel, le magazine prendra le temps de la réflexion et échappera au flot ininterrompu des informations éphémères, des « petites phrases » et autres polémiques nauséabondes et surenchères politicardes. C’est bien parce que nous avons une haute idée de la politique (de « polis », la cité) que nous ne cèderons pas à ce penchant.
Pour ce premier numéro, il a fallu faire des choix, écarter momentanément des sujets sans les abandonner pour autant, gérer les aléas de la période avec ses restrictions de circulation et la difficulté (voire l’impossibilité) à rencontrer physiquement nos interlocuteurs et interlocutrices, être suspendus aux décisions gouvernementales concernant le monde de la culture… Comment les festivals, nombreux sur ces terres des Suds, auraient-ils pu être absents du sommaire de ce numéro de lancement d’altermidi, « le mag » (ces journalistes et leur manie des raccourcis !) ?
“L’info des Suds sans capitale”, puisque tel est le slogan, affiche sa volonté de faire sa place au monde rural : nous nous intéressons au sort des marchés, lieux de rencontres incontournables dans « l’arrière-pays ». Coté urbain, nous consacrons un dossier interrégional à la place du vélo dans les villes. Aborder cette question dans trois grandes villes de nos régions (Toulouse, Montpellier, Marseille), c’est, pour nous, prendre en compte les questions de transport, d’environnement, de qualité de vie, car d’elles dépendra largement l’avenir de notre société. Au fil de nos rubriques consacrées aux régions, à la Méditerranée, à l’Économie sociale et solidaire, à la citoyenneté, aux arts et à la culture, aux universités et à la recherche… vous découvrirez nos choix, forcément partiels et subjectifs. Ils ne demandent qu’à être enrichis, discutés.
Au détour d’une page, vous pourrez vous familiariser avec un logo en forme de vague. C’est la saison, alors, laissez-vous porter par cette vague.
J-F Arnichand
