Le gouvernement a confirmé la semaine dernière qu’il privilégiait le maintien de ces scrutins les 13 et 20 juin. La quasi-totalité des groupes politiques se dit favorable au maintien du scrutin à ces dates.


 

Un débat sur le maintien des élections régionales et départementales en juin, malgré l’épidémie de Covid-19, devrait avoir lieu le 13 avril devant l’Assemblée nationale et le 14 devant le Sénat, ont indiqué mardi 6 avril des sources parlementaires.

À la suite des recommandations du Conseil scientifique, le gouvernement a confirmé la semaine dernière qu’il privilégiait « à ce stade » le maintien de ces scrutins les 13 et 20 juin, dates sur lesquelles il a demandé leur avis aux partis avant jeudi 8 avril au soir, en amont de ces débats. Les nouvelles mesures de restrictions pour lutter contre l’épidémie, annoncées mercredi dernier par Emmanuel Macron et celles « relatives à l’accélération de la vaccination devraient avoir pour effet d’améliorer la situation sanitaire à l’échéance du mois de juin », a fait valoir le gouvernement.

À ce stade, la quasi-totalité des formations politiques se sont dites favorables au maintien des scrutins, d’autant qu’ils ont déjà été reportés de mars à juin en raison de la crise sanitaire. La date du 13 avril pour une déclaration du gouvernement devant l’Assemblée en application de l’article 50-1 de la Constitution, suivie d’un débat, a été donnée par le ministre des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, en conférence des présidents de l’Assemblée. Il n’a pas été précisé s’il y aurait un vote ou non.

Le chef de file des députés LR, Damien Abad, a indiqué ses réticences face à ce débat qui n’est pas, selon lui, « l’outil adapté ». Il y a « un dévoiement permanent de l’article 50-1 pour faire voter tout et n’importe quoi », a-t-il ajouté. Le Parlement s’est déjà prononcé par un projet de loi reportant ces élections de mars à juin, a-t-il relevé, indiquant que son groupe prendrait toutefois part au vote le 13 avril le cas échéant. Favorables au maintien des régionales et départementales en juin, les députés LR réclament une véritable campagne et ne veulent pas « d’une élection au rabais ».