Les marcheurs et marcheuses viendront de Toulouse, de Montpellier, de Marseille, d’Aix-en Provence pour rejoindre Avignon et remonter ainsi la vallée du Rhône.
D’autres partiront de Briançon (Hautes-Alpes) où le nouveau maire LR vient de décider la fermeture de Refuges solidaires. Point d’orgue de cette initiative : Paris le 17 octobre où aura lieu une grande manifestation pour la régularisation des sans-papiers. Ce week-end des 19 et 20 septembre devrait apporter une bouffée d’oxygène, notamment après les ignobles écrits de Valeurs actuelles sur la députée de la France insoumise, Danièle Obono. Déjà condamné pour incitation à la haine raciale, l’hebdomadaire d’extrême droite a pourtant son rond de serviette sur les plateaux télé… En tout cas beaucoup plus que les associations qui soutiennent cette marche, comme la Cimade dans les Bouches-du-Rhône.
Intitulée « On marche vers l’Elysée », cette initiative qui durera près d’un mois partira simultanément de plusieurs villes le samedi 19 septembre. De Bayonne dans les Pyrénées Atlantiques comme de Marseille, sur les rives de la Méditerranée. À Montpellier, les associations organisatrices (Collectif Migrant-e-s Bienvenue 34, EGM Montpellier, Intercollectif Cévennes Méditerranée, MRAP de Lunel) donnent rendez-vous à 9h30 pour « un petit déjeuner convivial et festif », au pied de l’Esplanade, côté Corum. La marche s’élancera vers Lunel à 10h30.
À Marseille, elle partira symboliquement de la Préfecture pour se diriger vers les quartiers Nord, avant un transfert en voitures vers Aix-en-Provence. Où le chanteur Kadour Haddadi, du groupe HK et les Saltimbanks viendra apporter son soutien à l’initiative. Du titre J’ai marché jusqu’à vous jusqu’au récent Eldorado, HK et ses compères ont souvent abordé le thème de l’exil.
Les Nîmois-e-s partiront du squat Pierre Sémard le 22 septembre pour se diriger vers le village de Marguerittes et rejoindre Avignon, en voitures ou en TER. Avignon, terre de convergence en ce jour puisque les participants venus de Provence et du Languedoc s’y retrouveront.
Les « petits » tronçons (comme Salon-Cavaillon) faisant les grandes marches, peut-être y aura-t-il d’autres issues heureuses pour les « sans papiers ». À l’image du sort de Camara, dont nous nous étions fait l’écho : cet aide-soignant venu de Guinée, un temps menacé d’expulsion, est aujourd’hui régularisé. Il exerce à Poitiers auprès de personnes âgées.
Morgan G.