« le G7 doit être l’occasion pour ses pays membres, y compris la France, de s’accorder sur le renforcement des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, d’adopter un objectif de neutralité carbone avant 2050 et de doubler les promesses financières au Fonds Vert pour le climat. Pas d’annoncer des coalitions souvent sans lendemain« , estiment les ONG réunies dans le Réseau Action Climat (RAC).
Des ONG réunies au sein de Réseau action climat (RAC) ont annoncé jeudi qu’elles boycotteraient le G7 à Biarritz, dénonçant la décision de l’Elysée de «limiter le nombre d’accréditations des ONG» et de «les garder à l’écart du sommet». «Au vu des conditions de participation de la société civile qui nous sont imposées par l’Elysée, le Réseau action climat a décidé de ne pas participer au G7 ce week-end», a expliqué Lucile Dufour, du RAC, lors d’une conférence de presse à Paris.
« Ils n’ont pas réussi à reconnaître explicitement la nécessité urgente de revoir à la hausse leurs objectifs climatiques individuels avant 2020« , déplorent les associations. « Nous avons affaire à une classe de cancres« , cingle Clément Sénéchal de Greenpeace France.
« La finance climat va jouer un rôle crucial« , explique aussi Noélie Coudurier. « Les pays du G7 doivent rediriger massivement les flux financiers vers la transition énergétique et augmenter leurs soutiens aux populations les plus pauvres, notamment pour les aider à s’adapter aux impacts qu’elles subissent« , analyse le RAC. Sur la période 2015-2016, les pays du G7 ont continué à financer les énergies fossiles à hauteur de 100 milliards de dollars (Md$) par an d’argent public, alors qu’ils s’étaient engagés, il y a trois ans, à « mettre un terme à ces financements bruns avant 2025« , dénoncent les associations. « C’est une occasion manquée qui doit être rattrapée à Biarritz car ce sont les flux financiers publics qui orientent le verdissement du reste de la finance« , expliquent-elles.
la tâche n’est pas non plus facilitée par la présence de Donald Trump. « Le G7 est un terrain miné pour aborder la question climatique : la présence des Etats-Unis rend le consensus impossible depuis 2016 et l’annonce de Donald Trump du retrait de l’Accord de Paris« , reconnaissent les ONG. « Cette situation rend nécessaire d’isoler les Etats-Unis afin de trouver des accords avec les six pays restants« .
Le RAC fédère 32 associations nationales et locales, dont Alternatiba, France nature environnement, Greenpeace, la Ligue pour la protection des oiseaux, Oxfam France, le Secours catholique, WWF…
Voir aussi : Biarritz assiégée par le G7