Le Cinéma Jean Renoir, à Martigues, a accueilli l’avant-première du film « Libre », le 14 septembre, en présence de son principal protagoniste, l’agriculteur de la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), Cédric Herrou. Cet homme tranquille qui a fui l’univers urbain aurait pu se contenter de cultiver ses oliviers : il a choisi de venir en aide aux migrantes et migrants en détresse dans cette vallée qui se joue depuis des siècles de la « frontière » entre France et Italie.
« Libre », réalisé par son ami Michel Toesca, ne pratique pas l’héroïsation. Nul besoin, la cause se suffit à elle-même. A l’image de cette infirmière libérale qui, sans rien dire à ses patients chez lesquels elle entend « des choses qui ne lui plaisent pas », soigne les plaies, visibles celles-là. Le documentaire ménage des moments d’humour et surtout, montre l’insondable absurdité de cette véritable course à l’expulsion de « migrants », entrés illégalement (comment pourrait-il en être autrement ?) sur le sol français. Non, ils n’ont pas tenu colloque pour voir dans quel pays d’Europe existent les meilleurs droits sociaux…
« Libre » montre aussi en quoi l’appel de la conscience peut être plus fort que l’obéissance à des lois inhumaines. Chacun ses priorités.
La Marseillaise en Commun