Et si derrière le terme policé de « libéralisation des services publics » se cachait en réalité une vaste opération de grand banditisme ? Particularité d’une démocratie, une telle opération ne peut être encadrée que par des lois, réglementée par des décrets, certifiée par le personnel politique et applaudie par grand nombre de journalistes aux ordres.
Depuis 2007, le secteur de l’énergie est entièrement ouvert à la concurrence et faute d’informations, les conséquences funestes de cette dérégulation ont du mal à percer le mur du silence médiatique.
La hausse exponentielle des factures, l’accroissement de la précarité énergétique, sont la partie visible de l’iceberg.
La partie immergée, la plus massive, est peu perceptible. C’est pourtant là que se réalise le braquage de l’argent public, le hold-up des biens de la nation, les agissements des nouveaux maffieux.
Alors, quoi de plus évident que de réaliser un documentaire sur le sujet à partir d’un feuilleton culte des années 60, Les Incorruptibles.
« Main basse sur l’énergie » est bâti autour de six épisodes et déroule, comme dans Les Incorruptibles, son lot de gangsters, de big boss, de seconds couteaux, de politiciens plus ou moins véreux. Sans oublier Eliot Ness, le flic vertueux d’antan transformé en syndicaliste résolu, garant d’un service public de l’énergie plus que jamais indispensable.
Gilles Balbastre*
Alors pour découvrir un des « casses du siècle », il vous suffit de vous précipiter sur www.mainbassesurlenergie.com.
- Gilles Balbastre exerce à partir de 1987 et durant une dizaine d’années le métier de journaliste à France 3, M6, France 2. Très critique en tant que correspondant de France 2 dans la région Nord-Pas-de-Calais, il livre un long témoignage du fonctionnement d’une rédaction d’une chaîne de télévision dans le livre du sociologue Alain Accardo, Journalistes au quotidien, pour une socioanalyse des pratiques journalistiques paru en 1995. À partir des années 2000, il se tourne vers la réalisation de documentaires comme Le chômage a une histoire diffusé sur France 5. Dans ce film, il démontre que la peur sociale a changé de camp.
En 2003, son documentaire Moulinex, la mécanique du pire (France 5) est nommée au FIPA (Festival international des productions audiovisuelles). En 2006, il conçoit pour France 5 une nouvelle série de trois documentaires sur la privatisation des services publics et ses enjeux, dont un documentaire EDF, les apprentis sorciers qu’il réalise lui-même. En 2008, il réalise Fortunes et infortunes des familles du Nord (France 5), un documentaire traitant de la mainmise des grandes familles industrielles sur les villes et les ouvriers de Roubaix et Tourcoing. Il est le co-réalisateur du documentaire Les Nouveaux Chiens de garde sorti au cinéma en 2012 et nommé aux César l’année suivante.
En 2018, Gilles, signe un nouveau documentaire qui va faire parlé de lui car il traite d’un sujet sensible qu’est l’ENERGIE, en partenariat avec la fédération des mimes et de l’énergie C.G.T. (FNME-CGT). Son documentaire « Main basse sur l’énergie » se propose de visiter en six épisodes, une maffia de l’énergie avec ses nouveaux gangsters, ses politiciens plus ou moins véreux et ses résistants.
Gilles Balbastre a été durant les années 2000 membre de la rédaction du journal satirique PLPL puis directeur de son successeur Le Plan B. Il collabore régulièrement au mensuel Le Monde diplomatique. En 2013, Gilles Balbastre lance la plate-forme d’auto-production de documentaires Nada-info et réalise coup sur coup Cas d’école et Vérités et mensonges sur la SNCF.
Gilles Balbastre soutient notre projet de média citoyen régional.