L’ironie fait aussi partie de l’histoire syndicale et le SNUIpp-FSU, principal syndicat de l’enseignement élémentaire, a choisi de remettre cette tradition au goût du jour en proposant un « job-dating » (c’est le jardon tendance) en vue du recrutement d’un ministre de l’Éducation nationale, le lundi 27 juin à Martigues. Le contre-pied aux « jobs dating » organisés actuellement pour recruter, dans l’urgence, des enseignant^.e^.s en maternelles et primaires. Jean-Michel Blanquer parti pour cause de défaite cuisante aux législatives, les problèmes demeurent et les enseignant^.e^.s goûtent peu la dernière trouvaille en date : le recrutement de contractuel^.le^.s qui aurait certes le mérite de parer au plus pressé, compte tenu de l’absence de plus en plus criante de profs’, mais pose une foule de problèmes. Quelle formation pour ces contractuels, recrutés au niveau minimal de la licence (Bac plus 3) qui n’ont pas suivi la filière des Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (Inspé, selon leur nom actuel) ? Quelle approche du métier ? À Martigues, les professeurs des écoles du SNUipp ont choisi l’arme de la dérision en auditionnant des candidates. Et pour avoir une chance d’être « recrutée », il fallait remplir certaines conditions et avoir le bon discours : « je viens surtout pour ça : Ibiza, les vacances », « il faudrait que les profs partent à la retraite plus tard et bien les briefer, avoir des programmes clés en main : il faut que tout le monde fasse pareil et obéisse », « on ne peut pas consulter les syndicats chaque fois qu’il y a une décision à prendre ». Précision : le « recrutement » du (ou de la) ministre avait lieu au bord d’une plage…