L’élection mercredi du libéral-démocrate Thomas Kemmerich, grâce aux voix de l’extrême droite, devrait laisser des traces profondes sur le paysage politique du pays.
Vingt-quatre heures après avoir été élu à la présidence de la Thuringe avec les voix des conservateurs (CDU) et de l’extrême droite (AfD), le libéral-démocrate Thomas Kemmerich (FDP) a annoncé sa démission, jeudi 6 février, sans pour autant que celle-ci ne mette fin à une tempête qui devrait laisser des traces profondes dans le paysage politique allemand.
Signe de la gravité de la situation : même Angela Merkel, qui s’interdit d’habitude de commenter l’actualité politique nationale quand elle est à l’étranger, a réagi publiquement. En déplacement en Afrique du Sud, la chancelière a qualifié d’« impardonnable » l’élection de M. Kemmerich grâce aux voix des élus de la CDU et de l’AfD, évoquant « un mauvais jour pour la démocratie » et demandant que le scrutin soit « invalidé ».
Cette prise de parole a été immédiatement saluée par l’ancien vice-chancelier social-démocrate (SPD) Sigmar Gabriel. « La chancelière sauve l’honneur de l’Allemagne », a commenté l’ancien président du SPD, ajoutant que celle-ci faisait montre de « bien plus de raison politique que beaucoup dans son parti ».
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