Amine Messal, 26 ans, comparaît mercredi au tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir brièvement pénétré la piste du Tour de France afin de dénoncer la présence de l’équipe Israël. Il encourt jusqu’à deux ans de prison et 20 000 € d’amende, tandis que ses soutiens appellent à un rassemblement pour défendre la liberté d’expression.
Demain s’ouvre le procès de ce jeune militant d’Extinction rébellion poursuivi par l’État français. Amine Messal, 26 ans, militant du mouvement Extinction rébellion, est jugé à 14h, au tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir couru quelques secondes sur la piste toulousaine du Tour de France dénonçant la présence de l’équipe Israël Premier Tech. Il risque deux ans de prison et 20 000 euros d’amende. C’était le 16 juillet dernier, à quelques mètres de l’arrivée dans le quartier Compas-Cafarelli sur le parcours de la 11e étape du Tour de France, le jeune portait un tee-shirt qui demandait l’exclusion d’Israël de la compétition pour cause de génocide à Gaza (Israel out of the Tour). Le jeune ingénieur n’a gêné aucun cycliste, le course n’a même pas été interrompue. Par contre, il a été violemment agressé par l’un des organisateurs qui l’a plaqué contre la barrière en lui assénant un coup de poing à la tête et à continué à le frapper quand il était à terre, de l’autre côté de la barrière, la vidéo à fait 10 millions de vue su Instagram. La police est arrivée pour le menotter. Amine Messal est resté 24h en garde à vue, avec une avocate assignée d’office, et a refusé qu’on lui prenne ses empreintes digitales. Le procureur a requis contre lui : « un délit de pénétration d’une aire de compétition sportive portant atteinte à la sécurité des personnes », il encourt pour cela un an d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende et la même chose pour le refus de donner ses empreintes digitales. C’est donc l’État français, et non la direction du Tour de France, qui poursuit le jeune militant. Les militant-es appellent à un rassemblement de soutien, dès 13h devant le Palais de justice, pour demander sa relaxe, affirmer le droit à la liberté d’expression et d’opinion, refuser la criminalisation de la solidarité envers la Palestine et toute forme de colonialisme au Proche-Orient et ailleurs.


