Le mouvement algérien de contestation, le « Hirak », s’est donné massivement rendez-vous hier à Alger pour entamer la conquête d’une « nouvelle indépendance ». Cette manifestation hebdomadaire contre le régime coïncide avec le 65e anniversaire du déclenchement de la guerre contre le colonisateur français.
Cette mobilisation est un désaveu marquant pour le président Abdelkader Bensalah, qui a récemment affirmé que le mouvement de contestation se limitait à « quelques éléments sortant dans la rue ».
« Les aînés ont combattu la France, nous on combat le système mafieux qui a confisqué notre indépendance », explique M’hand, retraité de 63 ans, parti à 5 heures du matin de Boumerdès, à une quarantaine de km à l’est d’Alger, pour rejoindre la capitale. Le 1er novembre 1954, le Front de libération nationale (FLN) tout juste créé déclenchait la « Révolution algérienne » et la lutte armée pour l’indépendance, avec une série d’attentats simultanés sur le territoire algérien. Décrété « Fête de la Révolution », le 1er novembre est férié en Algérie.
Voir aussi : Série Histoire de la citoyenneté en Algérie