
Pour préserver l’union hors-LFI, la gauche acte un partage du pouvoir : la mairie pour François Briançon, la présidence de la Métropole pour l’écologiste Régis Godec. Un symbole fort de concessions et de gouvernance renouvelée.
À l’approche des municipales de 2026, la gauche toulousaine a scellé une union large* mais incomplète, sans La France insoumise. Autour de neuf formations, le socialiste François Briançon conduit une coalition qui revendique le rassemblement comme une nécessité politique, quitte à acter des compromis structurants. Le plus emblématique concerne la gouvernance : en cas de victoire, la présidence de Toulouse Métropole serait confiée à l’écologiste Régis Godec, une concession majeure des socialistes et un précédent historique, le maire de Toulouse renonçant à diriger l’intercommunalité.
Mais l’équilibre s’est aussi construit au prix d’efforts significatifs du côté des écologistes. Le 17 décembre, François Briançon a affirmé que sa liste ne remettrait pas en cause le projet de LGV Bordeaux-Toulouse, malgré l’opposition historique des Verts. Une ligne claire qui acte un renoncement stratégique pour les écologistes, contraints d’accepter ce dossier sensible au nom de l’unité et de la crédibilité de l’alliance. L’union ne gomme donc pas les désaccords, elle les hiérarchise.


