vendredi 19 décembre 2025
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Mairie et Métropole : le compromis inédit de la gauche toulousaine

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A Toulouse, une union large sans LFI

 


Pour préserver l’union hors-LFI, la gauche acte un partage du pouvoir : la mairie pour François Briançon, la présidence de la Métropole pour l’écologiste Régis Godec. Un symbole fort de concessions et de gouvernance renouvelée.


 

À l’approche des municipales de 2026, la gauche toulousaine a scellé une union large* mais incomplète, sans La France insoumise. Autour de neuf formations, le socialiste François Briançon conduit une coalition qui revendique le rassemblement comme une nécessité politique, quitte à acter des compromis structurants. Le plus emblématique concerne la gouvernance : en cas de victoire, la présidence de Toulouse Métropole serait confiée à l’écologiste Régis Godec, une concession majeure des socialistes et un précédent historique, le maire de Toulouse renonçant à diriger l’intercommunalité.

Mais l’équilibre s’est aussi construit au prix d’efforts significatifs du côté des écologistes. Le 17 décembre, François Briançon a affirmé que sa liste ne remettrait pas en cause le projet de LGV Bordeaux-Toulouse, malgré l’opposition historique des Verts. Une ligne claire qui acte un renoncement stratégique pour les écologistes, contraints d’accepter ce dossier sensible au nom de l’unité et de la crédibilité de l’alliance. L’union ne gomme donc pas les désaccords, elle les hiérarchise.

Dans cette architecture politique complexe, Archipel Citoyen occupe une place à la fois prioritaire et délicate. Le mouvement citoyen, qui souhaitait initialement faire cavalier seul avec les écologistes, a choisi de rejoindre la liste unitaire. Ses membres savent qu’ils devront jouer des coudes pour peser face aux partis installés. Leur rôle est pourtant central : porter des évolutions concrètes dans l’organisation du pouvoir, les méthodes de gouvernance et les processus de prise de décision, afin d’ancrer l’union dans une pratique réellement plus horizontale et participative.

Malgré les concessions et les tensions, cette union hors-LFI se veut porteuse d’espoir. En misant sur le compromis et la coopération, elle ambitionne non seulement de battre la majorité sortante, mais aussi de faire évoluer en profondeur le système politique local, en l’ouvrant davantage au partage du pouvoir et à l’implication citoyenne.

*Archipel citoyen, génération.s, les Écologistes, Le Mouvement républicain et citoyen, le Parti communiste français, le Parti radical de gauche, le Parti socialiste, Place publique et Nouvelle donne : unis autour de François Briançon.