L’Union européenne a ouvert lundi 1er juillet la voie à des sanctions contre Meta. La maison mère de Facebook et d’Instagram est accusée de violer les règles européennes sur l’utilisation des données personnelles.
Cette fois-ci, c’est son offre sur la publicité ciblée qui est visée. Pour utiliser Instagram ou Facebook, les Européens ont aujourd’hui deux options. Ils peuvent payer un abonnement, jusqu’à 13 euros par mois, qui leur permet d’éviter d’être ciblé par de la publicité. Ou bien ils peuvent conserver un service gratuit, mais pour cela, ils doivent consentir à livrer leurs données au groupe Meta.
Le commissaire européen au numérique Thierry Breton juge que ce choix « binaire » viole la nouvelle loi européenne sur les pratiques des géants du numérique. Meta étant ainsi contraint de demander le consentement des utilisateurs afin de pouvoir combiner des données issues de ses différents services, à des fins de profilage publicitaire.
Bruxelles veut lutter contre les pratiques anticoncurrentielles des géants du numérique. La nouvelle loi : Digital Markets Act entrée en vigueur en mars dernier, doit permettre aux Européens de mieux contrôler leurs données en ligne. Elle doit surtout permettre d’agir plus vite et plus fort contre les abus de concurrence dans le numérique.