Une étude publiée par la Société américaine de chimie (ACS) et rapportée par Popular Mechanics met en garde contre de hauts niveaux de radioactivité chez les sangliers en Autriche et en Allemagne.
L’équipe de l’ACS note que 88 % des échantillons de viande de sanglier testés en Allemagne dépassent les limites réglementaires locales en matière de césium radioactif dans les aliments.
« Le césium radioactif vieux de soixante ans provenant des retombées des essais d’armes nucléaires contribue de manière significative aux niveaux de contamination des sangliers en Europe centrale, que l’on croyait précédemment principalement dus à Tchernobyl », est-il affirmé dans l’étude. Si l’accident de Tchernobyl semblait être le responsable idéal, 68 % de la contamination des sangliers serait due, d’après l’étude, aux essais d’armes nucléaires entamés dès 1939 par le IIIe Reich.
Les niveaux de radioactivité ont baissé chez la plupart des animaux chassés, mais pas chez les sangliers parce qu’ils ont pour habitude de consommer des aliments tels que des champignons ou des truffes souterraines et qu’ils se retrouvent donc en première ligne dans la récupération des résidus de césium.
Ce césium radioactif est un résidu des explosions d’armes atomiques et de la production d’énergie nucléaire. S’il est dangereux pour les êtres humains, il l’est aussi pour la nature. D’après les chercheurs, le césium 137 et le césium 135, deux formes isotopiques de cet élément, ont un effet néfaste sur les sols et sur tout ce qui y pousse.
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