Le PDG de l’AFP Fabrice Fries a fermement condamné la frappe qui a gravement endommagé jeudi 2 novembre le bureau de l’AFP dans la ville de Gaza.
« L’AFP condamne avec la plus grande fermeté cette frappe sur son bureau de la ville de Gaza. La localisation de celui-ci est connue de tous et a été rappelée à plusieurs reprises ces derniers jours, précisément pour prévenir une telle attaque et permettre que nous puissions continuer de témoigner en images sur le terrain. Les conséquences d’un tel tir auraient été dévastatrices si l’équipe de l’AFP sur place n’avait pas évacué la ville », a-t-il déclaré.
« Il est essentiel que les journalistes travaillant à Gaza soient protégés et que le travail indispensable qu’ils effectuent sur le terrain soit respecté », a ajouté Phil Chetwynd, directeur de l’Information de l’AFP.
Aucun des huit membres du personnel ou collaborateurs permanents de l’AFP basés normalement dans la ville de Gaza ne se trouvait sur place au moment de l’impact. Tous ont été évacués vers le sud de la bande de Gaza le 13 octobre après l’ordre d’évacuation donné par l’armée israélienne aux civils vivant dans le nord de ce territoire.
L’AFP est la seule des trois grandes agences de presse internationales a disposer d’un « live vidéo » transmettant des images en direct de la ville de Gaza, qui n’a pas été interrompu malgré les importants dégâts causés par la frappe.
Le ministère des Affaires étrangères a annoncé, vendredi 3 novembre, que l’Institut français de Gaza a « été visé par une frappe israélienne ».
« Aucun agent de l’Institut, ni aucun ressortissant français ne se trouvaient dans l’enceinte de l’Institut », précise en revanche le ministère. Le bâtiment est un symbole de la France à Gaza, il accueille des cours de langue française, plusieurs évènements culturels et abrite une médiathèque.
« Nous avons demandé aux autorités israéliennes de nous communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision », réagit le Quai d’Orsay dans un communiqué.
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