La Ligue des droits de l’Homme (LDH) condamne avec la plus grande fermeté les faits du 11 octobre au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté par les élus Rassemblement national (RN). « Les propos et les comportements tenus par ces élus sont révélateurs d’un climat de haine croissante à l’égard de nos concitoyens de confession musulmane à raison de leurs croyances et pratiques religieuses », pour la LDH dans un communiqué du 13 octobre dernier. Et d’ajouter : « Stigmatiser une mère accompagnatrice d’un groupe d’enfants en raison du port du voile, alors même qu’elle n’était aucunement soumise au principe de neutralité. L’humilier publiquement, faire pleurer son enfant, la contraindre de quitter la salle. La poursuivre en l’invectivant dans les toilettes de l’Hôtel de région, lier sa pratique religieuse à la commission d’actes terroristes, sont des faits intolérables qui ne sauraient demeurer sans conséquences politiques et judiciaires ».
Apportant son entier soutien à cette famille ainsi qu’à la présidente de Région qui a « immédiatement réagi avec justesse et fermeté face à ces faits islamophobes et qui lui valent un déversement d’insultes sur les réseaux sociaux », la LDH demande l’ouverture dans les meilleurs délais d’une enquête sur tous ces actes insupportables. Elle attend une prise de position ferme et sans ambiguïté du gouvernement afin de rappeler les principes de la loi de 1905 sur la laïcité. Avec une condamnation explicite de tous propos et actes islamophobes en particulier lorsqu’ils sont tenus par des représentants de la République. La LDH espère l’engagement d’une action plus générale pour endiguer ce phénomène violant les principes républicains les plus fondamentaux.