vendredi 22 novembre 2024
-- Promotion Club Partenaires --
Promo-Partenaires-Altermidi-CIMM

La Compagnie de Transports au Maroc en pleine discrimination ?

0

Photo prise à l’agence CTM de Rabat à l’appui, la compagnie de transports au Maroc imposerait aux « Africains » de présenter des papiers de séjour pour pouvoir se déplacer dans le pays. Un véritable « non sens » dans un pays, lui-même africain.

La photo qui fait le tour des réseaux sociaux depuis le 29 octobre dernier, serait selon l’opérateur « factice ». Pourtant la Direction régionale du ministère des Transports à Laâyoune (sud du Maroc) serait impliquée dans ce qui apparaît comme une discrimination.

L’Association marocaine des droits humains (AMDH) de Nador a publié aussitôt sur son compte Twitter une copie du procès-verbal (PV) de la réunion de la délégation régionale du ministère des Transports et de l’équipement de Laâyoune.

Celle-ci donne des instructions claires à différentes compagnies d’autocars : « la vente des billets CTM aux Africains qui ne justifient pas d’une résidence ou d’un passage régulier au Maroc […], surtout vers les destinations nord et sud du Maroc […] » et « Au moment du pointage, les chargés de clientèle doivent vérifier les papiers de cette catégorie de voyageurs et aussi interdire aux immigrés clandestins […] de monter dans les autocars » (NDLR).

Pour l’AMDH, il s’agit là « D’un pur racisme contre nos compatriotes subsahariens. C’est le vrai visage des politiques migratoires marocaines ».

Il y a quelques jours, indigné le gouvernement marocain qualifiait cette mesure de « discriminatoire ». Son porte-parole à l’issue du conseil hebdomadaire, indique que « si l’un des transporteurs marocains ou étrangers a recours à des usages racistes, nous le dénonçons totalement ».

Jusque là, le Maroc apparaissait parmi les pays modèles d’accueil des migrants, régularisant pour exemple en 2014, 24 000 sans papiers. 

La donne semble avoir changé depuis la radicalisation de la politique européenne dans ce domaine. En effet, pour répondre aux directives européennes, le Maroc a éloigné de force 5 000 migrants de juillet à septembre 2018 contre un chèque de 200 Millions d’euros destiné au développement du pays chérifien. 

Sources : AMDH Maroc