Alors que les chèques énergie 2025 sont en train d’être envoyés depuis le début de la semaine à 3,8 millions de foyers aux revenus modestes, deux associations s’inquiètent pour l’avenir de ce dispositif. L’une est une association de consommateurs, le Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), l’autre, la FNCCR, est une fédération de collectivités locales. Ensemble, elles s’invitent dans le débat sur le projet de loi de finances 2026 en dénonçant une baisse du nombre de bénéficiaires, au vu des textes présentés par le gouvernement. Ces deux associations alertent les parlementaires, « parce qu’il y a de lourdes menaces qui pèsent sur le chèque énergie », affirme Violaine Lanneau, secrétaire générale des services de la FNCCR. « On redoute une chute du nombre de bénéficiaires de l’ordre de 30 %, c’est-à-dire que peut-être plus d’1,5 million de ménages ne bénéficieraient pas du chèque alors que toutes les associations sont unanimes : la situation ne s’arrange pas pour les ménages en précarité énergétique. »
L’enveloppe globale prévue pour le chèque énergie est aussi en baisse, d’après ces organisations, avec près de 650 millions d’euros prévus en 2026, rapporte Franceinfo. Le chèque énergie, d’un montant moyen de 150 euros, n’a pas été réévalué depuis 2019 alors que le prix de l’électricité augmente de manière continue et que le prix de l’abonnement est passé de 82 € par an en 2011 à 164 € en 2024, pour une puissance de 6 kVA. Concernant le prix du gaz, la facture des français a doublé depuis neuf an. Les taxes sur le gaz ont elles bondi de 155 % entre 2016 et 2025.
