Julian Assange constate qu’il existe une asymétrie d’information entre les pouvoirs publics et les citoyens et que cette asymétrie profite essentiellement aux États. Cela signifie que les États sont, d’une part, en mesure de contrôler une grande partie des communications de leurs citoyens, et qu’ils tentent, d’autre part, de garder secrets de larges pans de l’information dont ils disposent.
Partant de ce constat, Assange estime que les innovations techniques proposées par Internet offrent désormais la possibilité d’inverser l’asymétrie observée en déployant une stratégie reposant sur deux axes essentiels. Le premier de ces axes vise à protéger les informations à caractère personnel des citoyens par des moyens cryptographiques, moyens cryptographiques au développement desquels Assange a d’ailleurs déjà contribué activement et qu’il s’est attaché à diffuser gratuitement. De tels moyens sont susceptibles de restreindre très fortement l’influence et le contrôle qu’exercent les États sur leurs citoyens.
Le second axe vise, lui, à organiser la publication-divulgation systématique des connaissances dont disposent les pouvoirs publics, de réduire les flux de communication de ces derniers et de parvenir ainsi à une minimisation de la fonction étatique conçue en tant qu’autorité. « L’organisation de fuites constitue une action intrinsèquement anti-autoritaire », revendique Julian Assange. note citation Assange wikipédia 29
Il convient de noter que l’asymétrie d’information constatée entre les autorités publiques et les citoyens constitue une grille de lecture que Julian Assange entend, dans le sillage d’un nombre croissant d’économistes, appliquer également à la compréhension du mode de fonctionnement des entreprises ; l’objectif final restant néanmoins pour Assange de corriger les défauts d’une telle asymétrie et, ce faisant, de mettre éventuellement à nu le cynisme susceptible d’en découler.
Source Wikipédia