samedi 23 novembre 2024
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Déclaration de Brian Eno et Yanis Varoufakis de DiEM25

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C’est avec beaucoup d’inquiétude que nous avons appris que Julian Assange a perdu l’accès à Internet et le droit de recevoir des visiteurs à l’ambassade d’Équateur à Londres. Seules des pressions extraordinaires de la part des gouvernements américain et espagnol peuvent expliquer pourquoi les autorités équatoriennes ont pris des mesures aussi révoltantes pour isoler Julian.Ce n’est que récemment que le gouvernement équatorien a accordé à Julian la citoyenneté et un passeport diplomatique, dans le but de lui permettre de quitter Londres en toute sécurité. Le gouvernement britannique, sous la forte pression du gouvernement américain, a refusé d’exploiter cette opportunité pour mettre fin à la détention de Julian – même après que les autorités suédoises ont annoncé qu’il n’avait fait ni ne ferait l’objet d’aucune inculpation. Maintenant, il semble que le gouvernement équatorien ait été mis sous une pression implacable, non seulement afin de l’empêcher d’ouvrir à Julian une voie diplomatique vers la sécurité, mais aussi de le chasser de son ambassade de Londres. Outre les pressions américaines, l’Équateur subit également l’influence du gouvernement espagnol qui cherche à étouffer les critiques émises par Julian sur l’emprisonnement d’hommes politiques catalans par Madrid et, en particulier, sur l’arrestation de l’ancien premier ministre catalan en Allemagne.

De toute évidence, le gouvernement équatorien a fait l’objet d’intimidation en raison de sa décision d’accorder à Julian l’asile, le soutien et, finalement, le statut diplomatique. Naturellement, le gouvernement équatorien ne peut pas admettre qu’il cède à cette pression et il déclare officiellement que les tweets de Julian sur la Catalogne sont à l’origine de sa décision de l’isoler. C’est bien sûr tout à fait invraisemblable. Julian est maintenant citoyen équatorien et bénéficie à ce titre de la pleine protection de sa liberté d’expression garantie par la Constitution équatorienne. De plus, la seule raison pour laquelle Julian se terre à l’ambassade d’Équateur à Londres – et ce pourquoi l’Équateur lui a donné l’asile en premier lieu – est précisément le fait qu’il ait ouvert la voie à la liberté d’expression des lanceurs d’alerte et défendu notre droit de connaître la vérité sur certaines pratiques des États-Unis et d’autres puissances occidentales, pratiques que ces dernières ont trouvé « dérangeantes » une fois exposées au grand jour.

Un monde dans lequel les lanceurs d’alerte sont pourchassés, les petits pays forcés de violer les principes qui leur sont chers, et les hommes politiques emprisonnés pour avoir suivi pacifiquement leur programme politique est un monde profondément perturbé – un monde en désaccord avec le monde idéal dont les pouvoirs libéraux en place en Europe et aux États-Unis se targuent d’avoir créé de toutes pièces depuis la fin de la guerre froide.

Gardant tout cela à l’esprit, nous appelons tous les citoyens de bonne volonté à envoyer un message aux autorités équatoriennes pour exiger que l’accès de Julian au monde extérieur soit rétabli et un autre, encore plus pertinent, aux autorités britanniques pour mettre fin à la détention de Julian.

Brian Eno et Yanis Varoufakis

 

SIGNEZ MAINTENANT LA PETITION POUR METTRE FIN A L’ISOLEMENT DE JULIAN ASSANGE !

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Après des études de lettres modernes, l’auteur a commencé ses activités professionnelles dans un institut de sondage parisien et s’est tourné rapidement vers la presse écrite : journaliste au Nouveau Méridional il a collaboré avec plusieurs journaux dont le quotidien La Marseillaise. Il a dirigé l’édition de différentes revues et a collaboré à l’écriture de réalisations audiovisuelles. Ancien Directeur de La Maison de l’Asie à Montpellier et très attentif à l’écoute du monde, il a participé à de nombreux programmes interculturels et pédagogiques notamment à Pékin. Il est l’auteur d’un dossier sur la cité impériale de Hué pour l’UNESCO ainsi que d’une étude sur l’enseignement supérieur au Vietnam. Il travaille actuellement au lancement du média citoyen interrégional altermidi.