Menacées par une coupe drastique de leurs financements publics, les radios locales voient vaciller un modèle fondé sur la participation, la solidarité et la démocratie de terrain. Pour altermidi et ses partenaires, défendre ces voix, c’est défendre le droit de chacun à s’exprimer.
Dans les studios des radios locales, le matin ne commence pas avec les gros titres des agences, mais avec les voix des habitants. Des bénévoles, des jeunes, des artistes, des élus de terrain, des citoyens engagés qui font entendre ce que les grands médias oublient souvent : la vie quotidienne des territoires, leurs initiatives, leurs combats, leurs espoirs. Ces voix, aujourd’hui, sont en danger.
Dans la dernière version du Projet de Loi de Finances 2026, le Fonds de soutien à l’expression radiophonique locale (FSER), véritable bouée d’oxygène pour ces médias d’intérêt général, se voit amputé de près de la moitié de son budget. Derrière cette décision comptable se cache une réalité brutale : des emplois menacés, des fréquences réduites au silence, des quartiers et des villages privés d’un espace d’expression essentiel.
Pour altermidi, acteur de l’économie sociale et solidaire, ce combat dépasse la seule question budgétaire. Il s’agit d’un choix de société. Soutenir les radios locales, c’est soutenir une information libre, accessible et participative ; c’est refuser que la parole publique soit confisquée par quelques puissants groupes privés ou centralisée dans les grandes métropoles.
En travaillant en synergie avec les radios associatives, altermidi s’inscrit dans une démarche collective : résister ensemble, inventer de nouvelles solidarités médiatiques, défendre la liberté d’informer comme un bien commun. Car à travers chaque émission, chaque reportage, chaque micro tendu, se joue un enjeu vital : celui du droit de chacun à être entendu et à participer à la vie démocratique.
La rédaction d’altermidi
PLF 2026 : Un cataclysme budgétaire menace les radios associatives
Les Locales, rassemblant la Confédération Nationale des Radios Associatives (CNRA) et le Syndicat National des Radios Libres (SNRL), alertent sur la situation d’une gravité sans précédent à laquelle fait face le secteur radiophonique associatif à la suite de la présentation du Projet de Loi de Finances 2026.
Une baisse de 16 millions d’euros du FSER, soit – 44 % du budget, menace de disparition plus de la moitié des radios associatives et 80 % des emplois du secteur.
Dans un contexte budgétaire contraint, le Projet de Loi de Finances 2026 prévoit une réduction de 16 millions d’euros du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (FSER), ramenant son enveloppe de 35 à 19 millions d’euros, soit une baisse de 44 % par rapport à 2025. C’est une nouvelle attaque frontale contre les radios associatives : plus de la moitié d’entre elles pourraient disparaître, et près de 80 % des emplois du secteur seraient menacés.
Cette décision intervient alors que les secteurs associatifs et culturels dans leur ensemble sont déjà étranglés par la baisse du soutien public, notamment des collectivités locales. Elle accentuerait la disparition progressive des acteurs de terrain qui contribuent chaque jour à la cohésion sociale, à la vitalité culturelle et à la participation citoyenne.
Source SNRL En savoir plus
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Premiers relais de l’information de proximité, de la culture et de la parole citoyenne, les radios locales irriguent tous les territoires, urbains comme ruraux.
À travers leurs antennes, elles donnent la parole à celles et ceux qu’on n’entend nulle part ailleurs : acteurs culturels, associatifs, élus de terrain, jeunes, bénévoles, citoyens engagés.
Aujourd’hui, ces voix risquent l’asphyxie.
Le Fonds de soutien à l’expression radiophonique locale (FSER), principale ressource de ces médias d’intérêt général, subit une baisse historique de – 44 % dans le projet de loi de finances 2026.
Une telle coupe n’est pas une simple réduction budgétaire : c’est un étranglement.
Derrière les chiffres, ce sont des radios condamnées au silence, des territoires privés de leurs voix.
Derrière chaque fréquence, des femmes et des hommes qui s’engagent au quotidien pour faire vivre la culture, le débat, la musique indépendante, la citoyenneté, la cohésion sociale.
Mais la crise dépasse les ondes.
Dans ce même budget, le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) voit ses moyens chuter de –59 %, et la jeunesse et la vie associative de –26 %.
Ce sont des milliers d’associations, de coopératives et d’acteurs de terrain qui seront frappés de plein fouet, dans un silence assourdissant.
En s’attaquant au FSER, à l’ESS et à la vie associative, le Gouvernement s’attaque à tout un maillon de la démocratie locale, sociale et culturelle.
Rappelons-leur que les radios associatives ne sont pas des entreprises commerciales, mais des acteurs d’intérêt général, ancrés dans la vie quotidienne des Français, là où le service public et les grands médias n’existent plus.
Moins de moyens, c’est moins de voix.
Moins de voix, c’est moins de démocratie.