L’aventure va continuer. Vendredi dernier, Rachid est venu représenter le rap sétois et une action sociale qui doit se poursuivre à la Mission Locale d’Insertion des Jeunes du Bassin de Thau.


 

Pour conclure l’anniversaire des 20 ans de la Mission Locale d’Insertion Jeunes du Bassin de Thau, la fête était organisée, vendredi soir, sur la Place Victor Hugo de Sète, en face du théâtre et entre les légendaires Bains Douches et les nouvelles fontaines lumineuses. Pendant la semaine, plusieurs événements — chantier solidaire, opération nettoyage, lancement d’un club Jeunes entrepreneurs — ont ponctué cette célébration. Pour conclure, rap en fête avec Demi Portion.

 

Kalam a ouvert le feu avec beaucoup d’émotion, et a vite réduit la « distance ». Crédit photo altermidi ML

 

Faites du bruit !

Le concert a permis d’accueillir de jeunes talents sétois en première partie. Avec plusieurs titres « Via Nuestra » a fort bien créé une première mise en ambiance du public. Chaud ! Kalam, 24 ans, qui était présent sur scène au Demi Festival, et qui a sorti son premier album « La ruée vers l’art », a partagé ses titres avec beaucoup d’émotion, La vie est belle et toi tu l’es aussi, menant vers Le bout de ses rêves avec du hip hop et Dj 2FIK aux platines, pour « réduire la distance », dans un de ses titres les plus récents. L’incandescente sétoise Popi Mendez a pris le relais avec de fascinants échanges, amoureux ou pas, à l’image des titres récents Je te promets, et du touchant À l’eau (avec Djaya). La tension monte.

 

Popi Mendez, artiste sétoise incandescente, dans son répertoire amoureux. Crédit photo altermidi MF

 

La présidente de l’association, Laurence Magne, Vice Présidente de l’Agglo’ (qui va se retirer de l’équipe municipale pour les prochaines élections) rappelle que la MLI s’est occupée depuis 20 ans de milliers de jeunes, et apporte un emblème, « la flamme qu’on a dans son cœur », représentant l’action de la Mission d’Insertion. Ce symbole est remis par le maire actuel, Hervé Marquès, à Demi Portion. Mais ce dernier le transmet à la Mission, car pour lui cette structure qui vient en aide aux déscolarisés de 16 à 25 ans représente cette flamme qui lui a permis d’être ce qu’il est et d’aider bien des jeunes dans leur devenir.

 

La flamme de Demi Portion !

 

Demi Portion et Dj Rolxx chauffent la place Victor Hugo avec souvenirs et messages universels. Crédit photo altermidi MF

Le public est venu répondre à l’invitation de Demi Portion, certes moins nombreux qu’au Bataclan ou à la Fête de l’Huma’, le mois dernier, pour le « Concert pour la Paix en Palestine ». Mais l’ambiance partagée par le rappeur sétois avec son complice Dj Rolxx est intense : les jeunes sont nombreux et Rachid fait monter sur scène les enfants, tout le public chante, lève les bras et saute en l’air, et les partages en cercle, hors scène, entre artistes et participants sont des moments incroyables. Tout comme l’appel des artistes à « un maximum de bruit pour la Palestine » !

Demi Portion, sur son morceau Retour aux sources, nous parle de celui qu’il est, de celui qu’il n’était pas, de celui qui ne ment pas. Une leçon de vie pour les jeunes, et il reste lui-même. Depuis plus de vingt ans, l’artiste sétois est fidèle à son passé, dialogue avec son public et les jeunes dont il est très proche. Sétois avant tout, Demi Portion a évoqué ses souvenirs, ses débuts musicaux à La Passerelle… Il est toujours fidèle à Brassens, à « La mauvaise réputation », à toutes les « histoires d’avant », les classiques, la mort du hip-hop (!), le message universel au-delà des frontières… Son « Petit bonhomme » continue de transmettre !

Max de bruit et bras levés pour être « jeunes et ambitieux ». C’est un message d’anniversaire pour la MLIJ, mais surtout un message qu’on ne risque pas d’oublier.

Michèle Fizaine

 

Lire aussi : Printemps du rap, rendez-vous avec Hiris2, Apéro-Jazz et Petitcopek – Demi Festival 2025 : Sète fête le Rap

 

 

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J’ai enseigné pendant 44 ans, agrégée de Lettres Classiques, privilégiant la pédagogie du projet et l’évaluation formative. Je poursuis toujours ma démarche dans des ateliers d’alphabétisation (FLE). C’est mon sujet de thèse « Victor Hugo et L’Evénement : journalisme et littérature » (1994) qui m’a conduite à écrire dans La Marseillaise dès 1985 (tous sujets), puis à Midi Libre de 1993 à 2023 (Culture). J’ai aussi publié dans des actes de colloques, participé à l’édition des œuvres complètes de Victor Hugo en 1985 pour le tome « Politique » (Bouquins, Robert Laffont), ensuite dans des revues régionales, et pour une série de France 2 en 2017. Après des études classiques de piano et de chant, j’ai fait partie d’ensembles de musique baroque et médiévale, formée aux musiques trad occitanes et catalanes, au hautbois languedocien, au répertoire de joutes, au rap sétois. Mes passions et convictions me dirigent donc vers le domaine culturel et les questions sociales.