La 20e édition du festival Arabesques aura lieu du 09 au 21 septembre à Montpellier, principalement au Domaine d’O. L’événement célèbre deux décennies de dialogue interculturel en Méditerranée à travers concerts, spectacles, hommages, littérature, cinéma… Cette édition anniversaire met à l’honneur des figures majeures comme Oum Kalthoum et Rachid Taha, tout en offrant une place aux talents émergents.


 

Un festival international

Sous le Haut Patronage de l’UNESCO et en partenariat avec l’Institut du Monde Arabe, le festival Arabesques souhaite symboliser le vivre-ensemble en Méditerranée en œuvrant pour la mixité des publics et en favorisant les rencontres interculturelles. Porté par l’Association Uni’Sons, le festival diffuse des artistes souvent sous-représentés en Europe. Son directeur artistique, Habib Dechraoui, souligne : « Les diasporas doivent avoir une place dans le paysage culturel et être intégrées au récit national. » Cette année, les artistes invités représentent de nombreuses nationalités : Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Liban, Palestine… Arabesques joue aussi le rôle de rencontres professionnelles, de coopérations nationales et internationales pour des directeurs de festivals et de services culturels ainsi que pour des artistes.

Hommage à Oum Kalthoum et Rachid Taha

Oum Kalthoum1 sera honorée à l’occasion des cinquante ans de sa disparition. La chanteuse marocaine Karima Skalli2 ouvrira le festival Arabesques le 09 septembre à 20h à l’Opéra Comédie, avec trois reprises en son hommage. Le lendemain, une nouvelle commémoration aura lieu avec Enta Omri3, une création dansée de Nesma4 jamais présentée en France. Le 20 septembre à 19h30, Agmal Layali du trio franco-libanais-algérien Love and Revenge propose de l’électro sur fond d’images du cinéma populaire du Moyen-Orient, mixées en live, avec Oum Kalthoum en toile de fond. Enfin, ce même jour, une rencontre littéraire5 en hommage à la diva égyptienne.

Rachid Taha est également célébré, sept ans après son départ, avec une rencontre littéraire le 13 septembre et avec Couscous Clan6 à 21h30.

Focus Maroc

En partenariat avec la Fondation Hiba qui participe au développement des arts émergents marocains, Arabesques a créé un focus Maroc. Le 14 septembre à 19h place à Kabareh Cheikhats, des hommes parés de robes et de maquillage qui interprètent le répertoire des cheikhates, ces femmes libres du patrimoine populaire marocain dont des paroles engagées dénoncent les injustices. À 21h, la diva marocaine du chaâbi, Najat Aâtabou7, se produira avec un répertoire de chansons sur l’amour, la trahison, la lutte et la résilience. Un temps fort littéraire sera également dédié au focus Maroc dans l’après-midi. Le 11 septembre, à partir de 20h se succèderont au Panorama (toit du Corum) Aziz Konkrite8, Guedra Guedra9 et Mr ID10 pour une scène électro marocaine.

 

Grands rendez-vous

 

Le conteur Jihad Darwich © Tomasz Mysluk

 

  • Le 12 septembre à 21h30 : Boys don’t cry, un spectacle de danse du chorégraphe Hervé Koubi sur la question de la danse lorsqu’on est un garçon issu d’Afrique du Nord.
  • Le 13 septembre à 19h30 : l’Orchestre de la Casbah invite Kamel El Harrachi pour une ode à la musique chaâbi.
  • Le 15, 16 et 17 septembre : en partenariat avec le Cinemed, auront lieu trois avant-premières au cinéma Diagonal en présence des réalisateurs arabes (programme à venir).
  • Le 19 septembre à 19h30 : l’artiste algérienne de 35 ans, Flèche Love, propose un voyage sensible où se mêle chant et danse.
  • Le 21 septembre à 21h :
    – clôture d’Arabesques en fanfares avec l’Orchestre National de Barbès.
    – La rencontre littéraire «Un dimanche à Gaza » est organisée pour la journée de clôture du festival.
Concerts à l’occasion de la sortie de leurs nouveaux albums
  • Le 20 septembre à 21h30 : Orange Blossom revient pour la 3e fois au festival présenter son nouvel album.
  • Le 12 septembre à 19h30 : Après une résidence d’une semaine, Natacha Atlas, chanteuse belge d’origine égypto-anglaise qui mêle les musiques et les chants orientaux, classiques ou de variété, la chanson française, la pop et le rap présentera sa nouvelle création à l’issue de son séjour à Montpellier.
  • Le 13 septembre à 17h : Le duo Sabîl composé du oudiste palestinien virtuose Ahmad Al Khatib et du percussionniste libanais Youssef Hbeisch, et le violoncelliste et bassiste Vincent Segal.
  • Le 19 septembre à 21h30 : le compositeur, chanteur et oudiste tunisien Dhafer Youssef.   , donneront .
  • Le 21 septembre à 19h : le groupe de musique algéro-québécois Labess.
En famille

Les 20 et 21 septembre à 14h30 : le conteur Jihad Darwiche, présent depuis la première édition, aura carte blanche pour nous emporter dans l’éternelle quête du bonheur et de la sagesse.

Destiné aux enfants, le conteur Ali Merghache sera présent le 14 septembre à 14h30.

Trois humoristes sont également programmés : Meryem Benoua, Houria Les Yeux Verts et Bouderbala.

Tout au long du festival, la pinède du Domaine d’O se transforme en Médina où le public pourra flâner et apprécier des spécialités culinaires, de l’artisanat, des performances artistiques, de la littérature, des plateaux médias, des jeux pour enfants, des ateliers créatifs… La Kasbah D’O proposera également de nombreuses soirées concerts et DJ sets gratuits.

 

Tarif plein : de 24 à 35 euros selon les spectacles (hors gratuits)
Tarifs réduits : de 5 à 15 euros (- 25 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, RSA, CDAPH, groupes à partir de 10 personnes, professionnels…).

 

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Notes:

  1. Fatima Ibrahim as-Sayyid al-Beltagi, connue sous le nom d’Oum Kalthoum (1898 – 1975), est une chanteuse, musicienne et actrice égyptienne, souvent considérée comme la plus grande chanteuse du monde arabe. Elle a de nombreux surnoms élogieux, tels que « L’Astre d’Orient » ou « La Quatrième pyramide » d’Égypte.
  2. Karima Skalli, voix d’Orient née au Maroc, incarne l’âme vibrante du chant soufi et la nostalgie sacrée des grandes divas arabes.
  3. Enta Omri est un des titres les plus connus du répertoire oriental. La version originale est bien sûr interprétée par Oum Kalthoum. Enregistrée en 1965, ce premier enregistrement dure 40 minutes.
  4. Nesma est danseuse, chorégraphe et professeure de danse andalouse et égyptienne.
  5. Tout le programme littéraire est associé à la Comédie du Livre et à des tables rondes. Chaque rencontre a lieu les week-ends à 15h et 16h30.
  6. Groupe fictif puis clandestin, Couscous Clan est issu de la rencontre entre deux esprits indépendants du rock français, le chanteur-guitariste Rodolphe Burger, fondateur du groupe Kat Onoma, et Rachid Taha, ancien leader du groupe Carte de séjour, avant de devenir le nom officiel d’un véritable groupe se produisant sur de vraies scènes. 
  7. Najat Aâtabou est une compositrice et chanteuse amazighe de chaâbi (ensemble de genres musicaux populaires marocain) marocain.
  8. Aziz Konkrite, enfant du hip-hop et de la culture DIY (Do It Yourself), voyage dans les traditions musicales des sonorités Chaâbi, Aïta, Raggada, Amarg, Gnaoua, aux allures futuristes, réinventées et taillées pour embraser les dancefloors.
  9. GUEDRA GUEDRA aka DUBOSMIUM DJ & Producteur, mixe une sélection de musiques contemporaines venues des quatre coins du monde, du vintage psychédélique à la global bass (intégration des éléments de presque tous les styles musicaux à ses propres racines musicales). Un lineup rapprochant l’Est de l’Ouest et le Nord du Sud.
  10. Profondément lié à Casablanca, Abderrahman Elhafid (alias Mr. ID) est un artiste s’imprégnant des rythmes du rap américain, de la spiritualité du jazz et des rythmes funk. Mr. ID intégre des notes traditionnelles marocaines et africaines à sa musique. L’ambiance qui se dégage de ses morceaux évoque un mélange d’histoire et de musique de tout le continent africain.
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Titulaire d'un master en anthropologie, je me suis penchée sur les questions de migration et de transmission culturelle par le recueil de récits de vie. Mon travail a porté sur les identités vécues de femmes sibériennes. Afin d'ouvrir un dialogue avec les citoyen.ne.s, j'ai par la suite assuré la fonction de médiatrice auprès des publics dans le cadre d'un festival de danse contemporaine réunissant des artistes de différents pays d'Europe de l'Est. La pratique journalistique répond à mon désir de découverte, de partage, de réflexion commune pour rendre visible en usant de différents supports et modes de langage.