Au lendemain de la large victoire de la droite lors des élections législatives, la Grèce se dirige lundi 22 mai vers un nouveau scrutin voulu par le Premier ministre sortant Kyriakos Mitsotakis.
Triomphant dimanche soir au siège de Nouvelle-Démocratie à Athènes, Kyriakos Mitsotakis a qualifié cette victoire de « séisme politique ». Étrillé pour sa gestion jugée calamiteuse de la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts fin février, le Premier ministre sortant n’aura finalement pas été sanctionné par les électeurs.
Kyriakos Mitsotakis sort grand vainqueur de ces élections qui visaient à renouveler les 300 sièges du parlement monocaméral. Son parti Nouvelle-Démocratie a recueilli 40,8 % des suffrages, selon des résultats portant sur 96 % des bureaux de vote. Son principal rival, le parti Syriza de l’ancien chef de gouvernement Alexis Tsipras, a essuyé un sévère revers avec 20 % des voix. Il devance cependant le parti socialiste Pasok-Kinal qui s’adjuge 11,5 % des suffrages.
Samedi 20 mai au soir, cinq personnes ont été arrêtées dans le nord de la Grèce pour tentative de fraude électorale, a rapporté l’agence Athens News Agency sans préciser à qui aurait pu bénéficier cette tentative de fraude massive. Cependant, aucun candidat n’a contesté les résultats du scrutin de dimanche1.
De nouvelles élections devraient se tenir fin juin ou début juillet. Car malgré l’ampleur de sa victoire, le dirigeant de 55 ans aux commandes de la Grèce depuis 2019 rate de peu la majorité absolue. Son camp obtient 146 sièges de députés. Il lui en fallait cinq de plus pour pouvoir former un gouvernement seul. Or, dans un pays où la culture politique est peu portée sur la recherche de compromis, il a exclu de constituer un gouvernement de coalition.
Le prochain scrutin se déroulera selon un système électoral différent, adopté par le Parlement du pays. Le parti vainqueur obtiendra alors un « bonus » pouvant aller jusqu’à 50 sièges. De quoi lui garantir une majorité absolue.