Le chef de l’État est attendu en Occitanie ce vendredi. Le menu présidentiel du jour sera militaire avec un entraînement du 4e régiment de la Légion étrangère à Castelnaudary et un point, sans doute très nécessaire, sur les satellites non identifiés au Commandement de l’espace de Toulouse.
Emmanuel Macron assiste ce vendredi matin au premier exercice du nouveau Commandement de l’espace installé au CNES (Centre National d’Études Spatiales) de Toulouse. Emmanuel Macron arrive vers 10h45 au Cnes, en compagnie de Florence Parly, la ministre des Armées. Visite ultra sécurisée, à l’abri des caméras.
Cette visite symbolique à huis clos illustre l’absence totale de débat en matière de politique de défense. Le 19 février dernier à l’Assemblée nationale, Florence Parly a incité les députés qui souhaitaient débattre de la loi de programmation militaire et de l’évolution des crédits qu’elle prévoit, à s’intéresser plutôt à leur circonscription.
C’est faire peu de cas de la légalité, constate Le Canard enchaîné qui souligne dans son édition de cette semaine que la loi impose une vérification des engagements et des crédits avant la fin de l’année. « Mais qu’importe », commente le palmipède, cet article déplaît à Emmanuel Macron. Aucun débat public donc à l’Assemblée et au Sénat a décrété Parly qui invoque le manque de temps et un agenda trop chargé.
Sur le terrain social, la CGT et la FSU appellent à un rassemblement à 10 heures devant l’université Paul Sabatier de Toulouse, pour dire « non à la politique de casse sociale d’Emmanuel Macron », mais les manifestants maintenus à distance n’auront aucune chance d’apercevoir le chef de l’État qui quittera Toulouse dès la mi-journée pour se rendre dans l’Aude à Castelnaudary.
Le chef de l’État suivra sur place un entraînement du 4e régiment de la légion étrangère. L’occasion de remettre des décrets de naturalisation française à des légionnaires à Castelnaudary où est installé le 4e régiment étranger, le régiment d’instruction. C’est par là que passent obligatoirement tous les légionnaires. Ave Jupiter !
Jean-Marie Dinh
