10 départements de l’Occitanie et de Sud PACA sur les 24 signataires ont signé une tribune pour un revenu de base immédiat au regard de la crise économique, aggravée par la crise sanitaire. Ils sont vingt-quatre départements en tout à tirer la sonnette d’alarme et à presser les parlementaires d’agir.


 

Le revenu de base1 est de nouveau sur la table. Vingt-quatre départements ont demandé samedi 5 décembre, dans une lettre ouverte aux parlementaires, une « généralisation dès aujourd’hui » du revenu de base alors que l’Assemblée nationale s’est prononcée la semaine dernière pour ouvrir un débat sur un mécanisme de revenu minimum universel.

Jeudi dernier les députés ont adopté par 106 voix contre 11 une résolution qui « invite le gouvernement à ouvrir un débat national et citoyen sur la création, l’expérimentation, le financement, la mise en œuvre et l’évaluation » d’un tel mécanisme.

« Assez de temps perdu », écrivent les vingt-quatre présidents de département signataires, la crise sociale, qui accompagne le trou d’air économique et la crise sanitaire, s’accélère. Et elle touche les jeunes durement. Elle a décidé 24 présidents de départements à prendre la plume. Alors que des élus demandent depuis deux ans la création d’un revenu universel sans succès.

 

Huit millions de personnes en France ont recours à l’aide alimentaire

 

Le constat de la crise sociale est rude dans tout l’hexagone : huit millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire. « Les jeunes en particulier, qui représentent déjà plus de la moitié des personnes pauvres en France, sont durement frappés par cette crise, alors même qu’ils n’ont pas accès aux minimas sociaux », souligne par exemple le président du département de Gironde, Jean-Luc Gleize, pour lequel « cette mesure est à même d’absorber une partie de la vague de pauvreté que nous connaissons, et d’offrir à toutes ces personnes une chance de rebondir, de reconstruire leur projet de vie ».

Le revenu de base vise à corriger les écarts. Le président du département de la Gironde rappelle son ambition : « renforcer notre modèle de protection sociale, en l’adaptant aux évolutions de notre société pour protéger contre les chocs sociaux d’ampleur. Il repose sur 3 principes : inconditionnalité et automatisation du versement, ouverture aux jeunes de moins de 25 ans, et dégressivité en fonction des revenus d’activité ».

Avec AFP

Notes:

  1. Quelle que soit son appellation (« revenu de base inconditionnel », « revenu d’existence »,  » allocation universelle », « basic income », « citizen’s income »…) le principe ne change pas : il s’agit de verser la même somme d’argent, chaque mois, à tout être humain.