La LDH s’inquiète des atteintes aux libertés publiques aggravées par les obstructions à l’observation que la LDH a subi durant l’année 2019. Le second rapport d’observation réalisé par l’équipe montpelliéraine couvre les manifestations qui se sont tenues d’avril  à décembre 2019. Il établit que les pressions policières se sont diversifiées et renforcées.
 
 
Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. La LDH Montpellier a publié quatre rapports alertant sur les répressions policières et judiciaires que subissent les manifestants depuis plus d’un an. Ils ont été transmis au Défenseur des droits ainsi qu’à la presse, ils sont accessibles sur le site Internet de la LDH. Elle a également publié deux rapports qui exposent les obstructions exercées par les forces du maintien de l’ordre sur ceux qui montrent ces violences, qu’ils soient observateurs LDH ou photographes et vidéastes. Violences verbales et physiques, menaces et intimidations, contrôles d’identité et fouilles… Ces actes, dirigés contre des personnes chargées de recueillir et diffuser l’information, traduisent une volonté de censure.
 
La LDH Montpellier publie ce jour un deuxième rapport sur les obstructions à l’observation LDH subies pendant l’année 2019. Le premier rapport portait sur les mois de janvier à mars, celui-ci porte sur avril à décembre. Il établit que les pressions policières se sont diversifiées et renforcées. Désormais, des policiers visent directement le matériel d’observation ainsi que les personnes qui aidaient nos observateurs à faire leur mission.
 
Et les pressions sortent du cadre temporel des manifestations via une instrumentalisation de la Justice. En effet, le tribunal correctionnel de Montpellier a été chargé en 2019 de deux procédures dirigées contre l’une de nos observatrices. Le premier procès a eu lieu le 1er octobre 2019 et a donné lieu deux jours plus tard a une relaxe, définitive, par laquelle le juge a constaté que notre observatrice n’a fait « aucun acte autre que celui d’observer ».
 
Le second procès a eu lieu le 12 décembre 2019 et le délibéré sera rendu ce jeudi 16 janvier 2020 à 14h. La procédure engagée par le commissaire divisionnaire Patrice Buil témoigne d’une montée en puissance de l’appareil policier à l’encontre de notre observatrice. Cette observatrice a documenté de nombreuses violences policières, notamment le tir de LBD40 d’un policier de la BAC de Montpellier qui a percuté le front d’Axel le 19 janvier 2019 soit il y a bientôt un an jour pour jour.
 
LDH Section Montpellier
Source Communiqué de la LDH Montpellier du 14 janvier 2020