L’action menée par le ministre du travail français Olivier Dussopt pour durcir l’accès à l’indemnisation du chômage est un choix idéologique qui ne semble pas avoir produit de résultats chez nos voisins allemands.
Avec l’allocation Hartz IV1 installée en 2003 par Gerhard Schröder, les Allemands ont eu le temps de voir qu’une mise sous tutelle rigide des chômeurs n’était pas un remède contre le chômage et la pauvreté. Aujourd’hui, ils choisissent de sortir de ce cul-de-sac.
S’il n’y avait pas eu la guerre en Ukraine, l’explosion des prix de l’énergie et une inflation galopante, l’automne 2022 en Allemagne aurait sans doute été la saison de la justice sociale. En effet, la coalition au pouvoir, élue il y a tout juste un an, vient de tenir deux importantes promesses de campagne adressées aux plus défavorisés.
Il s’agit d’une part du relèvement du salaire minimum universel à 12 euros brut de l’heure. Ce qui aura lieu dès le 1er octobre prochain (9,82 euros au 1er janvier 2022). Et d’autre part de la création d’une allocation citoyenne ou « Bürgergeld », qui viendra bientôt remplacer l’allocation Hartz IV…
Lire l‘article de Thomas Schnee dans Alternatives économiques