Lettre aux 110 premiers inscrits au rassemblement des CLRR dimanche 4 Juillet.
Chers camarades,
Nous sommes maintenant 110 à être inscrits pour le rassemblement départemental des comités de résistance dimanche 4 juillet à Capestang.
Cette initiative se tiendra dans un contexte un peu particulier, où se combinent des élections marquées par l’abstention, un désaveu net de la politique du gouvernement et de son parti ; En effet, le parti présidentiel, qui devrait être le point fort des institutions a fait un score anecdotique, surtout si on le rapporte aux nombres d’inscrits (2,3%).
Comme le remarque l’éditorialiste du figaro : « quand l’abstention atteint un tel niveau (…) c’est le signe d’une véritable sécession démocratique (…). Tout nourrit la colère depuis trente ans (…), elle vise tous les pouvoirs – politique, économique, médiatique – accusés pêle-mêle d’impuissance et, plus grave, d’indifférence aux malheurs des français. Elle a nourri hier la révolte des « gilets jaunes ». Elle alimente aujourd’hui cette dissidence civique. Et demain, si rien n’est fait… ».
Une nouvelle période va s’ouvrir, où les scénarios prévus à l’avance sont tous bousculés.
Depuis deux ans, la misère a augmenté dans notre pays, les salariés de services entiers sont épuisés (c’est le cas des ATSEM à Montpellier), 1800 lits d’hôpitaux ont été fermés selon une source syndicale, les pertes d’emplois et les licenciements se multiplient. Les libertés et les droits ont été durement attaqués avec la LSG, la loi séparatisme et les décrets sur le fichage des militants…
Une discussion traverse les militants, les syndicalistes, les jeunes : que faire dans la situation ?
La révolte sociale pointe dans des grèves sectorielles, l’abstention traduit une colère, mais comment faire, comment aider à bloquer une politique qui est indifférente à l’exaspération sociale ?
2022 ? Un candidat qui aiderait à regrouper ? Mais les lits d’hôpitaux, c’est maintenant. Quel rôle doivent jouer les syndicats ? Qu’attendent les dirigeants syndicaux pour engager une réponse à la hauteur ? Pourquoi semblent-ils en sommeil depuis deux ans ?
Et les paysans, comment vont-ils s’en sortir alors que chaque année depuis 30 ans, des exploitations s’effondrent ?
Que faudrait-il construire comme force pour permettre de satisfaire les revendications et donner un avenir à la jeunesse ? Comment s’organiser, malgré nos différences de parcours, pour changer le cours de l’histoire ?
Toutes ces questions seront au cœur de nos réflexions.
Nous vous invitons à faire connaitre largement autour de vous l’invitation au 4 juillet (en pj) pour qu’une large discussion puisse déboucher sur des propositions pour renforcer la résistance, donner confiance à ceux qui combattent dans leurs entreprises, leurs services, et décider ensemble.
Rendez-vous dimanche prochain !
Le bureau de coordination des CLRR 34.