
Le nombre de féminicides enregistrés depuis juillet donne froid dans le dos. Canicule et féminicides un cocktail explosif ? Depuis le mois de juillet, au moins douze femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, pendant les vagues de chaleur. Les températures grimpent, mais ce n’est pas la chaleur qui fait le plus de mal.
D’après un rapport de Spotlight Initiative publié en avril dernier, le changement climatique serait un intensificateur des violences faites aux femmes. Une étude espagnole citée par le document et relayée par l’ONU stipule que les violences conjugales augmentent de 28 % pendant les périodes de canicule.
Cela ne fait qu’ajouter à l’urgence de réagir face à un système patriarcal qui permet aux féminicides de se multiplier chaque été. Car si la canicule est un facteur aggravant, elle est loin d’être la seule explication à ce triste constat. Chaque année, l’été dévoile la même réalité effrayante : une hausse des violences conjugales et des féminicides. Les excuses sociétales – la chaleur, l’enfermement, l’alcool… – ne manquent pas mais ces facteurs environnementaux ne doivent pas servir de justification. Cela ne fait qu’ajouter à l’urgence de réagir face à un système patriarcal qui permet aux féminicides de se multiplier.
Le climat social, tout comme le climat météorologique, sont dans le rouge. Et si la canicule peut être un déclencheur, ce sont bien les structures de domination et d’impunité qui permettent à ces violences de prospérer. L’urgence, est de briser ce silence et de combattre ces violences où qu’elles prennent racine.