Elon Musk, en pleine tempête médiatique, s’apprête à refermer sa parenthèse politique. Son passage au sein du Department of Government Efficiency devait incarner le renouveau administratif américain. Il n’aura laissé qu’un goût amer, à l’image d’un projet sans cap et sans résultat. Pendant ce temps, Tesla, son empire technologique, vacille dangereusement.
Musk s’apprête à faire ce qu’il sait faire de mieux : fuir un incendie pour tenter d’en éteindre un autre. L’histoire avait pourtant démarré tambour battant. Musk annonçait des coupes historiques dans les dépenses fédérales, avec un objectif surréaliste de 2 000 milliards de dollars. À l’arrivée ? 150 petits milliards à peine effleurés, une goutte d’eau dans l’océan du budget américain. Le souffle révolutionnaire promis s’est évaporé aussi vite qu’il était apparu.
Alors que DOGE s’essouffle, Tesla, elle, entre en zone critique. Les ventes fléchissent, les projets de robotaxis ou de robots humanoïdes s’enlisent, et le titre en Bourse donne des signes inquiétants à l’approche de la publication des résultats financiers. Dan Ives, analyste de Wedbush Securities, n’a pas mâché ses mots : Musk doit quitter DOGE et revenir à Tesla, jugée en situation de “code rouge”. Face à cette urgence industrielle, le timing ne laisse aucune place au hasard. Elon Musk s’apprête à tourner le dos à la politique, non par lassitude, mais parce que son empire industriel menace de s’effondrer sans lui.
Lors de la dernière conférence aux investisseurs, Elon Musk a indiqué qu’il réduirait son implication au sein du Department of Government Efficiency (DOGE) après mai, afin de se recentrer sur Tesla. Mais il a précisé qu’il resterait actif au sein du gouvernement Trump jusqu’à la fin de son second mandat… Une posture ambivalente qui continue de nourrir la prudence des marchés, même chez les investisseurs les plus sensibles à ses visions futuristes. Dans le même temps, Tesla a dévoilé des résultats financiers en forte baisse: le bénéfice net a chuté de 71 % sur un an, pour s’établir à 409 millions de dollars. Un chiffre qui, sans la vente de 595 millions de crédits carbone, aurait viré au rouge.
