samedi 16 novembre 2024
-- Promotion Club Partenaires --
Promo-Partenaires-Altermidi-CIMM

Les exilé.es sont des êtres humains

0

Dans un communiqué intitulé « Les exilé.es sont des êtres humains, les enfants ne sont pas des numéros ! », le collectif « Personne sans toit à Martigues » appelle à un rassemblement de solidarité avec la mère de deux enfants, devant l’école maternelle Madeleine Chauve (où l’un des deux enfants est scolarisé), le lundi 31 janvier à midi. Cette personne est en effet menacée d’un transfert vers l’Italie dès le mercredi 2 février.  « Depuis la mise en place des procédures Dublin, les demandeurs d’asile doivent déposer une demande dans le premier pays où ils ont mis les pieds en arrivant sur le sol européen, pays dont ils ne maîtrisent pas la langue, bien souvent », rappelle le Collectif, « de ce fait, les personnes qui se sont installées en France pour faire une demande se voient sommées de quitter le pays, dans un délai de quelques jours. Cela n’est pas sans conséquences sur ces personnes déjà éprouvées par la rudesse de l’exil.

À Martigues, depuis plusieurs mois, les procédures “Dublin” se multiplient, condamnant des familles qui avaient commencé à souffler à repartir dans l’incertitude du parcours de régularisation. C’est le cas par exemple pour Mme X et ses deux enfants, dont le plus âgé est scolarisé à la maternelle Madeleine Chauve depuis le début de l’année. Comment peut-on penser qu’un déplacement soudain dans un autre pays d’Europe, après une route déjà harassante pour rejoindre la France, sera sans conséquences sur le développement affectif de ces enfants ? Dans un pays comme le nôtre, qui se glorifie d’être celui des Droits de l’Homme et de l’enfant, comment peut-on accepter que les familles ne soient considérées que comme des dossiers, comme des numéros, que l’on peut déplacer à n’importe quel moment de l’année ?  Il est temps d’affirmer notre solidarité avec la famille X et avec tous les exilé.es en général, de réclamer de notre pays un accueil digne pour toutes et tous, et de faire de notre ville une terre d’hospitalité ».