Loin de la formation unique qu’aurait souhaitée Emmanuel Macron, la majorité est éclatée entre différents mouvements qui ambitionnent d’obtenir des circonscriptions voire un groupe parlementaire.
La liste des formations prétendant à un groupe parlementaire dans la majorité, avec pour revendication principale l’accès aux financements publics, s’allonge. À droite, s’alignent Agir, la formation présidée par le ministre du Commerce extérieur Frank Riester, le Parti radical de Laurent Hénart, Horizons, le mouvement de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, sans compter la vingtaine de futurs ralliés du parti Les Républicains (LR) qui n’ont pas décidé s’ils seront sous la bannière de La République en marche (LRM), de Horizons ou d’une autre structure. Au centre, on trouve les deux groupes dépositaires de l’alliance présidentielle de 2017, LRM et le MoDem. Et à gauche, cela se bouscule aussi avec le mouvement Territoires de progrès, piloté par Olivier Dussopt, Fédération progressiste, de l’ex-maire (PS) de Dijon François Rebsamen, le parti écologiste En Commun de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et, le tout dernier venu, Refondation républicaine, de Jean-Pierre Chevènement.
L’impossible logique du « en même temps » semble se heurter à des réalités et à des choix à faire. À six semaines du scrutin, la majorité d’Emmanuel Macron n’est toujours pas parvenue à faire émerger un accord.