L’armée iranienne a reconnu samedi avoir touché par « erreur » l’avion de ligne qui s’est écrasé mercredi près de Téhéran, tuant les 176 personnes à son bord. Le Boeing 737 d’Ukraine Airlines a été pris pour un « avion hostile », justifie Téhéran qui présente ses excuses aux familles des victimes.
Alors que les spéculations se multipliaient, l’Iran a levé le voile sur les causes du crash du Boeing 737 d’Ukraine Airlines à Téhéran qui a tué les 176 personnes à bord. Samedi 11 janvier, l’armée iranienne a reconnu avoir touché l’appareil par « erreur ». Le Boeing a été pris pour un « avion hostile », ont expliqué les forces armées dans un communiqué relayé par la télévision publique, ajoutant que l’avion survolait une zone située à proximité d’un site militaire sensible appartenant aux Gardiens de la révolution.
L’armée précise que les fautifs seront traduits « immédiatement » devant un tribunal militaire. « On vous assure qu’en poursuivant des réformes fondamentales dans les processus opérationnels au niveau des forces armées nous allons rendre impossible la répétition de telles erreurs », promet l’état-major qui exprime ses condoléances aux familles des victimes, qui sont pour la plupart des Iraniens et des Canadiens d’origine iranienne.
C’est une « grande tragédie et une erreur impardonnable », a déclaré le président iranien Hassan Rohani.
Téhéran avait jusqu’alors catégoriquement nié la thèse, privilégiée par plusieurs pays, notamment le Canada. « Nous avons des informations de sources multiples, notamment de nos alliés et de nos propres services », qui « indiquent que l’avion a été abattu par un missile sol-air iranien », avait déclaré le Premier ministre Justin Trudeau lors d’une conférence de presse.
L’aveu des autorités iraniennes est survenu après que le Canada a une nouvelle fois appelé Téhéran à la transparence dans l’enquête sur l’accident, soulignant par la voix de son ministre des Affaires étrangères que le monde entier scrutait l’attitude de l’Iran.
Avec AFP et Reuters