Plébiscitée par le gouvernement, la dématérialisation présente un bilan en demi-teinte. Sous couvert de rapidité et facilité, l’État s’est déchargé sur les usagers qui doivent désormais effectuer seuls leurs démarches, au risque d’échouer et de renoncer à leurs droits.
Veuillez ne plus parler dans l’hygiaphone. Obtenir sa carte grise, son permis de conduire, renouveler sa carte d’identité, recevoir ses prestations sociales… Toutes ces démarches sont désormais dématérialisées. Plus besoin de faire la queue derrière un guichet, une simple interface sur Internet l’a remplacé. Au début de son premier quinquennat, le gouvernement s’était fixé l’objectif de dématérialiser 100 % des démarches administratives du quotidien des Français en 2022. On y est.
D’après le dernier point d’étape, organisé il y a un an par la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques de l’époque, Amélie de Montchalin, 212 des 250 démarches les plus utilisées par les usagers étaient numérisées. Parmi les dernières entrées en lice : l’aide juridictionnelle, l’établissement d’une procuration de vote ou encore l’inscription en ligne au collège ou au lycée.
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